Des dizaines de personnalités de la société civile et des partis politiques guinéens exigent la libération immédiate d'un opposant arrêté pour "offense" au chef de la junte, et dénoncent les exactions croissantes du pouvoir envers les voix critiques.
L'interpellation jeudi dernier de cet opposant, Aliou Bah, chef du Mouvement démocratique libéral (MoDel), est la dernière en date d'une longue série dans le cadre des sévères restrictions des libertés imposées par la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya qui a renversé le président civil Alpha Condé en 2021.
"L'arrestation arbitraire d'Aliou Bah s'inscrit dans la politique d'élimination systématique des personnes opposées à l'arbitraire et aux excès du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD)", ont déclaré dans un communiqué transmis lundi à l'AFP 150 universitaires et journalistes.
"Nous voulons dire haut et fort notre refus de la terreur. Nous voulons réitérer avec force et conviction notre indignation face à la continuité de la brutalité du pouvoir", poursuivent-il.
Un communiqué de la fondation de l'innovation pour la démocratie, signé par l'historien camerounais Achille Mbembe, a également exigé la libération immédiate de l'homme politique.
Il s'insurge "du retour spectaculaires" dans la région "des violations graves des droits humains, de la restriction de l'espace civique, de la volonté de faire taire et de pousser à l'exil toutes les voix dissidentes", qui s'accompagnent de "la recrudescence d'enlèvements, de séquestration, de kidnapping et de disparitions forcées".
Dimanche, un communiqué de son parti politique a exigé "la libération immédiate et sans condition" de M. Bah et s'indignait "de ses conditions de détention dégradantes".
En plus de M. Bah, deux opposants sont portés disparus depuis leur arrestation par des hommes armés en juillet. Par ailleurs, deux officiers, dont l'ancien chef d'état-major de l'armée et ex-numéro deux du régime militaire et un médecin, sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois.
Un journaliste, Habib Marouane Camara, qui dirige le site Lerevelateur224, a été arrêté le 4 décembre par des hommes en uniforme dans la banlieue de la capitale Conakry, selon ses avocats et un syndicat de presse qui affirment ignorer où il se trouve.
La junte s'était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder la place à des civils élus avant fin 2024. Elle a fait savoir depuis qu'elle ne tiendrait pas sa promesse.
L'opposition dénonce un exercice de plus en plus autoritaire du pouvoir et de multiples violations des droits.
Auteur: AFP
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UN TRIBALISTE ETHNO AU DISCOURS HAINEUX AU GNOUFF
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Pourquoi vous nous montrez les actualités guinéens burkinabé maliens etc . Montrez nous ce qui se passe au Senegal. Je vois des infos différentes sur d’autres site apparemment eux ils sont sur le terrain !
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Toi tu es malade est un médiocre ce monde est devenu un village planétaire
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Doumbouya s'est rendu compte finalement que la dictature ne marchera pas.
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