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Gestion « nébuleuse » : Coup et contrecoup entre le chef de district et le SDS 3S de Matam

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Le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (SDS 3S) de Matam a vivement réagi aux récentes déclarations du chef de district, Dr Alioune Badara Mbacké, qui défendait sa gestion. Ce qui a déclenché une véritable guerre verbale entre les deux parties, avec des accusations de gestion nébuleuse et de favoritisme envers certains personnels de santé.
Alioune Badara Mbacké, le médecin-chef du district de Matam, a réfuté avec véhémence ces accusations, affirmant que depuis sa prise de fonction, il a instauré une gestion rigoureuse et objective des affectations de personnel, basées sur des évaluations de performance.  « Ce sont des allégations infondées, donc non justifiées, sans aucune preuve », a-t-il déclaré. 
Et que toutes les décisions  ont été prises en tenant compte des compétences et performances des prestataires de santé », s’est-il défendu sur iRadio.
Cependant, le SDS 3S ne l'entend pas de cette oreille. Les syndicalistes affirment détenir des preuves des manquements dans la gestion du Dr Mbacké, en particulier concernant le recrutement du chef de district. Ils accusent également le médecin-chef de favoritisme envers ses proches, notamment en citant les liens de parenté entre le Dr Alioune Babara Mbacké et plusieurs agents de santé de la région. Par exemple, ils soulignent que Sokhna Awa Mbacké, sage-femme à Nguidjilonen, est la sœur du médecin-chef, et que l'infirmier-chef de poste de Sinthiou Garba est son cousin germain.
Le SDS 3S dénonce aussi la nomination de personnel non qualifié, comme un agent communautaire exerçant illégalement en tant qu'infirmier au poste de santé de Nuddii. « Il n'a pas de diplôme d'infirmier. C'est une usurpation de fonction », déclare un représentant du syndicat qui invite le ministère de la Santé à intervenir.
Cette escalade de tension menace de créer une crise sanitaire à Matam, d'autant plus que cela fait deux ans que la région n'a pas de données sanitaires actualisées. Les syndicalistes exigent la réintégration d'Amadou Lamine Sano dans son poste de chef de service des soins infirmiers au centre hospitalier régional de Ourossogui, en guise de réponse aux dérives notées dans la gestion actuelle.
Auteur: Absa DIONGUE
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Comments

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    il y a 9 mois

    Le ministère de la santé un vrai bordel. A Matam les agents paramédicaux veulent dicter leur loi aux médecins c’est un problème. La plupart y sont depuis plus de 10ans et voilà ce qui plombe le système un partout dans le pays! Des agents qui font 10, 15 ou 20 ans dans un même poste, ils s’organisent pour imposer leur volonté à tous. Une des mesures urgentes est de faire un mouvement national et faire bouger tout le monde. Il n’y a que dans la santé où on voit des agents etatiques qui refusent d’être affectés

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    reply_author il y a 9 mois

    Que dites alors des Medecins chefs de districts qui font presque 10 ans à la tête des mêmes disctricts sanitaires?

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    Oumar Diaw il y a 6 mois

    L'année dernière, un groupe de médecins italiens est venu discuter avec le chef du district pour collaborer avec le milieu hospitalier, mais celui-ci les a renvoyés et a refusé toute aide. Les Italiens voulaient reconstruire la maternité mais il a dit qu'il n'avait besoin de rien. Comme si Matam était un hôpital new-yorkais parfaitement efficace et parfait !

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