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Reportage Grève des agents de la santé : Dans les hôpitaux, un mot d’ordre largement suivi

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Reportage Grève des agents de la santé : Dans les hôpitaux, un mot d’ordre largement suivi

Après le déferrement des quatre sages-femmes d’Etat impliquées dans le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital de Louga, le Syndicat des travailleurs de la santé a décrété une journée sans blouse blanche. Motif : ces derniers se disent outrés par le comportement des autorités étatiques ou de leur ministre de tutelle, Abdoulaye Diouf Sarr. Dans le cadre de nos reportages sociétaux, Seneweb est allé faire un tour dans certaines structures sanitaires pour faire un constat.
Des salles de consultations fermées, des couloirs desserts… Tel est le décor au centre de santé Annette Mbaye d’Erneville de Ouakam. Ici, le mot d’ordre de grève a été suivi à la lettre. Seuls les cas en urgence sont autorisés, selon cet infirmier du nom de Pape Niang Faye. 
«Aujourd’hui, nous n’avons pas fait de consultations, à moins que ce soit des urgences. Nous suivons la grève comme l’ont fait tous nos collègues. D’une manière générale, c’est une grève qui concerne tout le corps médical. Qu’on soit médecin, sage- femme, infirmier, aide-soignant ou autre catégorie, nous devons s’y conformer, car ce sont des décisions prises par la hiérarchie», affirme-t-il.
Des insuffisances dans les hôpitaux
 Si le ministre de la Santé et de l’Action sociale parle de négligence dans cette affaire Astou Sokhna, Dr El Hadj Boubacar Guèye, Médecin permanent trouvé dans sa salle, parle plutôt d’insuffisance dans le secteur de la santé. 
«D’ailleurs, le rapport qui est  sorti de l’enquête dénote des insuffisances et non des négligences. C’est un hôpital qui a longtemps sonné l’alerte par rapport à leurs insuffisances au niveau de leur service. Mais ces rapports sont toujours rangés dans les tiroirs, jusqu’à maintenant où l’on parle du cas d’Astou Sokhna».
 Même s’il déplore ce qui s’est passé à Louga, il n’en souligne pas moins qu’il y a une relation de cause à effet.  Ce qui, d’après lui, explique cette journée sans blouse blanche, qui va même au-delà du soutien qu’ils veulent apporter à leurs collègues embastillées. 
«Nous sommes dans un secteur qui nécessite certaines conditions optimales pour être performant. Cependant, nous déplorons le cas d’Astou Sokhna, mais cela ne doit pas être une raison valable pour le ministre d’oublier les maux qui gangrènent notre domaine ou de ne pas prêter une oreille attentive à nos préoccupations. Lors de sa dernière sortie, dans un plateau télévisé, il a nié catégoriquement l’existence des problèmes auxquels sont confrontés les hôpitaux», fustige-t-il. 
 Selon notre interlocuteur, c’est la raison pour laquelle tous les syndicats de la santé (médecins, sages-femmes, infirmiers…) se sont unis pour décréter une grève générale. 
«Donc, il n’y a pas de consultations. Seul le service d’urgence est ouvert pour accueillir les patients qui sont dans un état critique», a-t-il précisé.  
Au centre Mamadou Diop de Liberté 6 Extension, le constat est le même. On ne voit même pas l’ombre d’un toubib. Assise dans la salle d’attente, cette dame, sous couvert de l’anonymat, est venue accompagner sa mère admise aux urgences. 
«Je suis venue ici pour rendre visite à ma mère. Elle est très souffrante. C’est pourquoi elle a été admise au service de réanimation. Sinon, c’est la grève totale», témoigne-t-elle.
Ce qui n’est le cas de Coumbiss qui, dit-elle, depuis ce matin, peine à se faire consulter. «Je ne me sens pas bien ; ce qui justifie ma présence ici. Mais, à ma grande surprise, je n’ai trouvé personne, à cause de la grève. En tout cas, ce n’est pas bien, car ça ne fait que paralyser le système sanitaire», dénonce-t-elle avant de lancer un message aux différentes parties concernées : «J’appelle le ministre de la Santé et les acteurs de la santé publique à s’asseoir autour d’une table, afin de trouver un terrain d’entente.»
L’hôpital militaire de Ouakam, une exception
Contrairement à beaucoup d’établissements hospitaliers, l’hôpital militaire de Ouakam constitue une exception. Les consultations, les analyses, etc., tout s’y déroule normalement. Selon le major des sages-femmes d’Etat Aida Mbaye, ils ne sont pas coiffés par ces syndicats.
 «L’hôpital militaire de Ouakam est une institution. Nous sommes des militaires et nous ne faisons partie d’aucun syndicat. Nous sommes là en train de travailler», confirme-t-elle dans un large sourire.
Ainsi, certains patients interrogés se disent satisfaits par la qualité du service offert par cette structure sanitaire militaire. En état de grossesse avancée, cette femme, sous couvert de l’anonymat, approuve les services de compétence et l’accueil réservé aux patients. 
«’Machallah’ ! C’est une structure de référence. Ils sont compétents ; l’accueil est bon. Je suis là depuis avant-hier, mais rien à dire. Si tout le monde faisait comme eux, il n’y aurait pas d’incident comme ce fut le cas avec Astou Sokhna».
Auteur: Dieynaba Agne (Stagiaire)
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Comments

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    Afrique Mon Afrique il y a 3 ans

    Greve midi matin soir. Il faut confier certains secteurs du pays aux militaires. Tous ces syndicats sont des faineants qui se sucrent sur le dos des senegalais. La sante n'est pas une farce et quand les gens qui en ont les moyens vont ailleurs pour se faire soigner , vous ouvrez vos museaux. 

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    il y a 3 ans

    Parainnez Yewwi askan wi 

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    reply_author il y a 3 ans

    Toi merde yewi askan ou yonny yokutè on s' en tapes. Notre systeme de santè est malade il s' agit sans parti pris de diagnostiquer sans verser ni dans l' emotion ni dans les sentiments et de trouver un consensus et une solution pour tous

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    il y a 3 ans

    Dame mbodj est un mauvais exemple

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    il y a 3 ans

    Remettez-vous en cause et améliorez vos services d'accueil et de traitement des malades ! Si non ça risquera de vous coûter très cher en cas de problème.

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    Goor Fitt il y a 3 ans

    Que toutes le directions des hopitaux soient diriger par les militaires

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    Hé! il y a 3 ans

    Il faut que les Sénégalais comprennent ce que signifie "Impôts".   Faire des enfants à n'en plus finir n'importe comment sans verser un seul sou à l'Etat, sans pouvoir les prendre en charge en se disant "Yallah bakh na"  c'est trop facile. Partout dans le monde, les soins de santé coûtent cher et ne sont point gratuits.   Il faut payer des impôts pour que l'Etat puisse recruter plus de professionnels de la santé, acheter plus de matos etc...   Bien sur, tout ceci n'excuse pas ce qui s'est passé à Louga.   Yéwoulène!!!

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    Gueye il y a 3 ans

    Ce serait bien étant militaire et on ne parlera plus d'infirmière ou sage femme ou docteur mais de sergent ,chef,adjudant,commandant colonel avec un meilleur salaire et un bon environnement de travail  

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    Abdoul il y a 3 ans

    Bilahi les militaires feront l affaire il faut les laisser continuer la grève, on verra après les résultats .

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    reply_author il y a 3 ans

    Moi, ma carte, mon parain à  YEWI et personne d'autre inchallah

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    il y a 2 ans

    B­o­n­j­o­u­r, j­­e m'a­­p­­­p­­e­­­lle Alisa, j'ai 21 a­ns) Dé­bu­t du mo­­­dè­­le S­­E­X­E 18+) J'a­­­ime êt­­re pho­to­­grap­­hi­­ée n­­u­e) Veuil­­­lez no­­ter me­­s phot­­­os à l'adr­­esse su­i­­­va­nte - W­W­­W­­­.­­­X­­2­1.­­­F­­­U­­N

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    il y a 2 ans

    B­­o­­n­­j­o­u­­­r, j­­e m'a­­p­p­­­e­­­lle Alisa, j'ai 21 a­­ns) Dé­­­bu­­­t du mo­­­dè­le S­­E­­­X­E 18+) J'a­­­ime êt­re pho­­to­­­grap­­­hi­ée n­­u­­e) V­e­­­u­­i­­­l­­lez no­­­ter me­­s phot­­­os à l'adr­­­esse su­­­i­­va­­nte - W­W­W­­.­­X­2­­­1.­­F­­­U­N id03026558

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