Calendar icon
Friday 02 May, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Université publique : Évaluer la pédagogie, l’efficacité interne,…

image

L’Université sénégalaise a besoin d’évaluation. C’est la conviction du recteur de l’Ucad qui interroge la pédagogie, l’enseignement à distance ou en présentiel, les méthodes d’évaluation ou encore l’efficacité interne et le financement.L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Unesco ont signé une convention de partenariat, ce mardi 2 mai au Rectorat. Le Recteur Ahmadou Aly Mbaye a ainsi saisi l’occasion pour exprimer ses attentes par rapport à des questions urgentes qui interpelle l’université publique au Sénégal.Il s’agit d’avoir une évaluation pour déterminer le modèle le plus efficace entre la formation à distance ou en présentiel. « Nous avons des bacheliers qui veulent accéder à l’enseignement supérieur, mais nos infrastructures ne sont pas élastiques. L’alternative qui s’offre à nous est la formation hydride. (…) On a besoin d’évaluation ! J’espère qu’on va engager ce chantier avec vous ».Les autres chantiers sont relatifs au choix entre la pédagogie verticale et celle dite inversée. Mais aussi expérimenter les nouvelles méthodes d’évaluation des connaissances. « Jusqu’à présent, dans certaines de nos facultés, les examens prennent 40 jours. On a comparé avec des universités de Montréal, ils le font en 10 jours. Il y a des choses à apprendre », souligne le Recteur qui espère un accompagnement de l’Unesco dans ce domaine.L’intelligence artificielle au SénégalAutre point soulevé par le Recteur, l’efficacité interne à l’Université. Ahmadou Aly Mbaye pense qu’il y a nécessité de revoir le niveau d’efficacité interne. En France, souligne-t-il, il n’y a que 30% des étudiants qui font le transit de la licence en 3 ans. 70% le font en plus de 3 ans. Ce qui est une très faible efficacité interne.Une réalité à laquelle n’échappent pas les universités francophones. « On a les mêmes problèmes. Là aussi, nous avons besoin de travailler pour voir comment changer ce taux ». A ce point s’ajoute le besoin de mieux faire correspondre la formation aux emplois disponibles, autrement l’employabilité.Le Recteur n’a pas non plus oublié le financement, essentiellement assuré par l’Etat. « La participation des familles est marginale dans le financement de l'éducation. Ce n'est pas comme cela que ça se fait partout. Il y a des choses que le partenariat peut permettre de faire », insiste-t-il.Parmi les autres axes visés par l’Unesco, il y a le domaine de l’intelligence artificielle. D’ailleurs, un atelier d’évaluation du niveau de préparation du Sénégal sur l’intelligence artificielle a été lancé, ce matin par l’Unesco. Il s’agit de voir le niveau d’utilisation et de régulation de l’IA, notamment en réfléchissant sur la question éthique. Les jeunes ont besoin de sortirL’équipe d’experts dirigée par Pr Landry Sylvain de l’Ucad et elle rassure Gabriela Ramos, sous directrice générale de l'UNESCO, en charge du programme des sciences humaines et sociales. « Quand j’ai parlé avec le Pr Faye, c'était surprenant. C’était incroyable. Nous sommes prêts à nous engager », déclare-t-elle.L’accueil dans les locaux et dans les programmes de l’Unesco de jeunes chercheurs sénégalais en sciences sociales ou dans d’autres domaines figure en bonne place dans cette convention. Ce qui permettra aux étudiants d’avoir une expérience scientifique, de faire des stages dans un environnement international avec une diversité culturelle. Et d’être formés par rapport aux enjeux actuels.Une perspective qui cadre bien avec la vision du recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye. Pour lui, les jeunes ont besoin de sortir, d’avoir un contact avec  l’extérieur. « L’Université, c’est l’internationalisation. C’est une très belle opportunité que nous allons saisir pour en faire bénéficier à nos jeunes », promet-il.
Auteur: Mbaye Sadikh
ESABAT banner

Comments

  • image
    il y a 1 an

    Les universites senegalaises sont juste des garderies pour adultes. Vous etes a des annees lumieres de ce qui est normal.  

  • image
    SONKO il y a 1 an

    Cette université ne connaitra pas une évolution. La magouille est tellement présente à tous les niveaux. Le recrutement se fait de manière occulte dans certaines facultés. Les nullards ont leur place tant qu'ils ont un professeur pret à les accompagner moyennant reconnnaissance.

  • image
    il y a 1 an

    Pour plusieurs points soulevés par le Recteur, il n'a pas besoin d'aller voir ailleurs, a côté de lui, au Sénégal, il y a l'UVS qui fait des choses extraordinaires. Il n'a qu'à demander à Moussa LO comment il a fait pour stabiliser l'uvs et avoir le succès qu'il a. 

  • image
    hsk il y a 1 an

    L'université ne peut pas contenir tout ce beau monde qu'elle acceuille , le sénégal est un pays qui ne protége pas les intérets des citoyens et la qualité des services de ses citoyens. l'envahissement de l'université par les autres nationalités comme les Guinnéens est trop. L'état dépense beaucoup d'argent dans cette université et aucune évolution n'a été constaté , si on prend l'exemple de l'UGB on voit nettement que c'est plus organisé à cause du nombre limité d'étudiant. Tant qu'on continue à ouvrir nos frontiére sans filtrer ceux qui doivent entrer  les services public de pays ne seront jamais de qualité.

  • image
    il y a 1 an

    Il y une difference entre connaitre le monde et creer et dominer le monde.....D'abord les mots sont importants, doit on parler d'universites ou d'institutions en hautes etudes, de formations, de memorisations et d'instructions, bref la continuation des methodes de l'enseignement religieux pratique dans les daras, etc.... Une tres grande faiblesse de l'universite, c leur methode et la pauvrete des contenus des matieres enseignees.....Faut juste regarde les resultats des gens formes comme produits de l'universite..., la pauvrete dans l'economie et la pauvrete intellectuelle de certains leadeurs et dirigeats sortis des universites comme l'auteur de la redaction de notre constitution, le president lui meme, etc...  heureusement, j'ai pas ete victime, faut savoir quitter a temps!

  • image
    Deugueu il y a 1 an

    C'est scandaleux ce qui se passe a l'UVS: plus de 2 ans pour completer une annee d'etude. Pendant ce temps, nos dirigeants envoient leurs enfants etudier aux US, Canada et autres endroits; y'en a plein a Montreal, Quebec, Ottawa, etc.... Ils habitent dans des maisons payees cash et conduisent des bolides aux frais des contribuables Senegalais. La reddition des comptes sera inevitable.

  • image
    il y a 1 an

    Nos universités ne sont plus que l'ombre d'elles mêmes. L'UGB elle a été mis à genoux par MTN cette université jadis d'excellence est devenue malheureusement une université lambda et ça fait très mal car elle avait bien demarre en formant des cadres de tres gaut niveaux dans tous les domaines.  Actuellement mieux vaut inscrire son enfant dans une université privée plutôt que publique et c bien dommage.

  • image
    reply_author il y a 1 an

    UVS haahahhahahaahh non sérieux mec demande leur où sont passés les millions de dollars de la mastercard foundation et on reparle. UVS comme gage ce qu'il ne faut pas entendre.

  • image
    wakhdeug il y a 1 an

    L'université ne peut pas contenir tout ce beau monde qu'elle acceuille , le sénégal est un pays qui ne protége pas les intérets des citoyens et la qualité des services de ses citoyens. l'envahissement de l'université par les autres nationalités comme les Guinnéens est trop. L'état dépense beaucoup d'argent dans cette université et aucune évolution n'a été constaté , si on prend l'exemple de l'UGB on voit nettement que c'est plus organisé à cause du nombre limité d'étudiant. Tant qu'on continue à ouvrir nos frontiére sans filtrer ceux qui doivent entrer  les services public de pays ne seront jamais de qualité.

  • image
    il y a 1 an

    je suis diplômé de l'ucad depuis 2005, j'ai étudié après dans une université nord américaine et aussi en europe et j'ai travaillé en Asie et dans le moyen orient. j'ai enseigné en Europe et au canada, ici j'ai enseigné dans les instituts privés supérieurs. quand j'ai voulu enseigner dans nos chères univesités étatiques (j'aime pas trop l'adjectif  publique) et partager mes diverses expériences et compétences avec les jeunes du pays, j'ai été sidéré par le refus des dirigeants des dites structures étatiques. Aller comprendre, un de mes anciens étudiants lui est même devenu chef de département dans une université. ce pays 

  • image
    Un parent il y a 1 an

    « L’alternative qui s’offre à nous est la formation hydride. » Plutôt « UNE des alternatives qui s’offre à nous est la formation hydride. » Il faut oser dire plusieurs vérités. 1) Tous ne peuvent pas être accueillis dans les universités. Il faut que certains suivent d’autres voies (BTS, lycées techniques, etc.) 2) Le niveau des bacheliers et étudiants est particulièrement faible. Des étudiants de niveau master se savent pas construire une phrase correcte (sujet + verbe conjugué+compléments). Des étudiants ressortissants de Bambey sont passés récemment à la radio. Leur niveau en langue n’est pas meilleur que celui d’un bon élève de CM2. 3) Le système est particulièrement extraverti. Il faut éviter d’envoyer nos meilleurs produits (bacheliers et étudiants) à l’étranger, à plus de 90 %, ils ne reviennent pas. Il faut créer des pôles d’excellence, comme l’UGB l’a été par la passé, de 1990 à 2003 environ, avec une sélection rigoureuse à l’entrée et des conditions d’étude et de vie particulièrement favorables. 4) Il faut que l’autorité ait le courage de taper du poing sur la table. Certaines facultés sont devenues complètement démentes. La FAC des sciences de l’UGB (SAT), malgré son retard énorme a pris 3 mois et 10 jours pour des examens ! Quand ils ne font pas cela, ils organisent des examens en toute illégalité pour ensuite revenir dessus. L’administration y est défaillante à l’extrême, on se demande même si c’est juste de l’incompétence, s’ils ne font pas exprès. Là, ils viennent de planifier un semestre qui devra durer 4 semaines, pour des redoublants !

  • image
    reply_author il y a 1 an

    il faut ajouter les bots générateurs ou intelligence artificielle que beaucoup de pays sont entrain d'intégrer dans leur programmles scolaires dès le primaire. je pense pour certaines générations le mal est déjà fait, la nounou de mon bébé est en deuxième année à l'UCAD, mais son expression écrite et parlée est celui d'un jeune du secondaire 6eme ou 5eme. il faut retourner à la base pour l'éducation de la jeunesse, l'élité actuelle est tellement corompue et partisane et ceci à tous les niveaux que il faut vraiment un cataclysme que personne ne souhaite pour changer ces habitudes. j'ai beaucoup étudié et voyagé, aussi beaucoup enseigné, mais l'urgence pour notre pays se situe dans le primaire, le vivier est énorme une excellente démographie. il faut juste que leurs esprits soient bien entretenus et que les autorités soient eux volontaires et dans le vrai sens du terme

  • image
    reply_author il y a 1 an

    il faut leur demander à ceux qui sont à l'UVS où sont passés les 5 millions de dollars donnés par la mastercard foundation pour la jeunesse. il faudrait un audit, une enquête sur ce fonds qu'ils ont reçu, je suis étonné que peu en parlent ou le savent

Participer à la Discussion