Un premier vaccin, fabriqué par le groupe américain Merck Sharp and Dohme, s'est avéré très protecteur contre le virus dans le cadre d’un essai majeur mené en Guinée en 2015.
Comment le virus Ebola s'attaque à l'Homme AFP/ArchivesCe vaccin, préqualifié en novembre 2019 par l'OMS pour homologation, a été utilisé à plus de 300.000 doses dans une campagne de vaccination ciblée en RDC.
Un deuxième vaccin expérimental, du laboratoire américain Johnson&Johnson, a été introduit en octobre 2019 à titre préventif dans les zones où le virus est absent, et plus de 20.000 personnes vaccinées.
La pire épidémie (2013-2016)
Partie du Sud de la Guinée en décembre 2013, l'épidémie la plus violente de l'histoire s'est propagée aux pays voisins de l'Afrique de l'Ouest.
Elle a coûté la vie à plus de 11.300 personnes sur près de 29.000 cas enregistrés, selon l'OMS qui a déclaré l'épidémie terminée en mars 2016. Les victimes étaient concentrées à plus de 99% au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
Dixième et onzième épidémies en RDC
La dixième épidémie a démarré le 1er août 2018 dans la province du Nord-Kivu en RDC. L'OMS en a fait une urgence sanitaire de portée internationale en juillet 2019, quand elle menaçait les pays voisins.
Les autorités congolaises ont proclamé en juin 2020 la fin de cette épidémie, la deuxième plus grave en Afrique (avec quelque 2.280 décès) après celle de 2013-2016.
Sans lien avec cette épidémie-là, une onzième épidémie de fièvre Ebola a démarré en juin 2020 dans la province congolaise de l'Equateur. La RDC en a annoncé la fin le 18 novembre (55 morts).
12e épidémie en RDC, 2e en Guinée
La RDC a annoncé le 7 février 2021 la résurgence de la maladie dans l'Est. Grâce à l'utilisation d'un vaccin, la fin de cette douzième épidémie sera déclarée moins de trois mois plus tard, le 3 mai (six décès).
Le 14 février, la Guinée annonçait la réapparition d'Ebola dans le Sud-Est du pays. Après le déploiement rapide de moyens, dont des vaccins, la fin officielle de cette deuxième épidémie est déclarée le 19 juin (12 décès).
Fausse alerte en Côte d'Ivoire
Le 14 août, les autorités ivoiriennes avaient annoncé la détection d'un cas à Abidjan, qui aurait été le premier depuis 1994 en Côte d'Ivoire. Il s'agissait d'une Guinéenne de 18 ans arrivée trois jours plus tôt de ce pays voisin.
Mais après de nouvelles analyses de l'Institut Pasteur de Lyon, l'OMS a annoncé fin août que la patiente n'avait en réalité pas eu la maladie et qu'il n'existait "aucune preuve" de la présence d'Ebola en Côte d'Ivoire.
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