Au Liban, les manifestants déterminés malgré plusieurs attaques des pro-Hezbollah
Auparavant, le Conseil de sécurité de l'ONU avait appelé à "respecter le droit à protester en se rassemblant pacifiquement". Les membres du Conseil "demandent à tous les acteurs de mener un dialogue national intensif et de maintenir le caractère pacifique des manifestations en évitant la violence et en respectant le droit à protester en se rassemblant pacifiquement", indique cette déclaration approuvée à l'unanimité à l'issue d'une réunion régulière du Conseil sur le Liban."Nous faire peur"Depuis son déclenchement le 17 octobre, des heurts sporadiques ont opposé les manifestants aux partisans d'Amal et du Hezbollah, dont les chefs respectifs Nabih Berri et Hassan Nasrallah sont contestés au même titre que l'ensemble de la classe dirigeante. Mais les heurts qui ont eu lieu tard dans la nuit de dimanche étaient inédits de par leur ampleur, obligeant l'armée à s'interposer pour calmer la situation.Avant l'aube et scandant des slogans à la gloire de Hassan Nasrallah et de Nabih Berri, président du Parlement depuis 1992, leurs partisans ont caillassé des manifestants bloquant un pont surplombant le centre-ville de Beyrouth. Ils ont ensuite pris d'assaut la place des Martyrs proche et détruit des tentes. Les forces de sécurité ont été critiquées par les contestataires pour leur manque de réactivité."Ils veulent nous faire peur pour nous empêcher de continuer", lâche en allusion aux assaillants Danny Ayyache, qui a bloqué lundi matin avec d'autres manifestants une entrée d'un quartier de Beyrouth avant d'être dispersés. "Cela ne fait que renforcer notre détermination"."Pourquoi personne n'arrête ces agressions?", déplore Sélim Mourad, enseignant de 31 ans, délogé d'une route qu'il bloquait. "Les forces de l'ordre sont capables de les stopper".Neuf personnes ont été interpellées au nord de Beyrouth pour des routes bloquées avant d'être libérées en soirée. D'autres axes ont été bloqués à Tripoli (nord) et dans la Békaa (est).Dans la soirée, des centaines de partisans du Hezbollah et d'Amal ont manifesté dans la banlieue sud de Beyrouth, pour dénoncer un accident ayant tué à l'aube un homme et une femme dont la voiture a percuté une barrière sur la route installée, selon les deux formations chiites, par des manifestants antigouvernementaux.Les manifestants ont nié, publiant sur les réseaux sociaux une carte montrant les positions de leurs barrages routiers.????? "????" ????? ?????? #??? ?? ???? "?????" ???????? ?????? ???? "????". ????? ???????/?? ? ???? ??????? ????#?????_????? #????? pic.twitter.com/v6dSekAxj0
— alia awada (@AlyaAwada) November 26, 2019
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