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Sénégal, les premiers pas d’un futur privé national fort !

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Le secteur économique sénégalais a connu deux faits importants ces derniers jours. Le premier concerne la fusion prochaine de deux organisations patronales et le deuxième la participation de deux hommes d’affaires dans le voyage du président en Chine. Deux faits qui devraient marquer un pas décisif vers un nouveau privé national fort, organisé et accompagné par l’État.
Revenons sur le premier fait. Il s’agit de la fusion annoncée entre la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) et le Conseil national du patronat (Cnp). Une décision qui devrait être matérialisée d’ici la fin de l’année. « Aujourd’hui, avec l’avènement du Projet [Nouveau référentiel des politiques publiques], les nouvelles autorités veulent parler avec le patronat s’exprimant d’une seule voix», a révélé, le vice-président du CNP, Amadou Seck.
Enfin ! A-t-on envie de dire. Le privé sénégalais, déjà assez faible, était trop divisé. En dehors de ces deux organisations, il y a le Mdes à la représentativité douteuse. Il y a aussi le club des investisseurs du Sénégal moins visible que prévu et dont on ne comprend pas ses relations avec les organisations patronales. À cela s’ajoute la bataille de positionnement autour des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, celle de Dakar en particulier, sans oublier l’Unacois et ses différentes branches (Jappo, Yessal…).
Ce morcellement participe à affaiblir davantage le secteur privé national face à des étrangers comme les Français, les Chinois, les Turcs, les Marocains qui développent le réflexe national. Il suffit de voir comme Excaf a été ruiné face à une coalition d’intérêts étrangers qui voulait s’emparer de la Tnt.
Avec cette fusion annoncée, on espère que c’est le début d’un patronat national fort et organisé. Et  pour cela, il faut nécessairement éviter les erreurs du passé. Il faudrait que la nouvelle organisation soit dirigée par un vrai capitaine d’industrie qui dispose de toute la légitimité requise non seulement auprès de ses pairs, mais aussi de l’État et de tous les décideurs. Il faudrait également qu’il y ait un renouvellement de génération, mais aussi une alternance régulière.
Pendant 20 ans, les Sénégalais n’ont connu que les mêmes têtes. Le temps est venu de promouvoir les jeunes. Il est aussi important qu’au bout de 6 à 10 ans, qu’il y ait une nouvelle tête avec des idées fraîches et un nouveau style de management. Le monde économique est trop concurrentiel et ne saurait s’accommoder d’une fossilisation à un poste. Même ceux qui disposent de leur propre entreprise cèdent leur fauteuil au bout d’un certain temps afin qu’un nouveau directeur y apporte du sang neuf. Les nouvelles autorités semblent avoir compris cette nécessité, lorsqu’elles demandent au patronat de s’organiser.  
Le deuxième fait concerne l’invitation faite à deux hommes d’affaires à participer au voyage du président Diomaye Faye en Chine. Il s’agit de l’architecte Pierre Goudiaby Atépa et du chef d’entreprise Serigne Mboup. Le patron de la Ccbm reste incontestablement parmi les capitaines d’industrie du Sénégal, avec une nouvelle usine de montage de véhicules. Mboup a pu d’ailleurs signer une convention avec des partenaires chinois. Il est vrai que Bassirou Diomaye Faye n’est pas le premier président à inviter le patronat, mais il opère une rupture en ce sens qu’il a choisi un vrai patron à la place des organisations patronales et syndicales.
L’autre motif d’espoir d’un futur privé national fort vient du lancement de la phase test de la centrale à gaz, fruit d’un regroupement entre hommes d’affaires sénégalais. Ce processus a démarré du temps de l’ancien président Macky Sall. L’essentiel des travaux a lieu sous son magistère. Cet acte inaugure l’ère d’une coopération concrète et pragmatique entre patrons sénégalais pour disposer d’une plus grande capacité financière.
Durant tout le règne de Macky Sall, le privé national a été écarté des grands chantiers sous prétexte qu’il ne dispose pas de capital important, alors que le président a besoin d’un bilan immédiat. C’est vers la fin de son mandat que Macky Sall a compris qu’il était possible de disposer des capitaux nécessaires en créant une joint-venture entre investisseurs sénégalais.  La centrale à gaz a coûté près de 300 milliards, un montant presque égal à celui du Brt.
L’État a juste besoin de trouver des projets rentables pour ces investisseurs et éviter des exemples tels que Air Sénégal. Il a aussi intérêt à maîtriser les coûts de réalisation et ne pas aller du simple au triple comme c’est le cas du Ter. Une fois rassuré et regroupé, le privé sénégalais peut participer fortement au développement du pays. Pourvu que ce soient les vrais capitaines d’industrie.
 
Auteur: Mbaye Sadikh
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Comments

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    fjgtfjk jh il y a 7 mois

    excellente analyse.......

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    Farba il y a 7 mois

    UNACOIS:je ne vois pas la nécessité du "I" dans ce sigle. Aucune industrialisation dans les actions de ses membres depuis des dizaines d'années.

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    il y a 7 mois

    franchement macky sall a fait 10 000 fois mieux. allez boulot !

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    khibar il y a 7 mois

    Serigne Mboup der je peux dire que c 'est un escroc a col blanc. Loumou dogou dou yeg il a la capacité d'endormir son peuple mais cherche juste à escroquer ses partenaires. Je peux mettre ma main à couper que rien ne se fera avec lui dans le cadre du partenriat quil va etablir loudoul dorleine

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    il y a 7 mois

    Pourquoi Atepa et Mboup? Ils ont déjà bcp d'argent faites la promotion des jeunes avec du potentiel! Tous ces vieux qui tiennent le patronat au Sénégal doivent partir ils sont là depuis plusieurs dizaines d'années pour certains vraiment senegalais dou doyal jusqu'à ce qu'on le chasse thiim way

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    Ousmane Sonko il y a 7 mois

    Ce Groupe de merde pour développer notre pays; Vraiment il n'y a pas d'espoir

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    il y a 7 mois

    Premièrement , Atepa est un architecte pas un homme d’affaires à plus forte raison un industriel! Serigne M’boup lui ,il a arnaqué un fournisseur chinois pour plus d’un milliard de francs.

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    il y a 7 mois

    Premièrement , Atepa est un architecte pas un homme d’affaires à plus forte raison un industriel! Serigne M’boup lui ,il a arnaqué un fournisseur chinois pour plus d’un milliard de francs.

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    il y a 7 mois

    Premièrement , Atepa est un architecte pas un homme d’affaires à plus forte raison un industriel! Serigne M’boup lui ,il a arnaqué un fournisseur chinois pour plus d’un milliard de francs.

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    il y a 7 mois

    Premièrement , Atepa est un architecte pas un homme d’affaires à plus forte raison un industriel! Serigne M’boup lui ,il a arnaqué un fournisseur chinois pour plus d’un milliard de francs.

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    Hiji il y a 7 mois

    Le Pr aurait dû emmener deux jeunes chefs d'entreprises qui évoluent dans la haute technologie (si on avait une usine de montage de drônes performants )on serait à l'aise pour l'interception des navires de pêche et convoyeurs de drogue voyous.

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