Une comparaison de la courbe d'évolution de la pandémie entre le Sénégal, la France et l'Espagne a dévoilé une situation assez atypique. Du moins,  c'est ce que révèle l'auteur de l'étude Ndèye Fatou Touré, actuaire et directrice du cabinet d'audit Pwc, sur le plateau de l'émission objection sur Sud Fm, ce dimanche. A l'en croire, le taux d'évolution quotidien du Sénégal dépassait celui de la France et l'Espagne avant le 100e cas de COVID-19. "On a essayé d'apprécier l'évolution de la courbe de la pandémie au Sénégal. Pour qu'on soit sur des bases comparables, on ne fait pas de comparaison date à date. C'est-à-dire qu'aujourd'hui cela ne sert à rien de comparer la situation du 11 avril au Sénégal et celle du 11 avril en France. On compare à la date de détection du premier cas confirmé. En comparant ce qu'on constate c'est que le Sénégal connaît une évolution plus rapide que la France et l'Espagne. Durant les 26 premiers jours après la détection du coronavirus, le Sénégal a eu le nombre de cas qui dépasse celui qu'avait la France et l'Espagne", soutient-elle.Cependant, poursuit-elle, "il y a une autre information assez intéressante, c'était d'analyser le taux d'évolution quotidien de cette maladie". "Dans les premiers jours de la maladie, en moyenne, sur le Sénégal, on était sur un taux moyen de 23%, la France était à 19%, l'Italie 28%", fait constater Ndèye Fatou Touré. Une tendance qui s'est inversée dès la détection du 100e cas. "Dès qu'on a atteint le 100e cas,  on a vu une explosion dans les pays européens. En fait, au Sénégal c'est le phénomène inverse. Ce que j'observe c'est qu'avant le 100e cas, on était à une moyenne de 23%, après le 100e cas, le taux d'évolution quotidien a baissé et est à 11%", note-t-elle.Une situation qui s'explique entre autres, par la densité par habitant qui est plus élevée en France et en l'Espagne.