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Amadou Lamine Sall sur sa candidature à la Francophonie : « J’attends le feu vert de mon pays »

Auteur: Yandé Diop

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Amadou Lamine Sall sur sa candidature à la Francophonie : « J’attends le feu vert de mon pays »

Pour le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, la Francophonie ne peut être réduite à un simple prolongement de la France. Il s’est exprimé devant le "Jury du dimanche" sur iRadio. « La Francophonie a été créée par les Africains. Elle n’est pas la langue française seule, mais l’espace des langues partenaires africaines et asiatiques qui l’ont enrichie. Sans l’Afrique, le français serait une langue morte » rappelle-t-il. 

Convaincu que le Sénégal, pays fondateur aux côtés de Senghor, a un rôle central à jouer, il promet : « Avec mon pays, nous allons ramener toute la famille africaine au sein de la Francophonie. »

Confirmant que son nom circule pour briguer le poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en 2026, il insiste sur le caractère collectif de cette initiative. « Je n’ai pas choisi d’être candidat. Ce sont des amis, au Sénégal comme à l’international, qui m’ont proposé. Je ne peux que l’assumer ».

« J’irai au combat pour honorer le Sénégal »

Amadou Lamine Sall, héritier spirituel de Senghor et proche d’Abdou Diouf, assume désormais ce rôle. « Je l’accepte, je l’assume. Et si Dieu l’a inscrit dans mon destin, si mon pays valide ma candidature, j’irai au combat. J’irai au combat pour honorer le Sénégal, pour honorer l’Afrique, pour honorer Senghor et Abdou Diouf », affirme-t-il. Pour autant, le poète reste clair : cette ambition n’a de sens que si elle est soutenue par les autorités sénégalaises. 

« Cette candidature n’aura pas de sens si elle n’est pas portée par mon pays, par le président de la République et son gouvernement », insiste-t-il. Il souhaite que Dakar officialise rapidement sa position afin que le dossier soit inscrit à l’agenda du prochain sommet de Kigali, en novembre 2025. Sa vision est celle d’une organisation tournée vers la jeunesse, les femmes et la société civile. « Nous devons refonder totalement la Francophonie et en faire une Francophonie des peuples et non pas des élites », plaide-t-il.

Soutiens et carnet d’adresses

Déjà, des soutiens se manifestent au Sénégal et à l’international. Des personnalités comme Alioune Tine et Idrissa Seck ont publiquement plaidé pour sa candidature. D’autres relais sont actifs au Canada, au Québec, au Maroc et en Europe. Héritier du carnet d’adresses international laissé par Senghor, Amadou Lamine Sall dit faire confiance « aux prières de [sa] mère, aux Sénégalais généreux et à Dieu ». Tout en revendiquant une démarche non partisane, il reconnaît l’importance du champ politique. « Je ne fais pas de la politique, je n’en ai jamais fait. Mais la politique, si vous ne vous en occupez pas, elle s’occupe de vous », glisse-t-il, préférant mettre en avant son rôle de poète et de diplomate culturel. Et de conclure : « Je souhaite que le Sénégal, ce grand petit pays, fasse tout pour que la famille francophone se retrouve. »

Auteur: Yandé Diop
Publié le: Dimanche 07 Septembre 2025

Commentaires (1)

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    Yves Montenay il y a 19 heures

    Je constate que le français est une langue africaine. Des millions de familles africaines l'ont comme langue maternelle, même si elle en pratiquent également d'autres. Il me paraît donc évident que la francophonie n'est pas un prolongement de la France, mais une communauté mondiale largement africaine.

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