C’est connu ! La liberté provisoire accordée, ce mercredi 3 juin, à Seydina Fall alias Boughazeli n’enlève en rien les lourdes charges qui pèsent sur lui. L’ex-député de l’Alliance pour la République risque toujours gros, selon la procédure judiciaire intentée à son encontre.
Placé sous mandat de dépôt depuis le 22 novembre 2019, il a été inculpé pour association de malfaiteurs, corruption, trafic de faux billets de banque d’environ 32 milliards de F CFA, le 22 novembre 2019 par le Doyen des juges d’instruction (Dji) Samba Sall. Après 7 mois à la Maison d’arrêt de Rebeuss durant lesquels, il a déposé 3 requêtes pour humer l’air de la liberté… provisoirement. Finalement, il l’a obtenue.
Et, malgré qu’il retourne auprès des siens, Seydina Fall risque la prison à vie, si toutefois, il est reconnu coupable lors de son procès devant la juridiction compétente. Car, les infractions qui planent sur sa tête sont « très » graves. Le non-lieu est à exclure puisque l’ancien parlementaire a été pris en flagrant délit.
En effet, l’article 119 du Code pénal sénégalais dispose que « quiconque aura contrefait, falsifié ou altéré des signes monétaires ayant cours légal sur le territoire national ou à l'étranger sera puni des travaux forcés à perpétuité et d'une amende décuplée de la valeur desdits signes et au moins égale à 20 millions de F CFA ». En sus, « si le coupable bénéficie de circonstances atténuantes, la peine ne pourra être inférieure à cinq (5) ans de travaux forcés et à un (1) million de francs d'amende ».
Cependant, au Sénégal, l’on est tenté de se demander si la liberté provisoire n'est-elle pas synonyme de liberté définitive. Car, rares sont les personnalités qui sont retournées en prison, après avoir décroché leur ticket de sortie. Comme pour dire, à la tête du client…
Auteur: Awa FAYE
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