La sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne provoque d’importants mouvements financiers. Le cabinet d’audit Ernst & Young estime qu’au total, près de 1,3 milliard d'euros d'actifs ont d’ores et déjà migré vers l’Europe. Une perte pour le Royaume-Uni, mais une chance pour la zone euro.PublicitéSelon la Banque fédérale allemande, environ 400 milliards d'euros d’actifs supplémentaires devraient être rapatriés d'ici fin 2020 vers l'Allemagne. Quant à la France, les institutions financières qui ont des succursales à Londres vont relocaliser dans l'Hexagone près de 150 milliards d'euros d'actifs d'ici à la fin de l’année.Pour l’économiste Stéphanie Villers, cette perte pour le Royaume-Uni est une chance pour la zone euro : « On sait que le secteur financier britannique est très important pour l’économie anglaise. Donc, c’est effectivement une mauvaise nouvelle. A contrario, c’est plutôt une bonne nouvelle pour la zone euro, qui va récupérer ces encours qui étaient gérés en dehors de la zone. »Gisement d'emploisStéphanie Villers rappelle que lorsqu’on rapatrie ce type d’encours, derrière cela, en fait, ce sont des emplois nécessaires pour gérer ces actifs. Pour l’économiste, avec le Brexit, il y aura 7 000 emplois qui vont être rapatriés en zone euro dans le secteur financier. Puis derrière, il va y avoir des emplois connexes.« Il faut savoir que les gérants ont besoin de se loger, ils ont besoin de se nourrir, ils ont besoin d’envoyer leurs enfants à l’école, ils ont besoin de s’habiller. Donc, cela ne s’arrête pas uniquement aux 7 000 emplois qui seront rapatriés sur la zone euro. Il y aura un effet dynamisant sur d’autres secteurs avec d’autres emplois à la clé. »