Le rapport hebdomadaire n°16 de suivi de la campagne agricole 2025-2026, couvrant la période du 4 au 10 septembre, fait état de difficultés notables dans la région de Kédougou. La situation pluviométrique et phytosanitaire suscite déjà des inquiétudes, même si des mesures d’accompagnement sont mises en œuvre.

Un déficit pluviométrique marqué

Comparée à la même période en 2024, la pluviométrie reste dans l'ensemble inférieure. Les postes de Kédougou Météo, Dakatély et Salémata affichent tous des déficits, avec un record négatif de –183,7 mm enregistré à Dakatély au 10 septembre. Ce manque de pluie pourrait avoir des impacts sur la croissance et le rendement des cultures.

Cultures à des stades variés

Les producteurs ont déjà enregistré quatre vagues de semis.

• Céréales et arachide : les trois premières vagues sont parvenues au stade génératif à maturation, tandis que les dernières évoluent entre le développement végétatif et le stade génératif.

• Coton : la première vague est déjà au stade génératif, le reste étant en phase de croissance à développement végétatif.

Menace des chenilles légionnaires

La situation phytosanitaire est marquée par la présence de chenilles légionnaires d’automne (CLA) qui s’attaquent particulièrement aux parcelles de maïs. Pour contenir leur propagation, une unité de protection des végétaux (UPV) a été dépêchée depuis la base phytosanitaire de Missirah (Tambacounda).

Au total, 95 ha ont été traités dans la région, avec 60 l de produits phytosanitaires (Sultan 480 EC) distribués aux producteurs.

Vigilance et accompagnement

Si la situation est jugée « calme » pour les autres cultures, la DRDR appelle à maintenir une vigilance accrue face à la chenille légionnaire. Des actions de sensibilisation et de renforcement de capacités sont en cours afin d’aider les producteurs à mieux anticiper et maîtriser cette menace.