La police en Guinée a démenti jeudi que sept personnes aient été tuées lors de manifestations organisées la veille contre la junte, comme l'a déclaré l'opposition.
"Le chiffre donné par les organisateurs de la manifestation est faux et ne relève que de l'imaginaire", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Mory Kaba.
"Ils veulent simplement jeter le discrédit sur les autorités qui font tout pour éviter des morts lors des manifestations", a-t-il dit.
Les Forces vives, un collectif d'opposition formé de partis, de syndicats et d'organisations de la société civile, a affirmé que sept personnes avaient été tuées et 32 blessées par balle mercredi.
Les manifestations en Guinée donnent couramment lieu à des affrontements avec les forces de sécurité. Le bilan de ces violences est toujours difficile à établir précisément.
Les Forces vives ont appelé à la reprise des manifestations pour la libération de trois figures de la société civile emprisonnées depuis plusieurs mois ainsi que celle de tous les prisonniers que le collectif considère comme politiques.
Le collectif réclame l'ouverture d'un dialogue crédible en vue d'un retour rapide des civils à la tête du pays, ainsi que la levée de l'interdiction de toute manifestation instaurée en 2022 par la junte au pouvoir depuis un coup d'Etat en 2021.
Les trois figures de la société civile ont été libérées mercredi soir. Oumar Sylla alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah sont des responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une organisation dissoute par la junte mais qui fait partie des Forces vives.
Ibrahima Diallo a affirmé jeudi à l'AFP s'être battu pour "la liberté, les droits de l'Homme, la justice et la démocratie".
"Si on vous envoie en prison pour ces raisons et que vous (en) sortez, vous devez continuer le combat", a-t-il maintenu.
M. Diallo a dit avoir fondé beaucoup d'espoir sur le discours des miliaires lors de leur prise du pouvoir.
Mais, a-t-il poursuivi, la situation actuelle "est plus (grave) que les erreurs (ayant prévalu dans le) passé", dans un pays dirigé pendant des décennies par des régimes autoritaires et en proie à l'agitation dans les dernières années du président Alpha Condé, renversé en 2021 par le colonel Mamady Doumbouya.
L'Ordre des avocats a estimé quant à lui dans un communiqué que certains actes à l'encontre de personnalités politiques ou d'acteurs de la société civile "donnent l'impression que l'appareil judiciaire continue à être un instrument entre les mains des détenteurs du pouvoir politique". Il a annoncé une "journée sans audience" le 15 mai.
Les militaires se sont engagés sous pression internationale à rendre la place à des civils élus d'ici à fin 2024, le temps de mener de profondes réformes, disent-ils.
Auteur: AFP
Comments
Tirer sur sa population. Thiey yalla. Mackey sall espere comme ca etre reelu? Il verra par Lui meme
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Quand vous entendez manif en Guinée, c'est pas partout, c'est un seul quartier que dessert une route principale appellée l' Axe Hamedallaye-Cosa-Bambeto. Bambeto, le plus chaud des trois quartiers (hamedallaye, cosa, bambeto) est le quartier des peuleufouta à Conakry. C'est là-bas où Doumbouya a amené Alpha Condé après l'avoir capturé, on voit sur les vidéos les peuleufouta jubiler. Et les vendredis suivant le 5 septembre, c'est là-bas où priait Doumbouya. Après 1 an et quelques mois, les peuleufoutas veulent manisfester contre Doumbouya parce qu'ils croyaient que Doumbouya ayant pris le pouvoir des mains d'Alpha Condé, allait leur remettre ce pouvoir.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Mais ils ne peuvent pas nier qu'il y a toujours eu des morts quand il y a des manifestations en Guinée.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
C'est le mal de nos pays africains y compris le Senegal. Ils preparent la guerre contre le peuple qu'ils devaient proteger en depensent la moitie de leur budget pour armer des policiers et gendarmes au detriments des questions plus urgentes. Ces forces surarmees sont vraisemblabement pas, peu ou tres mal formees surtout en matiere d'utilisation de ces armes nouvelles pour eux et en maintien de l'ordre. Voila les consequences, il suffit d'une banale manifestation pour compter les morts helas.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
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