Des membres de l'opposition brandissent un ancien drapeau de la Biélorussie lors d'une manifestation contre le président Alexandre Loukachenko, à Minsk, le 20 septembre 2020
À Brest, dans le sud-ouest du pays, du gaz lacrymogène a été utilisé et un policier a fait usage d'une grenade assourdissante pour disperser la foule, a précisé le ministre de l'Intérieur.À Minsk, les protestataires s'étaient à nouveau réunis dans une ambiance festive, agitant des drapeaux rouges et blancs. "Du balai !", scandaient-ils à l'attention d'Alexandre Loukachenko.Des slogans visaient également le président russe Vladimir Poutine, un soutien majeur d'Alexandre Loukachenko dans cette crise qui secoue la Biélorussie depuis un mois et demi."Poutine, retire ta fourchette de la patate biélorusse !", ont lancé des protestataires, faisant allusion à l'une des productions agricoles emblématiques de cette ex-république soviétique."Une escalade des violences"La veille, la police avait brutalement dispersé une manifestation de femmes : 415 personnes avaient été arrêtées dans la capitale, selon le ministère. Quinze avaient été interpellées dans d'autres villes. La plupart d'entre elles ont ensuite été libérées, d'après cette source.Le Conseil de coordination de l'opposition a mis en garde contre "une nouvelle phase dans une escalade des violences contre des manifestants pacifiques".Dimanche, Oleg Moisseev, un membre de ce Conseil et allié proche de l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa, a été interpellé à Minsk au cours de la marche de l'opposition.Face à la répression policière, une chaîne Telegram de l'opposition très suivie, Nexta, a reproduit une liste de plus de 1 000 personnes présentées comme des fonctionnaires de police biélorusses. Pendant les actions de protestation, des manifestants tentent régulièrement d'enlever les masques ou les cagoules de policiers ne portant pas d'insignes ou de badges avec leur identité.Svetlana Tikhanovskaïa à Bruxelles lundi Réfugiée en Lituanie, Svetlana Tikhanovskaïa, qui revendique sa victoire à l'élection du 9 août, a affirmé samedi, citée par son service de presse, que les "Biélorusses étaient prêts à faire tomber l'anonymat de ceux qui obéissent à des ordres criminels".Le président Alexandre Loukachenko refuse de s'incliner et a demandé l'aide de Vladimir Poutine, qui a promis un soutien sécuritaire à Minsk si nécessaire et promis à la Biélorussie un prêt de 1,5 milliard de dollars.Svetlana Tikhanovskaïa doit rencontrer, lundi, les ministres des Affaires étrangères des États membres de l'Union européenne à Bruxelles. Des sanctions sont prévues contre des personnalités biélorusses jugées responsables de fraudes électorales et de la répression policière.Le régime biélorusse a emprisonné de nombreux cadres du Conseil de coordination de l'opposition crée par Svetlana Tikhanovskaïa. D'autres ont dû fuir leur pays.Maria Kolesnikova, l'un de ses alliés de premier plan, a, quant à elle, refusé d'être conduite hors de la Biélorussie. Elle est désormais emprisonnée et accusée d'avoir porté atteinte à la sécurité nationale.Dans un message publié dimanche, elle s'est adressée à ses soutiens : "N'ayez pas peur d'être libres !".20 ??????? ? ?????? ? ???????? ??????? ???? ??????????????. ?? ????????? ??? ?????????? ??????????? ? ???????? ??????????? ????????.???? ???? ?????????? ? ???? ????? ??? — https://t.co/Evgzn8yCU1? ?????????? ??????????? ? ???????????#???????? #????? #???????? #??????? #????? pic.twitter.com/ShfOCM1ZUH
— Viasna (@viasna96) September 20, 2020
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