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[Vidéo] Union africaine : Coups de poing, coups de pied et menaces de mort au parlement panafricain

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Fondée avec la noble ambition d'unir le continent, une session du Parlement panafricain (PAP) a récemment tourné à la farce, certains membres se battant et menaçant de s'entretuer.
Les délégués d'Afrique australe ont insisté pour que leur candidat soit choisi afin de mettre fin à la domination des autres régions.
"Je vais te tuer", a déclaré le député sud-africain Julius Malema, en pointant du doigt un député rival dans un accès de colère filmé.
Il a ensuite défendu ses propos, affirmant qu'il avait été menacé.
Lors d'une autre séance, des chants ont retenti : "pas de rotation. Pas de vote. Pas d'élection. Simple !" tandis que les membres se bousculaient.
Alors que le chaos continuait, certains des politiciens ont échangé des coups, tandis que quelqu'un pouvait être entendu crier : "appelez la police, c'est urgent."
Dans une interview accordée à la BBC, la députée zimbabwéenne Barbara Rwodzi dit avoir été blessée au bras gauche - qui a dû être bandé - au cours de la "bataille" qui a eu lieu lors de la session parlementaire qui s'est tenue en bordure du complexe de convention Gallagher Estate, dans le cœur économique de l'Afrique du Sud, Gauteng.
Pour les critiques, c'était un spectacle embarrassant.
"Nous sommes plus divisés en tant que continent que nous ne l'avons jamais été - c'est la réalité. Nous affichons cette fausse solidarité face à une grande injustice. Nous avons des 'présidents assis' et des 'présidents à vie'", explique le professeur Lesiba Teefu, analyste politique attaché à l'université d'Afrique du Sud, cité par l'Agence de presse africaine.
"Nous ne nous critiquons pas les uns les autres. Cela fait presque 60 ans que nous expérimentons la libération et nous ne sommes pas plus près de l'unité."
Un "talk-show" glorifié
La création du Parlement, il y a 17 ans, s'inscrivait dans le cadre d'un grand plan élaboré par certains des dirigeants africains de l'époque, dont le Libyen Mouammar Kadhafi, pour unifier un continent composé de plus de 50 États.
Ils envisageaient que l'Union africaine (UA) soit le fer de lance de la formation d'un gouvernement unique, dont le parlement serait le bras législatif.
Mouammar Kadhafi lors du défilé militaire pour le 30e anniversaire de la révolution en 1999

CRÉDIT PHOTO, GETTY IMAGES

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Mouammar Kadhafi était l'un des principaux bailleurs de fonds de l'Union africaine

Mais, lorsqu'il n'est pas un ring de boxe, le parlement n'est - comme le dit le think-tank South African Institute for Security Studies - rien de plus qu'un "talk shop glorifié".
Le député sénégalais Toussaint Manga signale à la BBC qu'une grande partie du problème est le fait que seuls 11 des 54 États membres de l'UA ont ratifié un accord de 2014 - connu sous le nom de protocole de Malabo - visant à donner au parlement un pouvoir législatif.
Il faut au moins 28 pays.
"Si nous voulons vraiment faire avancer ce parlement, les pays doivent ratifier et accorder les pleins pouvoirs au parlement", souligne-t-il.
Mais pour l'instant, de nombreux députés se concentrent sur l'identité de celui qui obtiendra le poste de président du Parlement - qui s'accompagne de nombreux avantages, dont un hébergement haut de gamme en Afrique du Sud - l'UA prenant en charge la facture.
La compétition reprendra lors d'une session prévue en octobre, la session du mois dernier ayant été brusquement interrompue en raison des incidents.
"Les régions de l'est, de l'ouest et du centre se sont emparées de la direction pendant trois mandats", affirme le député namibien McHenry Venaani à la BBC.
En infériorité numérique lors du vote, le bloc d'Afrique australe souhaite que le poste soit confié à un Zimbabwéen, le chef Fortune Charumbira, actuel dirigeant par intérim, dans le cadre d'un accord qui verrait la présidence tourner entre les différentes régions.
Thousands of Malians attend a mass rally at Independence Square in Bamako, Mali on August 21, 2020

CRÉDIT PHOTO, GETTY IMAGES

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The military in Mali is under pressure to give power to a civilian government

Plutôt que de risquer que son candidat perde dans une compétition à trois avec un candidat du Mali et du Soudan du Sud, certains députés d'Afrique australe ont perturbé les débats, justifiant leur action en soulignant l'instabilité dans les deux États.
"Le Mali est un pays qui a connu deux coups d'État et qui a été suspendu par son propre parlement régional, puis par l'Union africaine.
"L'autre candidat est originaire du Sud-Soudan. Il est bien connu qu'actuellement leur parlement n'est pas opérationnel, on se demande d'où vient ce candidat - il n'a même pas été assermenté par le parlement de son propre pays", a déclaré Mme Rwodzi.
"Notre candidat veut reconstruire la réputation du PAP, se concentrer sur la transparence financière et aussi s'occuper des affaires des membres", ajoute-t-elle.
Les critiques, cependant, se demandent si le Zimbabwe, où le Zanu-PF est au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, est le mieux placé pour défendre la démocratie et la responsabilité.
Mais la rédactrice en chef internationale du radiodiffuseur public sud-africain SABC indique qu'elle ressent un désir de changement chez les jeunes membres du Parlement panafricain.
"Ils veulent que les dirigeants mettent en œuvre le protocole de Malabo et veillent à ce que l'[ancien] président du PAP soit également tenu de rendre des comptes, car il y a eu des allégations de corruption", ajoute Sophie Mokoena.
Auteur: Par Dickens Olewe BBC News
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Comments

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    il y a 3 ans

    Afrique, mon Afrique ....!!!!

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    lebaolbaol tigui il y a 3 ans

    South Africa is LIKE a Zoo !

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    lebaolbaol tigui il y a 3 ans

    South Africa is LIKE a Zoo !

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    Alba il y a 3 ans

    Personne ne respecte les africains.  

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    il y a 3 ans

    good cela montre que les choses bougent petit a petit!

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    reply_author il y a 3 ans

    Nous demandons la nomination de mberikiiss cette assemblée. borom j'ai frappé, il est tombé et subitement mes habits et chaussures ont disparu. Il pourra avec ses effets spéciaux aider son collègue War dans les combats.

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    L'observateur il y a 3 ans

    Voilà pourquoi Le feu roi Assane 2 du Maroc s'était retiré en son temps de cette vaste farce qu'était OUA. C'est n'est guère reluisant de nos jours UA!

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    il y a 3 ans

    Mes chers amis, quelle drole de façon de perdre son sang froid..................Gilles de la Patelière....

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    il y a 3 ans

    en jaune, c'est un oryx  ou un pitch bien nourri ?

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    Hé! il y a 3 ans

    Bonne idée. Mais il faudra être justes et calmes.

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    MOI il y a 3 ans

    MOI JAI ETE UNE FOIS INVITEE AU PARLEMENT AFRICAIN.. JOUR BOBOU LA WAROU DEUG DEUG... cheteteteu... et puis leur PRESIDENT ROGER NKODO,,,, BEURI TITEUR, DOSE... TIEY AFRIQUE NOUS SOMMES MAL BARRES. MAIS NAAK NI REKK LA MEUNEU DEME..   SUD AFRICAINS MOMM ILS SONT VIOLENTS.

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    Vedaci il y a 3 ans

    Seneweb, cette information est obsolète car datant de plus d'un mois maintenant! Nguir Yalla arrêtez votre amateurisme là! 

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    il y a 3 ans

    Africa woyé woyé....on est pas à Westminter...

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