La situation actuelle que traverse le groupe la Poste du Sénégal ne laisse pas indifférent son Directeur général. Abdoulaye Bibi Baldé, qui faisait face à la presse, le mardi 17 mai, au siège de la direction générale de la Poste à Dakar, est revenu longuement sur les nombreuses difficultés et contraintes le groupe fait face, depuis des années. Ces contraintes empêchent la poste d’exister et de résister à la concurrence.
La nécessité de recapitalisation et de restructuration
Selon lui, le groupe la Poste traverse aujourd’hui des difficultés majeures. Face à cela, il y a une nécessité d'aller vers la recapitalisation et la restructuration. Pour surmonter ces contraintes, il soutient qu’il faut des investissements.
Les besoins de financement estimés à près de 200 milliards
Selon Bibi Baldé, « aujourd’hui, les besoins de financement de la Poste pour assurer sa croissance, son développement et relancer l’activité postale, sont estimés à 189 milliards de francs Cfa.
De l’avis du Dg du groupe la Poste, la recapitalisation, c’est pour permettre à l’entité d’avoir un bon bilan, d’aller vers ses partenaires, de discuter en termes de projets, de financements, entre autres. Cependant, il soutient que cette recapitalisation, à elle seule, ne suffit pas pour faire « relever » l’entreprise. « Il faut financer le développement de la Poste, il faut de l’investissement », a-t-il lancé. Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, la Poste souffre d’un problème d’investissement.
Rappelant que les déficits cumulés de la Poste, en relation avec l’Etat, sont estimés à 174 milliards francs Cfa, le Dg du groupe la Poste renseigne que de 2017 à nos jours, sa société ne doit aucun franc à l’Etat.
« Il n’y a pas de recrutement abusif à la Poste »
Avec un effectif de 4. 138 agents aujourd’hui, après une baisse entre 2020 et 2021, Abdoulaye Bibi Baldé signe et persiste qu’il n’y a point de « recrutement abusif » depuis qu’il est nommé à la tête de la Poste. Toutefois, il précise que « l’activité de la société ne peut pas supporter la masse salariale ». Parce que, explique-t-il, « il y a souvent des problèmes de trésorerie dans le réseau, des défauts de financement, les effets de la concurrence déloyale, entre autres ».
« La Poste un potentiel inouï, extraordinaire »
Malgré toutes les difficultés auxquelles, elle fait face, Bibi Baldé s’est dit « très optimiste » quant à l’avenir de la Poste. Pour lui, son groupe a « un potentiel inouï, extraordinaire ».
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