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Financement de l’éducation : Explorer de nouvelles pistes s’impose

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La revue sectorielle du secteur de l’éducation et de la formation est annoncée pour les jeudi 1er et vendredi 2 juin 2023. En perspectives à cet important rendez-vous annuel, les organisations de la société civile intéressées par l’éducation se sont réunies, lundi au siège de la COSYDEP, pour décliner leurs priorités et harmoniser leurs positions. Il s’agit d’organisations de parents d’élèves (Unapees), d’ONG (Action Aid, Fawe, Cnepscofi), de syndicats, entre autres.
Parmi les questions discutées, celle du financement de l’éducation a été fortement agitée. En effet, le Sénégal a la particularité d’avoir mis beaucoup d’argent dans le secteur de l’éducation et de la formation, mais les ressources sont encore ‘’très peu face aux besoins à satisfaire’’.
Pour arriver à un niveau optimal de financement de l’éducation, il faut donc appuyer sur plusieurs leviers à la fois.
Le premier consiste à rationaliser les ressources disponibles. « Le Sénégal est, géographiquement, un petit pays de 17 millions d’habitants. On ne peut pas continuer à éclater le secteur en 4 ou 5 ministères (éducation, formation, enseignement supérieur, famille, …). Les ressources doivent être rationalisées et optimisées, en plus d’une exigence de cohérence », se désole Cheikh Mbow de la Cosydep. 
La répartition du budget fait que plus de 90% des ressources constituent des dépenses de fonctionnement, alors que l’investissement ne bénéficie que de moins de 10% ; le niveau local et les sous-secteurs tels que le non formel et la petite enfance sont mal servis.
Le deuxième levier consiste à tracer et à valoriser les contributions des parents, des organisations de la société civile et du secteur privé. En effet, jusqu’ici, les pouvoirs publics se contentent d’évaluer seulement la part de l’Etat et celle des partenaires techniques et financiers, oubliant toutes les autres entités qui participent pourtant au financement de l’éducation. « Les parents font beaucoup d’efforts, nous devons savoir quel est leur niveau de contribution », plaide Abdoulaye Fané, président de l’Unapees.
Le troisième levier est relatif au financement innovant. Cela peut passer par des taxes spécifiques sur certains produits de luxe, ou à partir du pétrole, du gaz, des ressources minières ou encore à partir des flux financiers illicites ou de la corruption. Autant de niches qui peuvent injecter d’importantes ressources supplémentaires.
D’autres opportunités très peu exploitées sont à investir. Il s’agit par exemple du mécénat (Sadio Mané ou Gorgui Sy Dieng), du parrainage ou du financement solidaire comme ce qui s’est passé avec l’Université Khadimou Rassoul de Touba. Cependant, mobiliser ces types de financements nécessite un préalable. « Il faut recréer la confiance entre les communautés et le système éducatif », propose la  société civile.
En effet, tant que le système continuera à connaître des perturbations cycliques ou une inadaptation des programmes, obligeant les parents à aller vers le privé, sans même en avoir les moyens, il sera difficile de mobiliser la communauté autour de l’école publique.
Il faudra aussi secouer davantage les collectivités territoriales pour qu’elles accomplissent leurs missions, mais aussi revoir la gestion des fonds au niveau des établissements. En effet, il est noté une absence ou une léthargie des comités de  gestion, ce qui laisse libre cours à des chefs d’établissement préparés à transmettre le savoir, mais pas à gérer des fonds.
Autant dire que rien que la question du financement (mobilisation, gestion, rationalisation, transparence) peut prendre toute une journée pour être sérieusement épuisée.
Auteur: Seneweb News
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Comments

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    Baye Fall il y a 1 an

      Senegal is a strange republic. The trial between Adji Sarr and Ousmane Sonko had the merit of exposing all the weakness of our institutions. Indeed in a republic which respects itself and which is respected by its citizens, the testimony of Capiatine Toure would have been the beginning of the greatest institutional crisis of our country. The declaration by an officer of the gendarmerie that his investigation report was modified and falsified by his superiors under the order of a prosecutor who would certainly have received a political order is unacceptable in a Republic. It is the very foundation of our republic and of the symbols of our common will to live together that has been shaken. From this declaration by Captain Toure, the rape affair should be relegated to the background by all Senegalese. The National Assembly, political parties, civil society, associations, all should not only be indignant but demand that all the light is made immediately and that very severe sanctions are applied. All the leaders of political parties who are not yet indignant and do not have the courage to raise their voices do not deserve to lead this country one day. The Republic is above Sonko, Adji Sarr, Macky Sall. How many gendarmerie and national police investigation reports have been falsified? By who ? and why? How many false and rigged investigation reports have led to the arrest and imprisonment of honest fellow citizens or foreigners living among us. A foreign friend told me yesterday that he no longer felt safe in Senegal because he has no influence here and any Senegalese can have him imprisoned by using his contacts to influence the investigation reports. An international commission of inquiry (because we no longer trust national investigators) was to be set up to carry out an exhaustive investigation of all the investigation reports and the trial since 2012 when Macky came to power.     Le Senegal est une drole de republique.. Le proces opposant Adji Sarr a Ousmane Sonko a eu le merite de mettre a nu toute la faiblesse de nos institutions.  En effet dans une republique qui se respecte et qui est respecte par ses citoyens, le temiognage du Capiatine Toure aurait ete le debut de la plus grande crise institutionnelle de notre pays. La declaration par un officier de la gendarmerie que son rapport d'enquete a ete modifie et falsifie par ses superieurs sous ordre d'un procureur qui aurait certainement recu une commande politique est inacceptable dans une Republique. C'est le fondement meme de notre republique et des symblos de notre commune volonte de vivre ensenbles qui a ete ebranle. Des cette declaration du Capitaine Toure, l'affaire du viol devrait etre releguee au second plan par tous les senegalais.. L' Assemblee Nationale, les partis politiques, la societe civile, les associations, tous devraient non seulement s'indigner mais exiger que toute la lumiere soit faite immediatement et que des sanctions tres severes soient appliquees. Tous les chefs de parti politique qui ne se sont pas encore indigner et n'ont pas le courage d'elever la voix ne meritent pas de diriger ce pays un jour. La Republique est au-dessus de Sonko, Adji Sarr , Macky Sall . Combien de rapport d'enquete de la gendarmerie et la police nationale ont ete falsifies? Par qui ? et pourquoi? Combien de faux et truques rapports d'enquete ont conduit a l'arrestation et l'emprisonnement d'honnetes concitoyens ou etrangers viavant parmi nous. Un ami etranger me disait hier qu' il ne se sentait plus en securite au Senegal parcequ'il n'a aucune influence ici et que n'importe quel senegalais peut le faire emprisonner en utilisant ses contacts pour influencer les rapport d'enquete. Une commission d'enquete internationale( parceque on ne fait plus confiance aux enqueteurs nationaux) devait etre mise en place pour faire une enquete exhaustive sur tous les rapports d'enquete et le proces depuis 2012 l'arrivee de Macky au pouvoir.

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    SÉNÉGALAIS il y a 1 an

    L'état a les moyens de financer l'éducation; le reste est une question de volonté et de vision!

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