Un quadragénaire belge condamné pour des faits de pédophilie a été arrêté dimanche à Malaga, dans le sud de l'Espagne, alors qu'il était en fuite. Le parquet d'Anvers confirme qu'il s'agit de Goffrey J., un homme qui avait été libéré de prison pour être admis dans un hôpital psychiatrique à Saint-Nicolas (Flandre orientale) et qui s'en était évadé. L'homme originaire d'Olen avait commis de graves faits en 2000 et 2009.
En 2004, il avait déjà écopé d'une peine de cinq ans pour attentat à la pudeur sur une mineure d’âge. Il avait purgé sa peine, mais immédiatement après sa libération en 2009, il avait récidivé. Alors qu’il résidait à Arendonk, il avait agressé sexuellement la petite fille de 12 ans de la famille qui l’hébergeait. Il avait également commis des faits sur une camarade de celle-ci. Pour ces faits, Goffrey J. avait cette fois écopé de sept ans de prison.
Mais en parallèle, la justice avait prononcé contre lui une mise à disposition de 20 ans, en raison de la gravité des faits et du profil du récidiviste.
Libération sous conditions
Mais après quelques années, le tribunal d’application des peines (TAP) a accepté sa demande de libération anticipée, bien qu’en y apposant des conditions strictes: pour quitter sa cellule, le pédophile devait être pris en charge par un hôpital psychiatrique afin de soigner ses déviances. Goffrey J. avait respecté la procédure et, jusqu’au 30 juillet dernier, il séjournait à l’institut Sint-Lucia de Saint-Nicolas en Flandre.
“Mais à cette date, l’homme s’est enfui”, explique Kristof Aerts, du parquet d’Anvers. “Nous avons aussitôt introduit une procédure de retrait de liberté conditionnelle auprès du TAP. Nous avons reçu le jugement le 31 août. Entre-temps, les enquêteurs avaient appris qu’il séjournait en Espagne et ont aussitôt envoyé un mandat d’arrêt européen. Il a rapidement été localisé et arrêté”.
Signalé chez son partenaire en Espagne
La police espagnole s’est rendue là où l’homme de 42 ans avait déjà été signalé, c’est-à-dire dans une station-service, un restaurant et la maison de son partenaire. Il n’a pas fallu longtemps pour que les enquêteurs mettent la main sur lui. Il n’avait pas d’adresse fixe mais vivait dans son véhicule où il gardait également tous ses effets personnels. Soit un sac de couchage, quelques vêtements et de la nourriture.
“L’homme n’avait plus qu'une peine de 8 jours à exécuter”, s’étonne Kristof Aerts. “Mais nous avons toujours la mise à disposition de 20 ans prononcée contre lui vu son haut risque de récidive”. On ne sait pas ce que l’homme souhaitait faire en Espagne ni s'il s’est rendu coupable de faits de mœurs durant sa cavale de quelques semaines.
Auteur: 7sur7.be
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