Les médecins en spécialisation jouent un rôle déterminant dans le fonctionnement des Service d'accueil des urgences hospitalières et sans doute dans lutte contre le Covid-19. Mais leur situation est aussi précaire que les malades du coronavirus, selon eux.
Une situation qui les met en colère. Ils sont sortis de leur réserve pour se faire entendre. ‘’On ne nous respecte pas parce que nous nous laissons faire. Pas payé, pas de statut, pas d'assurance maladie, pas même de bourse, ni de prime de motivation hospitalière .... alors que chaque jour on fait fonctionner les différents services dans les différents hôpitaux; c'est pire que de l'esclavage’’, regrettent ces derniers dans une déclaration.
L'un d'eux dénonce aussi le manque de reconnaissance à leur égard. ‘’Ces mots forts, ou devrais-je dire maux forts venant du cœur d'une sœur, d'une maman, d'une épouse, bref, d'une collègue, résument le désarroi dans lequel vivent nos semblables, dit-il. Des médecins DES (BAC +8) qui assurent les gardes aux SAU sans assez de moyens de protection ni la moindre reconnaissance (considérés comme des étudiants) et ceci nous en avons conscience’’.
Même s’ils sont considérés comme des étudiants, ils soutiennent être restés quatre mois sans percevoir leurs bourses. ‘’A cela se greffe un paiement arbitraire d'une motivation anti Covid à tous les agents même à nos subalternes prouvant la profondeur du mal et du manque de considération dont nous sommes victimes’’, crient-ils.
Pour les gardes de 24 h, ils sont payées à 4500, 7500, 8000 et 10 000 (soit 180f à 300f l'heure).
Auteur: Ousmane Dicko
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