Dans un entretien, Serigne Mboup, candidat à l’élection présidentielle, donne sa lecture de l’actualité nationale marquée par les soubresauts du report de la Présidentielle. Le Sénégal a renoué avec des tensions et des violences. Depuis vendredi et samedi dernier, on a commencé à vivre des moments difficiles dus au report de la Présidentielle du 25 février 2024 qui a déjà fait trois (3) morts et des dégâts matériels importants. Est-ce qu’il n’est pas temps d’avoir peur pour le pays ?Tout le monde est inquiet. Tout le monde a peur aujourd’hui pour l’avenir du Sénégal. Je pense que l’Etat doit laisser les populations s’exprimer librement. La première chose à régler est que le Président Macky Sall et l’Administration (les Gouverneurs, Préfets, Sous-préfet et forces de défense et de sécurité) appliquent strictement ce que dit la Constitution. C’est la seule solution pour nous éviter des morts et la destruction des biens. Si on ne le fait pas, cela va continuer à produire ce qu’il a déjà produit. Le Sénégal ne mérite pas ce qui se passe actuellement. Depuis 2020, on est en train de vivre des situations difficiles. C’est comme si on a banalisé aujourd’hui la mort au Sénégal. Entre vendredi et samedi dernier, 3 personnes sont mortes et cela va envenimer la situation politico-sociale. C’est comme si ce n’est pas grave. C’est comme si on attendait qu’il y ait 20, 30 et plus de morts pour que la communauté internationale puisse réagir sur ce qui se passe au Sénégal. C’est inadmissible. En tant que candidat à la Présidentielle de 2024, est-ce que la décision du Président Macky Sall vous a surpris, ou bien vous avez vu les choses venir ? Bien sûr j’ai été extrêmement surpris et meurtri pour notre belle démocratie. C’est une décision que personne n’attendait pas. En son temps, je m'attendais plus à ce que le Président Macky Sall dise qu'il va se présenter pour un troisième mandat. Mais dès qu’il a renoncé à son projet du 3ème mandat, je ne m’attendais pas à un report de la Présidentielle de 2024. Je m’attendais plus qu’il aille rendre visite aux chefs religieux, qu’il réconcilie les Sénégalais, libère les prisonniers politiques et ouvre une vraie discussion avec les acteurs politiques. Macky devait chercher à être ami avec tout le monde et organiser des élections libres et transparentes pour son intérêt. Il devait pacifier le Sénégal avant de partir. Macky ne doit pas laisser son successeur avec des problèmes, qu’il soit de son propre parti ou de l’opposition. Le Président Macky Sall a déclaré sur l’agence de presse américaine ‘’Associated Press(AP)’’ que si les politiques ne sont pas en mesure de se retrouver autour de l’essentiel, d’autres forces organisées le feront à leur place. Est-ce que ce n’est pas une façon de mettre le couteau sur la gorge des opposants, un piège tendu à l’opposition ?Mais Macky a organisé un dialogue, il y a un an. Il n’a qu’à appliquer les résultats et recommandations de ce dialogue. L’application de tout cela, c’est d’aller aux élections à date échue. Je ne vois pas l’intérêt d’un nouveau dialogue. On va dialoguer pour aboutir à quoi ? Est-ce que l’objectif c’est d’aboutir à un changement de la Constitution, un changement des lois ? Je veux savoir comment on va dialoguer pour quelle finalité. Cet appel au dialogue de Macky Sall n’est rien d’autre qu’un piège. Si c’est pour aller dialoguer et enlever ce qui existe déjà dans notre Constitution, nous aussi (les candidats validés par le Conseil constitutionnel), on a le droit de faire ce que Karim Wade et son camp, le Parti démocratique sénégalais (Pds), ont fait. C’est-à-dire ?On peut aussi, comme Karim Wade, accuser certains membres du Conseil constitutionnel de corruption. Là, est-ce qu’on ne va pas revenir en arrière ? Nous devons un respect à nos institutions et mettre tout en œuvre pour le respect de la date des élections présidentielles, mais nous n’accepterons pas que quelqu’un conduise à la ruine de notre pays. On doit appliquer ce qui est dans la Constitution. Comment voyez-vous aujourd’hui l’image du Président Macky qui a posé des actes forts au plan national avec des réalisations importantes et a bien défendu l’Afrique à l’international ? D’abord, l’image que Macky Sall avait au Sénégal a été très dégradée. Pourquoi ? Le président de la République a affaibli l’administration, la justice, la liberté des personnes, le secteur privé… Le seul domaine qu’il a renforcé, ce sont les services de sécurité. C’est vrai qu’il a fait des réalisations, mais c’est avec l’argent du peuple. On ne doit pas lui dire merci. C’est à lui de dire merci au peuple, parce qu’il a été bien payé pour faire le travail. Le peuple sénégalais a tout donné à Macky Sall. Les différentes fonctions qu’il a obtenues ont été exercées pour servir la nation par conséquent C’est à lui d’avoir une reconnaissance éternelle pour ce pays qui lui a tout donné. Vous pensez qu’accepter le dialogue, c’est accepter le report de la Présidentielle au 15 décembre 2024 ? Vous savez, je n’ai jamais participé à des dialogues. Nous, on a des antécédents avec les Chambres de commerce. Depuis 14 ans, on nous parle de réformes des Chambres de commerce, des dialogues des Chambres de commerce et rien n’a été fait. Depuis 2010, je me suis engagé pour le secteur privé. Je pouvais rester dans mon entreprise, développer mes activités, gagner mes marchés et être tranquille. Mais compte tenu de ce que la religion nous a enseigné, on doit être utile pour les autres. C’est pour cela que je me suis engagé pour les Chambres de commerce. Pour moi, les élections définies par la loi, c’est des élections à respecter. Que ce soient les élections des Chambres de commerce, les élections locales ou législatives, l’élection Présidentielle, tout ça c’est des élections qui permettent aux populations de faire leur choix. Il ne faut pas leur priver cela. Pour respecter la volonté des Sénégalais, le plus important c’est d’aller aux élections et après on va régler nos problèmes. Ce qui est arrivé aux Etats Unis était beaucoup plus grave. Donald Trump, on l’a gagné et il a dit non. Mais, qu’est-ce qui a sauvé les Etats-Unis ? Ce sont des institutions fortes. Si c’était des institutions soumises comme les nôtres qui sont d’accord avec tout ce que dit le Président, donc Trump n’allait pas quitter le pouvoir. Vous attendez donc quoi aujourd’hui du Conseil constitutionnel ? Nous attendons que le Conseil constitutionnel dise le droit, qu’il applique la loi. Il ne doit pas accepter que le Président Macky Sall l'entraîne dans son jeu politique. Le peuple reste suspendu à la décision du conseil constitutionnel qui doit sortir notre pays de cette situation. Le droit va être dit et je reste convaincu qu’à travers cette décision du conseil constitutionnel pour le respect des élections à la date du 25 février 2024 nous allons prouver que nos institutions restent fortes.Est-ce qu’à l’heure actuelle il est possible que le Président Macky Sall revienne sur sa décision de reporter la Présidentielle ? Il faut lui poser la question. Pour moi, il doit reculer. Si Macky Sall refuse aujourd’hui de reculer, c’est parce qu’il a les forces de sécurité à ses côtés. Ce sont les forces de défense et de sécurité qui lui donnent cette force actuelle. Il n’est jamais tard. Un président de la République doit pouvoir sentir les aspirations de son peuple sinon il met une barrière avec son peuple et c'est la désunion. Que doivent faire les guides religieux dans ce contexte actuel pour que le pays puisse éviter le chaos? Tout le monde a parlé. Les guides religieux ont déjà parlé, mais Macky Sall ne les a pas écoutés. Pourquoi ils vont encore reparler. J’en suis sûr qu’ils continuent à parler, dans la discrétion, avec le Président Macky Sall pour l’intérêt de la Nation. Ils ne le font pas de façon publique. Macky Sall gagnerait énormément à écouter les chefs religieux. Quel est le schéma que vous proposez personnellement pour une sortie de crise ?C’est l’application de la Constitution. On ne l’interprète pas, on l’applique. On a convoqué le corps électoral, on doit aller aux élections. Même si on doit faire une campagne électorale de 5 jours, qu’on respecte la date du 25 février 2024 retenue pour l’élection Présidentielle. On ne doit pas toucher à cette date. Une autre manifestation est prévue demain mardi, avec comme ordre du jour des «villes mortes, l’arrêt des activités sur toute l’étendue du territoire national. Est-ce qu’on ne doit pas craindre le pire cette fois-ci ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour ne pas en arriver là ?Si l’administration territoriale et les services de sécurité autorisent la marche, il n’y aura rien. Il n’y aura aucun dégât, j’en suis sûr. S’ils ne l’autorisent pas, ça se passera ce qui va se passer. Il ne faut pas s’attaquer à l’honneur des populations. L’on dit que le Président Macky n’était pas dans cette dynamique de report de la Présidentielle, son frère Aliou Sall l’avait même confirmé dans une de ses sorties, mais que ce sont ses plus proches qui l’ont poussé à prendre cette décision. Ça vous dit quoi ?Les premières faiblesses d’un leader, c’est de se laisser manipuler par son entourage. Un leader doit savoir décider. Il doit se concerter mais après décider. Les affaires privées d’un chef d’Etat, ce sont ses affaires. Ce serait un manque de respect pour un président de la République si on dit qu’il a pris une décision parce que son entourage lui a demandé cela. C’est lui que le peuple a confié la signature et le décret et pas quelqu'un d’autre. Donc, il doit agir pour l’intérêt du peuple et pas pour les quelques individus à ses côtés. C’est lui seul qui répondra demain de ses actes. Avec tout ce qu’il a fait, est-ce que le Président Macky mérite demain de sortir par la petite porte ?Une personne a toujours ce qu’elle mérite. C’est ce que Dieu a dit. On ne récolte que ce qu’on a semé. Si demain Macky mérite de sortir par la grande porte, ça sera ainsi. S’il mérite de sortir par la petite porte, il sortira par la petite porte. Mais, on ne lui souhaite pas qu’il sorte par la petite porte. Un ancien Président, c’est une institution. On aimerait bien demain qu’après le pouvoir, Macky Sall puisse donner des leçons de démocratie en Afrique et partout dans le monde. Il peut le faire et gagner plus, non seulement financièrement mais en termes de personnalité. Aujourd’hui, l’Afrique n’a plus une personnalité qui peut donner des leçons de démocratie, de transparence…
Auteur: Seneweb News
Comments
A haali goonga, toute personne qui s'aventruerai à y participer va mordre ses doigts
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Le Ndongo daara est au moins intelligent 🧠 c'est bien Sergine Mboup il faut pas avoir par quelqu'un qui n'est pas sincère et qui n'a pas de parole !
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
dans son discours Mboup reste le derrière entre 2 chaises, ni oui, ni non, donc inutile
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
ecoutez ce con vraiment inculte qui ne sait rien de la politique et se permet cetaines declarations. que veux tu aller defier les forces de l4ordre pour avoir d'autres morts .quel salaud
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Monsieur votre candidature a été validée par le conseil anticonstitutionnel. Question 1: Pouvez vous lire correctement le texte qui suit: "Quand j'étais petit je rêvais souvent que j'inventais le moyen de voler. Je me disais qu'une paire d'ailes pourrait m'emmener au bout du monde, et même dans l'espace. Si je perçais le secret d'Icare, ma vie en serait transformée : je voyagerais comme je voudrais tout autour de la Terre, je croiserais les avions et les oiseaux des mers, je sentirais les vents et les nuages. Tous mes amis m'envieraient. Mais si je réussis, jamais je ne communiquerai ma découverte : ce ne serait plus mon secret. Non, toujours je resterai le seul homme à pouvoir voler." Non ! Question 2: Avez vous les aptitudes pour lire écrire et vous exprimer dans la langue officielle qui est le francais ? Non ! Question 3: Pensez vous alors qu'il soit crucial de donner du crédit aux accusation de corruption du Conseil anticonstitutionnel ? Oui! Alors taisez faites profil bas et permettez que le processus électoral soit TOTALEMENT repris.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Manifestation contre le report de l’élection présidentielle à Dakar, le 9 février 2024 C’est un décompte macabre qui augmente invariablement à chaque manifestation antigouvernementale au Sénégal. A Saint-Louis, Ziguinchor et Dakar, trois jeunes manifestants sont morts depuis vendredi 9 février dans le sillage des protestations contre le report de la présidentielle. Ces décès s’ajoutent au lourd bilan des victimes des troubles politiques violemment réprimés depuis mars 2021. En trois ans, une soixantaine de personnes ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de sécurité, dont une dizaine par balles. Dans ce climat tendu, la semaine qui débute s’annonce à haut risque. L’opposition et la société civile appellent à défiler mardi 13 février pour le rétablissement du calendrier électoral brutalement interrompu par le président à trois semaines du scrutin et entériné par une loi votée au forceps. C’est également dans les prochains jours que le Conseil constitutionnel, saisi par une dizaine de candidats, doit statuer sur la légalité du report. En attendant la décision de l’institution – dont deux juges sont indexés dans une affaire supposée de corruption ayant justifié l’ajournement de l’élection – le pays est plongé dans l’incertitude. Contesté à l’intérieur et critiqué à l’extérieur, le pouvoir sénégalais, pourtant décisionnaire dans l’arrêt brutal du processus électoral, cherche à se donner le rôle de pacificateur dans la crise. Samedi 10 février, dans un entretien accordé à l’agence de presse américaine AP, le président Macky Sall a exhorté ses opposants à accepter le dialogue national, au risque, avertit-il, d’une déstabilisation du pays. « Si les acteurs politiques ne sont pas capables de s’entendre sur l’essentiel, d’autres forces organisées le feront à leur place. Et là, ils perdront le pays, a-t-il mis en garde. Il faut contester, mais ne pas dépasser les limites qui permettent de maintenir la trajectoire démocratique. Car si nous ne sommes plus dans la démocratie, nous sommes dans autre chose. » « Chantage au coup d’Etat » Après les « forces occultes » tenues pour responsables des émeutes de juin 2023 qui ont causé une vingtaine de morts, le président évoque le péril des « forces organisées ». Cette sortie troublante intervient alors que circulent des rumeurs persistantes d’une supposée intervention de l’armée si la crise politique venait à dégénérer après le 2 avril, date de la fin de mandat du chef de l’Etat. « Ces bruits sont infondés. Il n’y a aucun risque de coup d’Etat au Sénégal car l’armée est républicaine, rétorque un conseiller du président. Ces forces organisées, ce sont les groupes djihadistes qui frappent aux portes de notre pays. Nous résistons grâce à notre stabilité démocratique. » Pour certains opposants, le pouvoir sénégalais use du « chantage au coup d’Etat » pour contraindre ses rivaux à accepter un dialogue national jugé insincère. « Macky Sall a créé le chaos avec cette crise institutionnelle artificielle et meurtrière. Parler d’un potentiel coup d’Etat est totalement irresponsable et dangereux. Il dit à nos adversaires que nous sommes vulnérables, que nos forces de sécurité seraient incapables de faire face à un putsch », dénonce Amadou Ba, mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye actuellement emprisonné. La coalition, issue de l’ex-parti Pastef – dissous par le pouvoir –, rejette pour le moment toute offre de concertation. « Le seul dialogue possible, c’est le rétablissement du calendrier électoral afin que le 2 avril Macky Sall quitte le pouvoir. Sinon, il n’est pas exclu que nous établissions un gouvernement parallèle avec toute l’opposition pour aller vers une transition civile, politique mais pas militaire », avertit Amadou Ba. Eviter l’embrasement Face à une conjoncture explosive, les médiateurs issus de la société civile s’activent en coulisses pour éviter l’embrasement. Ils tentent d’arracher au pouvoir des garanties fortes pour encourager les opposants à accepter le dialogue. Certains conciliateurs mettent sur la table la libération d’Ousmane Sonko et de son candidat Bassirou Diomaye Faye, tous deux poursuivis pour, entre autres charges, atteinte à la sûreté de l’Etat. Donné en bonne posture par des sondages, Bassirou Diomaye Faye n’a pour le moment pas été jugé. « Un accord très large sous l’égide de la coalition au pouvoir et de l’ex-Pastef aboutirait dans quelques mois à leur libération. Ousmane Sonko pourrait ainsi se présenter à la présidentielle », juge un observateur étranger. « Si le président Sall veut prouver son intention de réconcilier les Sénégalais à travers un dialogue inclusif comme il l’a annoncé, il doit y associer ses principaux opposants, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Et libérer les militants emprisonnés. C’est une question de confiance d’autant que le précédent dialogue n’a finalement servi à rien. S’il maintient cette porte fermée, on risque la confrontation », prévient le médiateur Alioune Tine, à la tête d’Afrikajom Center. Mais cette option ne convainc pas les cadres de l’ancien parti dissous. « Si nous faisons de la libération d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye un préalable au dialogue, nous permettrons à Macky Sall de valider son chantage politique. Nous ne sommes pas prêts à négocier leur sortie et celle des militants contre sa forfaiture », prévient Amadou Ba. Appel des imans à la mobilisation Du côté des religieux dont l’influence auprès des hommes politiques demeure prégnante, nombre d’acteurs appellent au rétablissement du calendrier électoral. A l’instar de l’archevêque de Dakar qui a publiquement fustigé la décision du pouvoir. C’est aussi le cas du Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis), organisation qui regroupe les principales associations musulmanes du pays. « L’urgence, c’est de ramener les uns et les autres à la table des discussions pour avancer au plus vite avant que les positions soient irréconciliables », assure Cheikh Tidiane Sy, le président du Cudis. « L’urgence, c’est aussi d’organiser des élections avant le 2 avril. Ou alors permettre que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim jusqu’à l’organisation d’élections dans les trois mois », poursuit-il, assurant que les guides religieux des grandes confréries n’interviendront « qu’en dernier recours, si toutes les voies ont échoué ». Des imams ont par ailleurs rejoint la plate-forme de la société civile Aar Sunu Election contre le report. Situation rarissime, lors de la prière de vendredi, ils ont appelé leurs fidèles à la mobilisation. Dans camp présidentiel mobilisé dans la défense sans faille du report, on martèle la nécessité d’un dialogue inclusif. « Le président veut vraiment partir. Son départ, le 2 avril, peut aussi être discuté. Pour cela, il faut dialoguer pour obtenir un consensus sur la durée effective de la transition, sur l’autorité politique qui doit la présider. Cela pourrait être le président de l’Assemblée nationale », esquisse un ministre. A moins de deux mois de la fin du mandat du président, la contestation suscite également de vives protestations dans la diaspora. Dimanche, au moins 2 000 personnes ont défilé à Paris contre le report et la répression des manifestations. « Macky Sall s’est mis dans une situation qu’il ne contrôle pas. Il a encore une petite fenêtre pour sortir par la grande porte. Pour cela, il doit vite donner des gages de décrispation pour rétablir la confiance », estime un visiteur du soir. Un « premier signe d’apaisement » selon ses soutiens a été donné dimanche soir avec la restitution au groupe de presse Walfadjiri de sa licence, retirée il y a quelques jours suite aux propos d’un chroniqueur jugés offensants pour le chef d’Etat. D’autres signaux de desserrement, comme l’autorisation du rassemblement de mardi, pourraient suivre pour faire retomber la pression dans cette semaine décisive.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Manifestation contre le report de l’élection présidentielle à Dakar, le 9 février 2024 C’est un décompte macabre qui augmente invariablement à chaque manifestation antigouvernementale au Sénégal. A Saint-Louis, Ziguinchor et Dakar, trois jeunes manifestants sont morts depuis vendredi 9 février dans le sillage des protestations contre le report de la présidentielle. Ces décès s’ajoutent au lourd bilan des victimes des troubles politiques violemment réprimés depuis mars 2021. En trois ans, une soixantaine de personnes ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de sécurité, dont une dizaine par balles. Dans ce climat tendu, la semaine qui débute s’annonce à haut risque. L’opposition et la société civile appellent à défiler mardi 13 février pour le rétablissement du calendrier électoral brutalement interrompu par le président à trois semaines du scrutin et entériné par une loi votée au forceps. C’est également dans les prochains jours que le Conseil constitutionnel, saisi par une dizaine de candidats, doit statuer sur la légalité du report. En attendant la décision de l’institution – dont deux juges sont indexés dans une affaire supposée de corruption ayant justifié l’ajournement de l’élection – le pays est plongé dans l’incertitude. Contesté à l’intérieur et critiqué à l’extérieur, le pouvoir sénégalais, pourtant décisionnaire dans l’arrêt brutal du processus électoral, cherche à se donner le rôle de pacificateur dans la crise. Samedi 10 février, dans un entretien accordé à l’agence de presse américaine AP, le président Macky Sall a exhorté ses opposants à accepter le dialogue national, au risque, avertit-il, d’une déstabilisation du pays. « Si les acteurs politiques ne sont pas capables de s’entendre sur l’essentiel, d’autres forces organisées le feront à leur place. Et là, ils perdront le pays, a-t-il mis en garde. Il faut contester, mais ne pas dépasser les limites qui permettent de maintenir la trajectoire démocratique. Car si nous ne sommes plus dans la démocratie, nous sommes dans autre chose. » « Chantage au coup d’Etat » Après les « forces occultes » tenues pour responsables des émeutes de juin 2023 qui ont causé une vingtaine de morts, le président évoque le péril des « forces organisées ». Cette sortie troublante intervient alors que circulent des rumeurs persistantes d’une supposée intervention de l’armée si la crise politique venait à dégénérer après le 2 avril, date de la fin de mandat du chef de l’Etat. « Ces bruits sont infondés. Il n’y a aucun risque de coup d’Etat au Sénégal car l’armée est républicaine, rétorque un conseiller du président. Ces forces organisées, ce sont les groupes djihadistes qui frappent aux portes de notre pays. Nous résistons grâce à notre stabilité démocratique. » Pour certains opposants, le pouvoir sénégalais use du « chantage au coup d’Etat » pour contraindre ses rivaux à accepter un dialogue national jugé insincère. « Macky Sall a créé le chaos avec cette crise institutionnelle artificielle et meurtrière. Parler d’un potentiel coup d’Etat est totalement irresponsable et dangereux. Il dit à nos adversaires que nous sommes vulnérables, que nos forces de sécurité seraient incapables de faire face à un putsch », dénonce Amadou Ba, mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye actuellement emprisonné. La coalition, issue de l’ex-parti Pastef – dissous par le pouvoir –, rejette pour le moment toute offre de concertation. « Le seul dialogue possible, c’est le rétablissement du calendrier électoral afin que le 2 avril Macky Sall quitte le pouvoir. Sinon, il n’est pas exclu que nous établissions un gouvernement parallèle avec toute l’opposition pour aller vers une transition civile, politique mais pas militaire », avertit Amadou Ba. Eviter l’embrasement Face à une conjoncture explosive, les médiateurs issus de la société civile s’activent en coulisses pour éviter l’embrasement. Ils tentent d’arracher au pouvoir des garanties fortes pour encourager les opposants à accepter le dialogue. Certains conciliateurs mettent sur la table la libération d’Ousmane Sonko et de son candidat Bassirou Diomaye Faye, tous deux poursuivis pour, entre autres charges, atteinte à la sûreté de l’Etat. Donné en bonne posture par des sondages, Bassirou Diomaye Faye n’a pour le moment pas été jugé. « Un accord très large sous l’égide de la coalition au pouvoir et de l’ex-Pastef aboutirait dans quelques mois à leur libération. Ousmane Sonko pourrait ainsi se présenter à la présidentielle », juge un observateur étranger. « Si le président Sall veut prouver son intention de réconcilier les Sénégalais à travers un dialogue inclusif comme il l’a annoncé, il doit y associer ses principaux opposants, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Et libérer les militants emprisonnés. C’est une question de confiance d’autant que le précédent dialogue n’a finalement servi à rien. S’il maintient cette porte fermée, on risque la confrontation », prévient le médiateur Alioune Tine, à la tête d’Afrikajom Center. Mais cette option ne convainc pas les cadres de l’ancien parti dissous. « Si nous faisons de la libération d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye un préalable au dialogue, nous permettrons à Macky Sall de valider son chantage politique. Nous ne sommes pas prêts à négocier leur sortie et celle des militants contre sa forfaiture », prévient Amadou Ba. Appel des imans à la mobilisation Du côté des religieux dont l’influence auprès des hommes politiques demeure prégnante, nombre d’acteurs appellent au rétablissement du calendrier électoral. A l’instar de l’archevêque de Dakar qui a publiquement fustigé la décision du pouvoir. C’est aussi le cas du Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis), organisation qui regroupe les principales associations musulmanes du pays. « L’urgence, c’est de ramener les uns et les autres à la table des discussions pour avancer au plus vite avant que les positions soient irréconciliables », assure Cheikh Tidiane Sy, le président du Cudis. « L’urgence, c’est aussi d’organiser des élections avant le 2 avril. Ou alors permettre que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim jusqu’à l’organisation d’élections dans les trois mois », poursuit-il, assurant que les guides religieux des grandes confréries n’interviendront « qu’en dernier recours, si toutes les voies ont échoué ». Des imams ont par ailleurs rejoint la plate-forme de la société civile Aar Sunu Election contre le report. Situation rarissime, lors de la prière de vendredi, ils ont appelé leurs fidèles à la mobilisation. Dans camp présidentiel mobilisé dans la défense sans faille du report, on martèle la nécessité d’un dialogue inclusif. « Le président veut vraiment partir. Son départ, le 2 avril, peut aussi être discuté. Pour cela, il faut dialoguer pour obtenir un consensus sur la durée effective de la transition, sur l’autorité politique qui doit la présider. Cela pourrait être le président de l’Assemblée nationale », esquisse un ministre. A moins de deux mois de la fin du mandat du président, la contestation suscite également de vives protestations dans la diaspora. Dimanche, au moins 2 000 personnes ont défilé à Paris contre le report et la répression des manifestations. « Macky Sall s’est mis dans une situation qu’il ne contrôle pas. Il a encore une petite fenêtre pour sortir par la grande porte. Pour cela, il doit vite donner des gages de décrispation pour rétablir la confiance », estime un visiteur du soir. Un « premier signe d’apaisement » selon ses soutiens a été donné dimanche soir avec la restitution au groupe de presse Walfadjiri de sa licence, retirée il y a quelques jours suite aux propos d’un chroniqueur jugés offensants pour le chef d’Etat. D’autres signaux de desserrement, comme l’autorisation du rassemblement de mardi, pourraient suivre pour faire retomber la pression dans cette semaine décisive.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Manifestation contre le report de l’élection présidentielle à Dakar, le 9 février 2024 C’est un décompte macabre qui augmente invariablement à chaque manifestation antigouvernementale au Sénégal. A Saint-Louis, Ziguinchor et Dakar, trois jeunes manifestants sont morts depuis vendredi 9 février dans le sillage des protestations contre le report de la présidentielle. Ces décès s’ajoutent au lourd bilan des victimes des troubles politiques violemment réprimés depuis mars 2021. En trois ans, une soixantaine de personnes ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de sécurité, dont une dizaine par balles. Dans ce climat tendu, la semaine qui débute s’annonce à haut risque. L’opposition et la société civile appellent à défiler mardi 13 février pour le rétablissement du calendrier électoral brutalement interrompu par le président à trois semaines du scrutin et entériné par une loi votée au forceps. C’est également dans les prochains jours que le Conseil constitutionnel, saisi par une dizaine de candidats, doit statuer sur la légalité du report. En attendant la décision de l’institution – dont deux juges sont indexés dans une affaire supposée de corruption ayant justifié l’ajournement de l’élection – le pays est plongé dans l’incertitude. Contesté à l’intérieur et critiqué à l’extérieur, le pouvoir sénégalais, pourtant décisionnaire dans l’arrêt brutal du processus électoral, cherche à se donner le rôle de pacificateur dans la crise. Samedi 10 février, dans un entretien accordé à l’agence de presse américaine AP, le président Macky Sall a exhorté ses opposants à accepter le dialogue national, au risque, avertit-il, d’une déstabilisation du pays. « Si les acteurs politiques ne sont pas capables de s’entendre sur l’essentiel, d’autres forces organisées le feront à leur place. Et là, ils perdront le pays, a-t-il mis en garde. Il faut contester, mais ne pas dépasser les limites qui permettent de maintenir la trajectoire démocratique. Car si nous ne sommes plus dans la démocratie, nous sommes dans autre chose. » « Chantage au coup d’Etat » Après les « forces occultes » tenues pour responsables des émeutes de juin 2023 qui ont causé une vingtaine de morts, le président évoque le péril des « forces organisées ». Cette sortie troublante intervient alors que circulent des rumeurs persistantes d’une supposée intervention de l’armée si la crise politique venait à dégénérer après le 2 avril, date de la fin de mandat du chef de l’Etat. « Ces bruits sont infondés. Il n’y a aucun risque de coup d’Etat au Sénégal car l’armée est républicaine, rétorque un conseiller du président. Ces forces organisées, ce sont les groupes djihadistes qui frappent aux portes de notre pays. Nous résistons grâce à notre stabilité démocratique. » Pour certains opposants, le pouvoir sénégalais use du « chantage au coup d’Etat » pour contraindre ses rivaux à accepter un dialogue national jugé insincère. « Macky Sall a créé le chaos avec cette crise institutionnelle artificielle et meurtrière. Parler d’un potentiel coup d’Etat est totalement irresponsable et dangereux. Il dit à nos adversaires que nous sommes vulnérables, que nos forces de sécurité seraient incapables de faire face à un putsch », dénonce Amadou Ba, mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye actuellement emprisonné. La coalition, issue de l’ex-parti Pastef – dissous par le pouvoir –, rejette pour le moment toute offre de concertation. « Le seul dialogue possible, c’est le rétablissement du calendrier électoral afin que le 2 avril Macky Sall quitte le pouvoir. Sinon, il n’est pas exclu que nous établissions un gouvernement parallèle avec toute l’opposition pour aller vers une transition civile, politique mais pas militaire », avertit Amadou Ba. Eviter l’embrasement Face à une conjoncture explosive, les médiateurs issus de la société civile s’activent en coulisses pour éviter l’embrasement. Ils tentent d’arracher au pouvoir des garanties fortes pour encourager les opposants à accepter le dialogue. Certains conciliateurs mettent sur la table la libération d’Ousmane Sonko et de son candidat Bassirou Diomaye Faye, tous deux poursuivis pour, entre autres charges, atteinte à la sûreté de l’Etat. Donné en bonne posture par des sondages, Bassirou Diomaye Faye n’a pour le moment pas été jugé. « Un accord très large sous l’égide de la coalition au pouvoir et de l’ex-Pastef aboutirait dans quelques mois à leur libération. Ousmane Sonko pourrait ainsi se présenter à la présidentielle », juge un observateur étranger. « Si le président Sall veut prouver son intention de réconcilier les Sénégalais à travers un dialogue inclusif comme il l’a annoncé, il doit y associer ses principaux opposants, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Et libérer les militants emprisonnés. C’est une question de confiance d’autant que le précédent dialogue n’a finalement servi à rien. S’il maintient cette porte fermée, on risque la confrontation », prévient le médiateur Alioune Tine, à la tête d’Afrikajom Center. Mais cette option ne convainc pas les cadres de l’ancien parti dissous. « Si nous faisons de la libération d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye un préalable au dialogue, nous permettrons à Macky Sall de valider son chantage politique. Nous ne sommes pas prêts à négocier leur sortie et celle des militants contre sa forfaiture », prévient Amadou Ba. Appel des imans à la mobilisation Du côté des religieux dont l’influence auprès des hommes politiques demeure prégnante, nombre d’acteurs appellent au rétablissement du calendrier électoral. A l’instar de l’archevêque de Dakar qui a publiquement fustigé la décision du pouvoir. C’est aussi le cas du Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis), organisation qui regroupe les principales associations musulmanes du pays. « L’urgence, c’est de ramener les uns et les autres à la table des discussions pour avancer au plus vite avant que les positions soient irréconciliables », assure Cheikh Tidiane Sy, le président du Cudis. « L’urgence, c’est aussi d’organiser des élections avant le 2 avril. Ou alors permettre que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim jusqu’à l’organisation d’élections dans les trois mois », poursuit-il, assurant que les guides religieux des grandes confréries n’interviendront « qu’en dernier recours, si toutes les voies ont échoué ». Des imams ont par ailleurs rejoint la plate-forme de la société civile Aar Sunu Election contre le report. Situation rarissime, lors de la prière de vendredi, ils ont appelé leurs fidèles à la mobilisation. Dans camp présidentiel mobilisé dans la défense sans faille du report, on martèle la nécessité d’un dialogue inclusif. « Le président veut vraiment partir. Son départ, le 2 avril, peut aussi être discuté. Pour cela, il faut dialoguer pour obtenir un consensus sur la durée effective de la transition, sur l’autorité politique qui doit la présider. Cela pourrait être le président de l’Assemblée nationale », esquisse un ministre. A moins de deux mois de la fin du mandat du président, la contestation suscite également de vives protestations dans la diaspora. Dimanche, au moins 2 000 personnes ont défilé à Paris contre le report et la répression des manifestations. « Macky Sall s’est mis dans une situation qu’il ne contrôle pas. Il a encore une petite fenêtre pour sortir par la grande porte. Pour cela, il doit vite donner des gages de décrispation pour rétablir la confiance », estime un visiteur du soir. Un « premier signe d’apaisement » selon ses soutiens a été donné dimanche soir avec la restitution au groupe de presse Walfadjiri de sa licence, retirée il y a quelques jours suite aux propos d’un chroniqueur jugés offensants pour le chef d’Etat. D’autres signaux de desserrement, comme l’autorisation du rassemblement de mardi, pourraient suivre pour faire retomber la pression dans cette semaine décisive.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Manifestation contre le report de l’élection présidentielle à Dakar, le 9 février 2024 C’est un décompte macabre qui augmente invariablement à chaque manifestation antigouvernementale au Sénégal. A Saint-Louis, Ziguinchor et Dakar, trois jeunes manifestants sont morts depuis vendredi 9 février dans le sillage des protestations contre le report de la présidentielle. Ces décès s’ajoutent au lourd bilan des victimes des troubles politiques violemment réprimés depuis mars 2021. En trois ans, une soixantaine de personnes ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de sécurité, dont une dizaine par balles. Dans ce climat tendu, la semaine qui débute s’annonce à haut risque. L’opposition et la société civile appellent à défiler mardi 13 février pour le rétablissement du calendrier électoral brutalement interrompu par le président à trois semaines du scrutin et entériné par une loi votée au forceps. C’est également dans les prochains jours que le Conseil constitutionnel, saisi par une dizaine de candidats, doit statuer sur la légalité du report. En attendant la décision de l’institution – dont deux juges sont indexés dans une affaire supposée de corruption ayant justifié l’ajournement de l’élection – le pays est plongé dans l’incertitude. Contesté à l’intérieur et critiqué à l’extérieur, le pouvoir sénégalais, pourtant décisionnaire dans l’arrêt brutal du processus électoral, cherche à se donner le rôle de pacificateur dans la crise. Samedi 10 février, dans un entretien accordé à l’agence de presse américaine AP, le président Macky Sall a exhorté ses opposants à accepter le dialogue national, au risque, avertit-il, d’une déstabilisation du pays. « Si les acteurs politiques ne sont pas capables de s’entendre sur l’essentiel, d’autres forces organisées le feront à leur place. Et là, ils perdront le pays, a-t-il mis en garde. Il faut contester, mais ne pas dépasser les limites qui permettent de maintenir la trajectoire démocratique. Car si nous ne sommes plus dans la démocratie, nous sommes dans autre chose. » « Chantage au coup d’Etat » Après les « forces occultes » tenues pour responsables des émeutes de juin 2023 qui ont causé une vingtaine de morts, le président évoque le péril des « forces organisées ». Cette sortie troublante intervient alors que circulent des rumeurs persistantes d’une supposée intervention de l’armée si la crise politique venait à dégénérer après le 2 avril, date de la fin de mandat du chef de l’Etat. « Ces bruits sont infondés. Il n’y a aucun risque de coup d’Etat au Sénégal car l’armée est républicaine, rétorque un conseiller du président. Ces forces organisées, ce sont les groupes djihadistes qui frappent aux portes de notre pays. Nous résistons grâce à notre stabilité démocratique. » Pour certains opposants, le pouvoir sénégalais use du « chantage au coup d’Etat » pour contraindre ses rivaux à accepter un dialogue national jugé insincère. « Macky Sall a créé le chaos avec cette crise institutionnelle artificielle et meurtrière. Parler d’un potentiel coup d’Etat est totalement irresponsable et dangereux. Il dit à nos adversaires que nous sommes vulnérables, que nos forces de sécurité seraient incapables de faire face à un putsch », dénonce Amadou Ba, mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye actuellement emprisonné. La coalition, issue de l’ex-parti Pastef – dissous par le pouvoir –, rejette pour le moment toute offre de concertation. « Le seul dialogue possible, c’est le rétablissement du calendrier électoral afin que le 2 avril Macky Sall quitte le pouvoir. Sinon, il n’est pas exclu que nous établissions un gouvernement parallèle avec toute l’opposition pour aller vers une transition civile, politique mais pas militaire », avertit Amadou Ba. Eviter l’embrasement Face à une conjoncture explosive, les médiateurs issus de la société civile s’activent en coulisses pour éviter l’embrasement. Ils tentent d’arracher au pouvoir des garanties fortes pour encourager les opposants à accepter le dialogue. Certains conciliateurs mettent sur la table la libération d’Ousmane Sonko et de son candidat Bassirou Diomaye Faye, tous deux poursuivis pour, entre autres charges, atteinte à la sûreté de l’Etat. Donné en bonne posture par des sondages, Bassirou Diomaye Faye n’a pour le moment pas été jugé. « Un accord très large sous l’égide de la coalition au pouvoir et de l’ex-Pastef aboutirait dans quelques mois à leur libération. Ousmane Sonko pourrait ainsi se présenter à la présidentielle », juge un observateur étranger. « Si le président Sall veut prouver son intention de réconcilier les Sénégalais à travers un dialogue inclusif comme il l’a annoncé, il doit y associer ses principaux opposants, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Et libérer les militants emprisonnés. C’est une question de confiance d’autant que le précédent dialogue n’a finalement servi à rien. S’il maintient cette porte fermée, on risque la confrontation », prévient le médiateur Alioune Tine, à la tête d’Afrikajom Center. Mais cette option ne convainc pas les cadres de l’ancien parti dissous. « Si nous faisons de la libération d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye un préalable au dialogue, nous permettrons à Macky Sall de valider son chantage politique. Nous ne sommes pas prêts à négocier leur sortie et celle des militants contre sa forfaiture », prévient Amadou Ba. Appel des imans à la mobilisation Du côté des religieux dont l’influence auprès des hommes politiques demeure prégnante, nombre d’acteurs appellent au rétablissement du calendrier électoral. A l’instar de l’archevêque de Dakar qui a publiquement fustigé la décision du pouvoir. C’est aussi le cas du Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis), organisation qui regroupe les principales associations musulmanes du pays. « L’urgence, c’est de ramener les uns et les autres à la table des discussions pour avancer au plus vite avant que les positions soient irréconciliables », assure Cheikh Tidiane Sy, le président du Cudis. « L’urgence, c’est aussi d’organiser des élections avant le 2 avril. Ou alors permettre que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim jusqu’à l’organisation d’élections dans les trois mois », poursuit-il, assurant que les guides religieux des grandes confréries n’interviendront « qu’en dernier recours, si toutes les voies ont échoué ». Des imams ont par ailleurs rejoint la plate-forme de la société civile Aar Sunu Election contre le report. Situation rarissime, lors de la prière de vendredi, ils ont appelé leurs fidèles à la mobilisation. Dans camp présidentiel mobilisé dans la défense sans faille du report, on martèle la nécessité d’un dialogue inclusif. « Le président veut vraiment partir. Son départ, le 2 avril, peut aussi être discuté. Pour cela, il faut dialoguer pour obtenir un consensus sur la durée effective de la transition, sur l’autorité politique qui doit la présider. Cela pourrait être le président de l’Assemblée nationale », esquisse un ministre. A moins de deux mois de la fin du mandat du président, la contestation suscite également de vives protestations dans la diaspora. Dimanche, au moins 2 000 personnes ont défilé à Paris contre le report et la répression des manifestations. « Macky Sall s’est mis dans une situation qu’il ne contrôle pas. Il a encore une petite fenêtre pour sortir par la grande porte. Pour cela, il doit vite donner des gages de décrispation pour rétablir la confiance », estime un visiteur du soir. Un « premier signe d’apaisement » selon ses soutiens a été donné dimanche soir avec la restitution au groupe de presse Walfadjiri de sa licence, retirée il y a quelques jours suite aux propos d’un chroniqueur jugés offensants pour le chef d’Etat. D’autres signaux de desserrement, comme l’autorisation du rassemblement de mardi, pourraient suivre pour faire retomber la pression dans cette semaine décisive.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
📛chers compatriotes restons Vigilants. Il y'a un site tres dangereux et tres corrompu qui sort a M. Sall pour tester l'opinion et lancer des ballons d'essai. Halte au coup d'etat constitutionnel! La lutte continue: pas un seul jour de plus sur le mandat de M. Sall qui finit le 02 Avril a 00:00h📛
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Les sénégalais en ont ras le bol de ces appels au dialogue à n'en plus finir les sénégalais ont dit élections tout court pourquoi à chaque fois macky sall tourne autour du pot
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Comme en Mars 2021 Macky Sall est en manoeuvré pour revenir mater la population
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Je suis apolitique. Mais quand je regarde le processus électoral et conseil constitutionnel ( les 7 sages) j ai pas confiance du tout de ce système. C est du n inporte quoi. Il y a beaucoup de tricheurs dans se pays et tout sais que beaucoup ont acheté des parrains
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15h31... Tu es l'exemple type du complexé..... A contrario, est ce que tu peux réciter le coran en entier sans le regarder ? Ou plus simplement, est tu capable de lire le coran ? Non Est ce que tu es capable de gérer une entreprise aussi grande que Ccbm ? Non Serigne Mboup d'où sa morom, j'en suis sûr !
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Trump peut être président des USA sans trop de conséquences fâcheuses pour cette démocratie ancienne. Au Senegal la candidature à la présidentielle ne doit pas être ouverte à des ignorants ou des gens de peu d'instruction et s'il y a dialogue il faudra définir des critères de pré qualification avant le passage au CC. Ainsi on pourra toujours choisir parmi des gens compétents pour occuper le poste le plus important de la République qui est loin d'être une sinécure.
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On parle de ce que dispose la constitution et cela vous dépasse !
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Serigne Mboup a probablement raison. Il ne fallait pas aider Macky à sortir de son propre piège. Le lion (qui dort?) ne décide de dialoguer que quand il est dos au mur, seul contre tous.
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You're just another dumb ass! Lui, au moins a réussi sa vie sans avoir à lécher des Q comme toi.
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On l'a echappé bel,c'est ce genre d'individu qui allait être candidat a la présidentielle du Sénégal ,Senghor se retourne dans sa tombe
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La contributrice recherche un traitement pour l'herpès génital, qu'elle suit depuis deux ans. Ils ont découvert les plantes médicinales du docteur Usman après avoir lu des témoignages, et trois jours plus tard, ils ont reçu les médicaments prescrits par le docteur Usman. Ils n'avaient aucun virus dans le sang et un taux d'anticorps IgG négatif après avoir pris le médicament pendant 20 jours. Le contributeur exhorte les gens à consulter le Dr Usman afin qu'ils puissent commencer leur propre processus de rétablissement. (Remède naturel à base de plantes. Récupéré de https://drahmedusman27@gmail.com Recette à base de plantes naturelles du Dr Usman 🌿. (s.d.). Docteur Usman Natural He..! (Recette à base de plantes naturelles du Docteur Usman, s.d.) Recette à base de plantes naturelles du Docteur Usman. (Sd). +447387574917 Cliquez sur Texte direct WhatsApp. Contactez le Dr Usman pour être en bonne santé, sans herpès, cancer, fibrome, arthrite.
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Va dire à Macky
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Mboup éternel arriviste... Faire de la politique en espérant uniquement se remplir les poches... Malheureusement pas le seul notre pays
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Mbouba a roule Sire dans la farigne.Il se fait passer pour un illetre un nagrou blinde.Une fois qu ila ce qu il a besoin .Il te jette comme un chiffon .Pov Sire
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