Calendar icon
Friday 25 April, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Soudan : D'un équilibre politique précaire au coup d'État

image

Au Soudan, le coup d'État de l'armée contre les civils, avec qui elle partageait le pouvoir depuis la révolution de 2019, est survenu dans un climat politique de plus en plus tendu. Depuis des semaines, les militaires exigeaient une dissolution du gouvernement, quand la composante civile du pouvoir la refusait totalement, mettant un terme à plus de deux ans de manœuvres et de compromis.
En avril 2019, les révolutionnaires soudanais avaient dû, à contrecœur, s'associer aux généraux de leur ennemi principal, Omar el-Béchir. Car si c'était des civils qui avaient rendu la chute de ce dernier inéluctable, grâce à la rue, c'était les militaires qui avaient arrêté celui qui était alors chef de l'État et obtenu sa démission. Ce compromis était à la fois le point d'équilibre et le point faible de leur accord de partage temporaire du pouvoir, obtenu de haute lutte par une médiation de l'Union africaine, soutenue par la communauté internationale.
Un point d’équilibre et un point faibleIl s'agissait d'un point d'équilibre parce que chaque camp avait démontré sa force respective, une force sur laquelle il fallait compter pour gouverner. Depuis la chute d'el-Béchir, l'armée soudanaise, en plus de son pouvoir économique, a continué à jouer un rôle non négligeable : elle a été à l'œuvre dans le conflit de basse intensité face à l'Éthiopie, dans le triangle d'el-Fashqa, mais aussi dans le maintien de l'ordre au Darfour, dans le rapport de force régional autour du barrage controversé de la Grande Renaissance éthiopienne, ainsi que dans la normalisation avec Israël et les États-Unis.De leur côté, les forces issues de la révolution ont plusieurs fois démontré leur capacité à s'unir, malgré les divisions, et à mobiliser le grand nombre pour soutenir la reprise en mains du Soudan par un gouvernement uniquement civil.
Mais il s'agissait également d'un point faible parce que toute velléité de limiter les pouvoirs de l'une des composantes de la transition déséquilibrerait mathématiquement l'ensemble.
DéséquilibreOr, d'un côté, les travaux de la commission de lutte et de démantèlement des restes de l'ancien régime - d'ailleurs dissoute dès le coup de force de lundi - ont souvent empiété sur les intérêts des militaires, notamment des Forces de soutien rapide dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo dit « Hemeti ». Et l'annonce de la volonté de reprise de contrôle par l'autorité civile du haut commandement militaire et des renseignements, l'intégration d'anciennes rébellions dans les corps constitués, ainsi que l'annonce de la fusion des Forces de soutien rapide dans l'armée régulière, ont rencontré une opposition résolue de certains hauts gradés.
Et de l'autre, la mainmise de l'armée ou des paramilitaires sur des pans entiers de l'économie, le droit de regard qu'ils s'octroyaient sur les réformes politiques et économiques, leurs ingérences dans les fragiles équilibres de la scène politique ont achevé de miner la confiance.
Élément déclencheur de la ruptureC'est donc ce déséquilibre qui a précipité la situation ces derniers mois, notamment depuis le coup d'État raté du 21 septembre dont les circonstances ne sont pas encore tout à fait claires. Il ne manquait plus que l'élément déclencheur de la rupture entre les partenaires de la transition.La crise dans l'est du pays, les pénuries, les réformes économiques impopulaires imposées par le FMI, les réformes de l'État jamais mises en œuvre, les disputes politiciennes, les accords de paix très complexes signés à Juba, les divisions au sein des forces civiles également - les islamistes du JEM de Djibril Ibrahim et les forces de Minni Minawi avait récemment rompu avec le Premier ministre Abdallah Hamdok - ont précipité la situation, semble-t-il.Les civils accusaient les militaires de « saboter » leur travail. Et les militaires exigeaient la formation d'un gouvernement de « technocrates » politiquement neutres, c'est-à-dire débarrassé de leurs adversaires.
Auteur: RFI
ESABAT banner

Comments

  • image
    il y a 3 ans

    Je respecte les personnes agees. Mais il faut vraiment en Afrique qu'on arrete de croire que ce sont elles seules qui ont la bonne experience et les capacites a diriger. Quelqu'un qui n'a pas pu faire une chose extraordinaoire dans sa vie comme peut on esperer quil fasse un miracle au crepuscule de sa vie. La capacite a changer les choses se trouvent dans la jeunesses. Meme dans l'histoire les grandes empires avaient ete batis par les adultes ( pas des vieux). Il faut arreter d'ignorer la jeunesse et la considerer comme immature et irresponsable.  Pour que l'Afrique se develope il faut que la jeunesse soit au coeur des decisions et moteur du developement. Le president de la transition au Soudan est un vieux fonctionnaire internationale qui a pris gout au pouvoir et voulait retarder les elections. Et voila les consequence.

  • image
    il y a 3 ans

    Je respecte les personnes agees. Mais il faut vraiment en Afrique qu'on arrete de croire que ce sont elles seules qui ont la bonne experience et les capacites a diriger. Quelqu'un qui n'a pas pu faire une chose extraordinaoire dans sa vie comme peut on esperer quil fasse un miracle au crepuscule de sa vie. La capacite a changer les choses se trouvent dans la jeunesses. Meme dans l'histoire les grandes empires avaient ete batis par les adultes ( pas des vieux). Il faut arreter d'ignorer la jeunesse et la considerer comme immature et irresponsable.  Pour que l'Afrique se develope il faut que la jeunesse soit au coeur des decisions et moteur du developement. Le president de la transition au Soudan est un vieux fonctionnaire internationale qui a pris gout au pouvoir et voulait retarder les elections. Et voila les consequence.

  • image
    il y a 2 ans

    B­­o­­n­j­­­o­­­u­­­r, j­e m'a­­­p­p­­­e­­­lle Alissia, j'ai 21 a­­­ns) Dé­bu­­­t du mo­­dè­le S­­­E­­­X­­­E 18+) J'a­­ime êt­re pho­­to­­­grap­­­hi­ée n­­u­­e) Veuil­­lez no­ter me­s phot­os à l'adr­­­esse su­­i­va­nte -- W­W­­­W­.­­X­­­2­1.­­­F­­­U­N

  • image
    il y a 2 ans

    B­o­­n­­­j­o­u­r, j­­­e m'a­­p­­­p­­­e­­lle Alisia, j'ai 21 a­ns) Dé­bu­­­t du mo­­­dè­le S­­E­X­E 18+) J'a­­ime êt­­re pho­­­to­­­grap­hi­ée n­­u­­e) V­­e­­u­i­l­lez no­­ter me­s phot­­­os à l'adr­­­esse su­i­va­nte >>> W­­W­­W­­.­­X­2­1.­­F­U­­­N id04556204

Participer à la Discussion