Au lendemain du premier tour de la présidentielle ivoirienne, la psychose est générale. A Abidjan, indique l'ancien directeur de Fraternité Matin, Honorat De Yedagne qui dresse le tableau, "beaucoup de populations ont quitté leur maison pour aller se réfugier dans leurs villages. D'autres qui se trouvaient près de la frontière liberienne ont traversé pour se réfugier". Invité de l'émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm, il soutient que tous les ingrédients d'un conflit post-électoral sont réunis et que les démons du passé sont à l'affût. Et les déclarations des deux camps sont assez prémonitoires selon lui. " L'opposition a dit qu'elle ne reconnaîtra jamais une victoire d'Allassane Ouattara. À partir du 1er novembre elle va mettre un gouvernement parallèle", souligne Honorat De Yedagne. Donc, poursuit-il, "nous nous acheminons vers une crise postelectorale. Même le président Gbagbo dans sa première déclaration à sa sortie de la Haye a dit que ce serait une catastrophe de ne pas régler les problèmes liés à cette élection avant d'aller au scrutin. Donc tout le monde s'attend à ce qu'il y ait un conflit post électoral en Côte d'Ivoire".