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Mali: calme tendu et interrogations à Bamako au lendemain des attaques

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La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a fermement condamné mercredi des attaques jihadistes menées la veille dans la capitale malienne Bamako, où un calme tendu régnait et où persistent de nombreuses interrogations.
L'une d'elles porte sur le nombre de personnes tuées dans cette opération revendiquée par les jihadistes affiliés à Al-Qaïda, inédite depuis des années dans la capitale alors que d'autres régions sont en butte à des attaques quasi quotidiennes.
Une autre interrogation concerne l'étendue des dégâts de ces actes de guerre savamment préparés, qui ont vu les jihadistes prendre temporairement le contrôle d'une partie de l'aéroport et qui portent un rude coup à l'argumentaire de la junte au pouvoir, selon les analystes.
L'état-major a reconnu mardi soir "quelques pertes en vies humaines", notamment des élèves gendarmes tués dans l'assaut de l'école de gendarmerie, l'une des cibles avec l'aéroport militaire qui jouxte l'aéroport civil. L'attaque a été repoussée, les assaillants "neutralisés" et la situation "rapidement maîtrisée", a-t-il dit.
D'autres sources font état de morts beaucoup plus nombreuses. Malgré les assurances officielles, les tirs ont résonné une bonne partie de la journée mardi.
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) qui a revendiqué l'opération a diffusé des vidéos de ses combattants déambulant dans le pavillon présidentiel de l'aéroport et incendiant un appareil de la flotte officielle. Les autorités n'ont pas infirmé ou confirmé que l'avion du chef de la junte lui-même, le colonel Assimi Goïta, aurait été touché.
Alors que le mode opératoire reste à déterminer, le GSIM (JNIM suivant son acronyme arabe) a rapporté via ses canaux de communication que quelques dizaines de ses hommes avaient fait des centaines de morts et de blessés dans les rangs adverses, dont des membres du groupe russe Wagner, allié du régime militaire de Bamako.
Selon le groupe jihadiste, ses combattants ont détruit complètement six avions militaires, dont un drone, en ont endommagé quatre autres, et ont mis hors d'état de nombreux véhicules.
Les affirmations de part et d'autre restent difficilement vérifiables, dans un contexte de regain de tension et d'accès à l'information sévèrement restreint par le régime militaire.
- "Représailles" -
Les commerces ont commencé à rouvrir aux alentours du camp de la gendarmerie. La route principale qui passe devant le camp est restée coupée à la circulation et des policiers armés la surveillent. Aucun dégât n'est visible de l'extérieur à l'intérieur du camp.
Le ministère des Transports a annoncé mardi après-midi la reprise des vols à l'aéroport international Modibo-Keïta.
La Cedeao, avec laquelle le Mali a rompu en janvier, en même temps que ses voisins burkinabè et nigérien, a exprimé dans un communiqué sa "ferme condamnation" des attaques.
Les trois pays sahéliens, confrontés à des problématiques communes et dirigés par des militaires à la suite de putschs successifs depuis 2020, accusent la Cedeao de ne pas les avoir soutenus face au jihadisme et d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française.
Les attaques de mardi ont eu lieu le lendemain du premier anniversaire  de l'Alliance des Etats du Sahel qu'ils ont fondée.
Dimanche, le chef de la junte malienne assurait que cette alliance avait affaibli "considérablement les groupes armés terroristes".
Avec les attaques audacieuses de mardi, le JNIM entend faire au contraire la démonstration qu'il frappe où il veut, disent les analystes. Les dégâts infligés mettent à mal les assurances du régime qui affirme avoir, après des années de descente aux enfers, inversé la tendance grâce de multiples actes de rupture et la préférence accordée à de nouveaux partenaires, dont la Russie.
Le JNIM essaie aussi de se distancer des accusations d'exactions contre les civils dont il fait l'objet, et de se poser à l'inverse en protecteur de la population en soulignant celles imputées aux soldats maliens et aux hommes de Wagner, ajoutent les analystes.
Il affirme ainsi avoir mené les attaques de mardi "en représailles aux centaines de massacres commis par la junte au pouvoir et ses alliés russes contre notre peuple musulman".
Auteur: AFP
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Comments

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    Vendeur de kepas il y a 7 mois

    Il est temps pour ces putchistes de se rendre a l evidence : ils sont incapable de gerer un pays. Quittez le pouvoir

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    Vendeur de kepas il y a 7 mois

    Il est temps pour ces putchistes de se rendre a l evidence : ils sont incapable de gerer un pays. Quittez le pouvoir

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    Paco il y a 7 mois

    Un premier ministre marionnette qui passait tout son temps a s'immiscer dans les débats politiques sénégalais maintenant il aura une grande occasion de fermer définitivement sa grande gueule en ce qui concerne la vie politique sénégalaise

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    reply_author il y a 7 mois

    AFP est agence fake news de presse. Pourquoi toujours donner des sources venant de ces faux informateurs?

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    Kroutchev il y a 7 mois

    Cette humiliation aura le mérite de montrer ce qu'apporte Wagner en Afrique: RIEN. Il n'est pas là pour apporter, il est là pour prendre.

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    reply_author il y a 7 mois

    @12:11PM Pourquoi tu lis? Laisse-nous lire les fausses informations de L'AFP. Va prendre tes informations ailleurs bon sang!!

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    il y a 7 mois

    Malheureusement il y aura beaucoup de morts dans la population civile malienne mais ce sera le prix à payer pour chasser les militaires du pouvoir et que plus jamais aucun militaire ne soit tenté de s’en accaparer. Après cela, il faudra que les Maliens s’organisent pour discuter entre eux, dans une sorte de conférence nationale pour savoir comment gérer leur immense territoire.

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    reply_author il y a 7 mois

    Il est à la mangeoire! Il va au moins l'ouvrir pour manger. N'oublie pas que le pauvre est à l'intérieur du wagon-restaurant!

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    il y a 7 mois

    Dire qu'il y a encore des abrutis dans notre pays qui pensent que ce sont des fake news. On doit les envoyer sur place pour voir la réalité des 3 pays putschistes.

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    il y a 7 mois

    Ces régimes militaires sont aussi nuls que violents. Arrogants aussi à l’image de chogel maiga le pm malien et le jeune fou du Burkina, inculte et bavard

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    il y a 7 mois

    Monsieur Yankhoba DIEME, Ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions FAYYAL SALAIROU CONSEILLERS EN EMPLOI YI NEK DIRECTION DE L'EMPLOI... 5 MOIS SANS SALAIRE... C TROP MECHANT... VOILA UNE DES CAUSES DE BARCA OU BARZAKH....

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    il y a 7 mois

    Explosion des bipeurs du Hezbollah : la piste d’une insertion d’explosifs largement privilégiée L’attaque, mardi 17 septembre, a fait près de 2 800 blessés et au moins douze morts, principalement au Liban. Les victimes sont en majorité des agents ou des combattants du mouvement chiite. on les a pardonné. @bebert.troll.de.massy

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    il y a 7 mois

    le fou de Bamako fait canarder sa population civile par son armée et accuse des fantômes ...terroristes... pas un autre capo plus intelligent et pacifique pour le dégager ????

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    il y a 7 mois

    Une attaque de cibles militaires en plein cœur de Bamako c'est grave. Mais où est Wagner?

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