Juan Carlos 1er, 82 ans, qui fut le chef d’Etat jusqu’à juin 2014, pourrait fort être poursuivi pénalement pour avoir touché de grosses commissions après un contrat de train à grande vitesse en Arabie saoudite en 2011. Le parquet du Tribunal suprême a en effet décidé de prendre en considération cette affaire, préambule indispensable à l’étape pénale. Ce serait une première.
L’ancien monarque espagnol Juan Carlos, qui avait été désigné par le dictateur Franco, voit l’étau judiciaire se resserrer sur lui. Une accusation pèse contre lui depuis des mois, à savoir qu’il aurait touché 80 millions de dollars de la part des autorités saoudiennes en relation à un énorme contrat de train à grande vitesse entre Riyad et Médine en 2011.
À en croire un enregistrement réalisé par un ancien commissaire de police, cet argent aurait transité par la Suisse et alimenté l’un des comptes d’une certaine Corina Larsen, une ancienne amie du roi émérite espagnol. Selon l’accusation, cette personne aurait servi à Juan Carlos pour gérer cette fortune.
Il se trouve que ces supposées malversations auraient eu lieu après juin 2014, date de l’abdication du roi au profit de son fils Philippe VI. Or, depuis lors, Juan Carlos n’est donc plus chef d’Etat et ne bénéficie plus d’aucune immunité face à la justice. Reste à savoir si le parquet ira plus avant et poursuivra pénalement l’ancien monarque.
Le parti anti-monarchique Podemos a pour sa part applaudi cette décision. Les partis de droite en revanche estiment que le roi émérite ne doit pas être poursuivi.
Auteur: Rfi.fr
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