Guinée : Une fillette de 5 ans décède des suites d’une excision à Koloma
Le quartier de Koloma, dans la commune de Gbessia, est sous le choc après le décès d’une fillette de cinq ans, survenu quelques semaines après une excision. Ce drame, d’autant plus révoltant que cette pratique est interdite et pénalement répréhensible en République de Guinée, met en lumière la persistance de cette tradition malgré les lois en vigueur.Selon les premiers éléments de l’enquête, l’excision aurait été pratiquée par la tante de la victime, Mariam Diallo. Informée de cet acte, la grand-mère maternelle, profondément bouleversée, a porté plainte, entraînant l’arrestation de la suspecte le mardi 18 août 2025 à son domicile par la gendarmerie.
Placée sous mandat de dépôt à la Maison centrale de Conakry, Mariam Diallo attend désormais de comparaître devant la justice. Une enquête est en cours pour établir les responsabilités exactes et clarifier les circonstances de ce drame familial aux conséquences tragiques.
Une pratique interdite mais persistante
L’excision est strictement prohibée en Guinée, conformément au Code pénal et aux lois sur la protection de l’enfance. Pourtant, elle reste répandue dans de nombreuses localités, y compris à Conakry, la capitale. Le silence familial, les pressions culturelles et une certaine tolérance sociale contribuent à la non-dénonciation de nombreux cas. Ce drame rappelle cruellement que les lois seules ne suffisent pas : un engagement collectif des familles, des leaders communautaires, des autorités religieuses et de l’État est indispensable pour éradiquer cette mutilation génitale.
Un signal d’alarme pour la société guinéenne
La mort de cette fillette dépasse le cadre d’une affaire judiciaire ; elle constitue un signal d’alarme pour l’ensemble de la société guinéenne. Elle appelle à une vigilance accrue, à une sensibilisation renforcée et, surtout, à briser le silence autour de l’excision, même lorsqu’elle est perpétrée au sein du cercle familial. Si les enfants ne sont pas en sécurité dans leur propre famille, où le seront-ils ?La Guinée ne pourra prétendre à un véritable progrès tant que des fillettes continueront de perdre la vie dans l’indifférence, victimes d’une tradition indéfendable.
Commentaires (7)
Il faut enfermer toutes ces vieilles exciseuses
c était des petites filles qui ont probablement subi et souffert en silence
tout ça c'est de la pédophilie déguisée en tradition.
Même chez les garçons, cela arrive quelques fois après excision. Il régler les choses à l'amiable puisque la dame n'a pas volé ou caché la fille.
Tu dois être un obscurantiste et moyen-âgeux obscurantiste.
un barbare
Au Sénégal aussi les excisions interdites sont pratiquées et l'on n'en parle pas, c'est toujours "chez les autres" Tchim
notamment chez les peulh, les soninké et il parait les diolas. Pour ces derniers, que je croyais tres ouverts, cela me surprend.
Aussi chez les mandingues et bambara, les diolas ont été influencés par les mandingues
Très bon article qui résume bien le problème de l'excision, car voilà où mène l'obscurantisme dans ce monde imbibé de tradition et de religion qui considère la femme comme un objet plutôt que son égal, refusons ces pratiques d'un autre âge.
Rien à voir avec la religion. C'est comme la polygamie. C'est des blessures rituelles comme un marquage du groupe ou du clan. Pour les filles c'est le besoin de dominer, de les contrôler parce femelles = en chaleur . Cela se pratiquait aussi en Europe au XIXe jusqu'au milieu du XXe
Rien à voir avec la religion. C'est comme la polygamie. C'est des blessures rituelles comme un marquage du groupe ou du clan. Pour les filles c'est le besoin de dominer, de les contrôler parce femelles = en chaleur . Cela se pratiquait aussi en Europe au XIXe jusqu'au milieu du XXe
il y avait un bébé de quelques mois qui était mort parce ces parents s'étaient précipités pour le circoncire. Déjà aucun respect à faire comme si le corps de l'enfant leur appartient totalement, pas d'autre projet que regarder dan leur culotte
D#accord avec toi doc. Une pratique à bannir mais qui se pratiquait aussi dans des sociétés européennes comme en Grande-Bretagne, au 19e siecle. Les idées de chasteté et de contrôle de la sexualité féminine étaient encore très présentes. Certains médecins et moralistes de l'époque recommandaient des interventions sur les femmes, telles que l'ablation du clitoris ou d'autres formes de mutilation génitale, pour "traiter" des comportements perçus comme déviants (comme la masturbation).
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