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Mali-Niger-Burkina : La confédération plutôt que la fédération

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Lors d’une visite officielle au Mali en février 2023, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Kyélem de Tambèla, émettait pour la première fois l’idée d’une fédération entre le Mali et son pays. « Nous pouvons constituer une fédération souple qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres chez eux », déclarait le chef de la Primature burkinabé.  Au fil des mois, ce qui n’était qu’une proposition a commencé par prendre corps.
Ses ambitions vont bien au-delà
Compagnons d’infortunes du terrorisme, le Mali et le Burkina Faso se rapprochent considérablement. Le Niger les rejoint à la faveur du coup d’Etat du 26 août 2023. Les trois pays créent  un mois plus tard l'Alliance des Etats du Sahel (AES).
Son but est « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle ». Mais ses ambitions vont bien au-delà. Jeudi dernier, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’AES au Burkina Faso, les trois Etats ont annoncé l’élaboration d’un traité portant création d’une confédération.
Pour que chacun garde sa souveraineté
De toute évidence, l’idée de fédération a été jetée aux oubliettes. Inutile de rappeler qu’une fédération « est un mode d’organisation interne à un État. Le pouvoir constituant répartit les compétences étatiques entre une autorité fédérale et des entités fédérées. La fédération a donc pour source la Constitution d’un Etat et est régie par le droit interne de cet Etat. 
En termes clairs, une fédération aurait obligé le Burkina, le Mali et le Niger à abandonner leur souveraineté. La confédération est par contre un « mode d’association entre différents États. Ceux-ci restent indépendants, mais ils concluent entre eux un accord par lequel ils se lient afin de gérer en commun certains de leurs intérêts. La confédération a donc pour source un traité de droit international et est régie par les règles du droit international ». 
A la lumière de tout ceci, on peut aisément comprendre que les Etats de l’AES préfèrent garder leur souveraineté. Il n’y aura donc pas de fédération, mais une confédération.
Un projet aux fondements incertains
L’aboutissement d’un pareil projet serait assez original, mais ses fondements incertains. Inutile de rappeler que ces trois pays sont dirigés par des militaires qui devront à un moment donné remettre le pouvoir aux civils. Si ces derniers ne s’inscrivent pas dans la même vision que ces putschistes, on pourrait fort bien assister à un éclatement prématuré de cette confédération en gestation.
Auteur: Bernardin Patinvoh
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Comments

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    il y a 1 an

    La Cédéao est une confédération... L'Union Africaine aussi. En gros il n'y aura pas grand chose 

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    Inquiétant il y a 1 an

    Une fédération du pire qui exporte déjà des millions de chômeurs dans nos rues.

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    il y a 1 an

    c'est exact , une fédération de cons donne une confédération

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    deug3 il y a 1 an

    3*0=0

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    reply_author il y a 1 an

    walaye 

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    AliD il y a 1 an

    une con fédération

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    il y a 1 an

    Une fédération de cons et incultes. Franchement vous nous pompez l'air avec cette Alliance des Etats Suicidaires (AES ) . Le départ des Etats de l'Alliance des Etats Secs de la CEDEAO est une bonne chose. C'est comme si les trois mauvais élèves de la classe, ceux qui s'assayent au fonds derrière les bons élèves s'en allaient tout de bon. 

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