À Paris, des manifestants tentent d'entrer dans un théâtre où se trouve Emmanuel Macron
"Dans quel régime sommes-nous...""On était à l'université Paris 7 pour une université populaire, quelqu'un a reçu un message indiquant que Macron était là, donc on est venus pour montrer qu'on est présents, qu'il y a une contestation contre la réforme des retraites, mais pas seulement", a expliqué Arthur Knight, l'un des manifestants.De son côté, l'entourage du président a affirmé que celui-ci "continuera à se rendre à des représentations théâtrales comme il en a l'habitude. Il veillera à défendre la liberté de création, afin qu'elle ne soit pas perturbée par des actions politiques violentes".Selon une source judiciaire, le journaliste militant Taha Bouhafs a été ensuite interpellé et emmené au commissariat, sans qu'il soit précisé vendredi soir s'il avait été ou non placé en garde à vue.Je suis actuellement au théâtre des bouffes du Nord (Métro La Chapelle)3 rangées derrière le président de la république. Des militants sont quelque part dans le coin et appelle tout le monde à rappliquer. Quelque chose se prépare... la soirée risque d’être mouvementée. pic.twitter.com/0mfwQPwdzr
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) January 17, 2020
"Les auteurs de ces agressions sèment la violence et la discorde. Nous les ferons reculer par le rassemblement des Français et la solidarité", a réagi le patron des députés LREM, Gilles Le Gendre.Quant au député Insoumis Éric Coquerel, celui-ci a accusé : "dans quel régime sommes-nous pour qu'un président, furieux que des manifestants le conspuent à l'extérieur d'un théâtre, fasse arrêter un journaliste qui s'y trouvait et qui avait osé communiquer sur sa présence ? #monarchie #liberezTaha"L'interpellation filmée de @T_Bouhafs par @vvoldoire : https://t.co/v1BbS3mcHc
— David Dufresne (@davduf) January 17, 2020
Connu pour avoir filmé Alexandre Benalla en train de violenter un couple à Paris le 1er mai 2018, Taha Bouhafs, avait déjà été placé en garde à vue en juin alors qu'il couvrait une manifestation en banlieue parisienne, s'attirant le soutien d'une partie de la profession. Il doit être jugé le 22 février à Créteil pour "outrage et rébellion".Peu visible en public depuis des semaines, Emmanuel Macron n'a pas fait de bain de foule depuis son passage à Amiens les 21 et 22 novembre, avant la réforme des retraites.Vendredi, au 44e jour de grève contre la réforme des retraites, plusieurs autres actions ciblées ont été menées par les opposants à la réforme. Parmi elles, une intrusion au siège de la CFDT, favorable au système universel de retraite par points dénoncé par les grévistes et le blocage de l'entrée de la pyramide du Louvre.Dans quel régime sommes-nous pour qu’un président, furieux que des manifestants le conspuent à l’extérieur d’un théâtre, fasse arrêter un journaliste qui s’y trouvait qui et avait osé communiquer sur sa présence ? #monarchie #liberezTaha https://t.co/0ZNicyRXtr
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) January 17, 2020
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