Calendar icon
Sunday 27 April, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Trois questions pour comprendre la situation actuelle du Sénégal

image

Le Sénégal a connu jeudi une éruption de violences qui a fait neuf morts après la condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko, l'une des journées de contestation politique les plus meurtrières de ces dernières années. Comment en est-on arrivé là ? A quoi s'attendre ? Des éléments de réponse, face à beaucoup d'incertitudes.
 Comment en est-on arrivé là ?
Depuis février 2021, les Sénégalais vivent au rythme du feuilleton qui met en scène M. Sonko, l'un des chefs de file de l'opposition, une jeune employée d'un salon de massage, Adji Sarr, qui l'accuse de l'avoir violée à cinq reprises, et un certain nombre d'autres acteurs, y compris du pouvoir.
M. Sonko a toujours réfuté les viols dont il est accusé. Il crie au complot ourdi par le pouvoir pour l'écarter de la présidentielle de 2024, à laquelle il est candidat.
Jeudi, il a été acquitté des accusations de viols mais condamné à deux ans de prison pour avoir poussé à la débauche une jeune de moins de 21 ans, un délit au Sénégal. Cette condamnation devrait signifier son inéligibilité.
Ses droits électoraux sont déjà compromis par une récente condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang, une autre manipulation de la justice selon lui.
M. Sonko dit refuser de connaître le même sort que deux autres concurrents du président Macky Sall, Khalifa Sall et Karim Wade, qui ont vu leur trajectoire interrompue par des affaires judiciaires.
La personnalité de M. Sonko divise. Mais il jouit d'une forte popularité auprès des jeunes et dans les milieux modestes, dans un contexte économique et social éprouvant.
Absent à son procès et au délibéré, il a été interpellé dimanche et ramené de force chez lui. Se disant "séquestré", il a appelé les Sénégalais à manifester "massivement".
Est-ce fini pour Sonko ?
Il n'a pas pris la parole depuis sa condamnation. Tous les accès à son domicile sont bloqués par les forces de sécurité qui repoussent par la force ceux qui cherchent à l'approcher. Ses avocats et ses soutiens dénoncent une assignation à résidence dénuée de fondement légal.
Le ministre de la justice Ismaïla Madior Fall a contesté que M. Sonko soit séquestré. Il a évoqué une mesure de "police administrative" consistant à "limiter ses mouvements" en raison de "ses appels à l'insurrection".
Le ministre a ajouté que la condamnation devait être exécutée et que l'opposant pouvait "être arrêté à tout moment". De nombreux Sénégalais s'alarment du potentiel explosif d'une arrestation.
Le ministre a assuré que M. Sonko ne pouvait pas faire appel de la décision du tribunal parce qu'absent au procès, il a été jugé par contumace. Me Ciré Clédor Ly, avocat de M. Sonko, s'inscrit en faux: les faits ont été requalifiés de crime en délit et M. Sonko n'est plus en état de contumace, qui s'applique en matière criminelle, dit-il.
Des juristes disent qu'en vertu des textes, M. Sonko doit être rejugé s'il se constitue prisonnier ou est arrêté.
Même si son sort devait être scellé judiciairement, la question d'un règlement politique pour dissiper les tensions, par l'amnistie par exemple, reste posée.
Quel scénario à venir ?
Des hommes en tenue et armement de combat ont été déployés en différents points de la capitale.
La situation restait tendue et paraissait susceptible de s'enflammer à nouveau.
La situation de M. Sonko n'est pas la seule source de tension. Les Sénégalais attendent depuis des mois de savoir si le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, se présentera à un troisième mandat en 2024. L'opposition et des défenseurs des droits disent que la Constitution le lui interdit et l'appellent à renoncer.
La loi fondamentale a été révisée en 2016. Elle stipule que la durée du mandat présidentiel est de cinq ans, et non plus sept, et que "nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs".
M. Sall a dit à plusieurs reprises par le passé qu'il ne ferait pas plus de deux mandats. Mais depuis des mois il entretient le flou. Du point de vue juridique, le débat est tranché, en faveur de la possibilité de se représenter, a-t-il dit. Restent les considérations politiques.
Pour décrisper le climat, il a lancé mardi un dialogue politique boycotté par une partie de l'opposition. Il a dit accepter qu'un troisième mandat fasse partie de la discussion.
Auteur: Seneweb News
ESABAT banner

Comments

  • image
    il y a 1 an

    Bien resume bravo

  • image
    reply_author il y a 1 an

    tout le monde sait que nous vivons une situation anormale pour la premiere fois de l'histoire de notre pays

  • image
    Phd il y a 1 an

    Ndjitou rew dou gueumeu di dor. Goukhi lekh yoroute am rew. A leader must not blindly give executive orders. Un president doit pas donner des ordres aveuglement.

  • image
    il y a 1 an

    Personne ne peut diriger un pays où des parents mettent au monde des  enfants sans  sentir l obligation de s. en occuper et de les accompagner dans la vie. On les confie à des soit disant marabout et on s en lave les mains 

  • image
    Deed il y a 1 an

    Voilà sénéweb commence à devenir rationnel! Oup bakhna ci lakh bou tang!!!😂

  • image
    il y a 1 an

    C'est que aussi la plupart des gens ne comprennent pas le delit de "corruption de la jeunesse " dans certaines discussions que j'ai surpris pour eux ça vaut dire que OS est condamné à causes de ses appels à  la jeunesse à  manifester, à résister, le comportement des jeunes dans les RS... Je juge devait comprendre les limites de cette population. OS devait être condamné pour viols simplement.

  • image
    Avis il y a 1 an

    Pas trois question mais une seule pour comprendre la situation au senegal. Il s'agit de la volonte deliberee de Sonko de melanger ses histoires de fesses aux histoires politiques en l'occurrence a la volonte de Macky de briguer un troisieme mandat illegale. Mais les deux je veux dire les histoires de fesse de Sonko et la tentative de Macky, c'est deux choses differentes qui doivent etre reglee de facon differente. Laisez Sonko avec ses histoires de fesses, et focalisons nous a faire respecter la constitution qui n'autorise pas un troisieme mandat.

  • image
    Avis il y a 1 an

    C'est cette population qui ne comprend rien notre probleme. Si j'etais president, l'instruction allait etre imposee de force a tout le monde, au moins un cycle primaire complete.

  • image
    reply_author il y a 1 an

    Qu'attend la justice pour statuer sur les dossiers de la covid, des 94 milliards, du prodac et de Petrotim

  • image
    reply_author il y a 1 an

    en parlant de respect de la constitution, la constitution dit aussi que seul le conseil constitutionnel est apte à juger de recevabilité ou non d'une candidature

  • image
    Freedom Fighter il y a 1 an

        “ Fi kou fi deh, yaye perte” C’est le language de lachete qu’avaient tenu certains de nos arrieres grand-parents quand le negrier blanc etait venu capturer et rendre esclaves leurs freres noirs. Ces laches ont refuse de se battre, ont refuse de se revolter et ont refuse de se rebeller. Chacun preferant chercher comment sauver sa tete. Cette lachete a dure presque 400 ans .Le resultat est que des millions d’africains on ete captures et vendus comme esclaves dans les Ameriques et a cause de cette triste histoire, les africains sont aujourdhui le peuple le plus meprise sur cette terre. Apres l’esclavage, ce fut la colonization. Quand l’armee coloniale est arrivee, certains de nos grand-parents ont encore tenu le meme language de lachete: “ Fi Kou fi deh, yaye, perte” Ces laches ont prefere collaborer avec le colon que de se rebeller , que de se revolter, que de faire face a l’ennemi. Ceux qui ont ose se rebeller contre le pouvoir colonial on ete ou assassins ou deportes ( Samori, Serigne Touba, Aline Sitoe, Etc….). Il se dit qu’il y avait meme des collaborateurs informateurs dans le milieu proche de Serigne Touba qui rapportaient tous ces faits et gestes aux colons. “ Fi Kou fi deh, yaye, perte” c’est ce que disaient les laches quand la police coloniale etait venue chercher Ahmadou Bamba pour l’arreter et ensuite le deporter.  Dites moi combien de senegalais sont morts en se battant contre l’arrestation et la deportation de Ahmadou Bamba. Zero !!!! Tous les laches autour de lui ont dit ceci  “ Fi Kou fi deh, yaye, perte”. Les enfants et petit-fils de ces laches qui n’ont pas eu le courage de donner leurs vies pour defendre Serigne Touba, ne vont certainement donner leur sueur pour proteger Sonko. D’autres laches  avaient simplement prefere integrer l’armee coloniale pour se battre contre leurs freres africains et les tuaient comme des mouches parceque l’armee colonial avait la suporiorite materielle. Cette lachete a permis une penetration coloniale  rapide et sanglante. Ces laches qui n’ont pas eu le courage de defendre leur patrie et leur people ont permis et facilite la colonization, l’humiliation et l’exploitation des peoples africains. Apres les independances, quand le pouvoir neo-coloniale a orchestre  un faux coup d’etat pour mettre fin au reve de Mamadou Dia de faire du Senegal une nation independante, souveraine et prospere, Nos laches peres ont encore dit la meme chose; “ Ki Kou fi deh, yaye perte” Ils venaient encore une fois de rater une occasion d’entrer dans l’histoire de l’humanite. Il est triste de constater que les petits fils de laches, disent encore la meme chose aujourdhui : ” Fi Kou Fi deh , yaye perte” . Et pourtant , nous avons deja tout perdu: notre dignite, nos resources, notre independence, meme notre liberte de choisir nos dirigeants. Depuis plus de 600 ans que les africains baissent la tete et en silence acceptent un sort qui les accable parcequ’ils refusent de se battre  , parceque’ ils preferent le samblant de paix dans l’injustice, parcequ’ils preferent etre soumis a un ordre etabli qui les rend chaque jour plus pauvres, ou tout simplement parceque comme ils le disent avec une lachete d’une simplicite effrayante: “ Fi kou deh, yaye perte” . Tous les peuples du monde se sont battus pour leur souverenaite, pour leur dignite, pour leur liberte, pour leur prosperite . Au Senegal , aujourdhui le pouvoir est accapare par une mafia avec a sa tete Pablo Escobar Sall. Cette mafia utilize l’appareil d’etat, et la justice pour s’enrichir au detriment du people. Quand un honnete juge demissione de la justice parceque affirme t-il “cette justice a demissione” . C’est un devoir urgent de faire face et d’enlever Macky et sa mafia du pouvoir. Comme toute mafia, une mafia ne peut etre combattue que par la force. Seul un soulevement populaire total et violent peut enlever Macky et ses maquisard du pouvoir. Et ce soulevement doit se faire tout de suite et maintenant. Il faut etre dupe pour penser que les elections de 2024 seront transparentes et domocratiques. Aussi longtemps que Macky organisera des elections presidentielles, il va toujours tricher pour les remporter. Il n’y a rien a attendre de 2024, donc le changement doit se faire maintenant.       La generation senegalaise actuelle est grace a la magie de l’internet beaucoup plus consciente des enjeux et des defis du monde actuel. Ils sont prets pour relever ces defis. Mais pour cela ils doivent d;abord prendre le pouvoir et par TOUS LES MOYENS NECESSAIRES ET LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE. Et je vais finir par rappeller ce que disait fierement feu Sidy lamine Niass: ” Seule une revolution totale peut changer definitevement notre pays le Senegal”   

  • image
    il y a 1 an

    Pour une fois une synthèse impartiale et bien écrite, merci.

  • image
    zUT il y a 1 an

    ON NE PEUT PAS COMPRENDRE UNE SITUATION... PAR DES QUESTIONS... RECTIFIEZ VOTRE TRITRE  C'EST MIEUX       ON NE PEUT PAS COMPRENDRE UNE SITUATION... PAR DES QUESTIONS... RECTIFIEZ VOTRE TRITRE  C'EST MIEUX     ON NE PEUT PAS COMPRENDRE UNE SITUATION... PAR DES QUESTIONS... RECTIFIEZ VOTRE TRITRE  C'EST MIEUX       ON NE PEUT PAS COMPRENDRE UNE SITUATION... PAR DES QUESTIONS... RECTIFIEZ VOTRE TRITRE  C'EST MIEUX

Participer à la Discussion