AG élective de la FSL : Le ministère des Sports suspend le processus jusqu'à nouvel ordre
Dans le cadre de l'organisation de l'Assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de lutte (FSL), la liste provisoire des associations habilitées à voter fait a l'objet de contestations de la part de certains acteurs de la lutte, a appris Seneweb.
Face à cette situation et pour assurer la transparence et la légitimité du processus électoral, la Direction générale des Sports suspend, jusqu'à nouvel ordre, le chronogramme, et informe de la mise en œuvre des mesures ci-après.
Les services du ministère de la Jeunesse et des Sports mèneront une vérification approfondie des affiliations des associations aux niveaux national et déconcentré, en rapport avec les comités régionaux de gestion de la lutte ; une commission électorale autonome sera mise en place pour organiser l'assemblée
générale élective de la fédération en toute impartialité ; enfin, un nouveau chronogramme sera communiqué à l'ensemble des parties prenantes dans les meilleurs délais.
Commentaires (9)
Bien !
QUID de la FSF ou on soupçonne bcp de cas de corruption, le president actuel n'inspire pas confiance
Excellente décision de Mme le Ministre basée sur la sagesse et le bon sens. Elle devrait inspirer son Premier Ministre qui n'ecoute personne.
Donc les lutteurs (supposés non diplômés) ont eu raison sur le Ministère et ses cadres ….. pauvre de nous !!!! Toujours dans la précipitation
C est la grosse la ministre huhuhu
Elle connaît le sport c est sur
Chaque association doit avoir au moins 20 lutteurs en activité et possédant chacun une licence en cours de validité, pour pouvoir voter
Heureusement qu'elle a eu l'humilité de freiner . Écouter les acteurs est une obligation
Sortir les ASC dans le processus est une exigence , comment être affiliée à deux fédérations aux disciplines opposées.
L'ASC membre de la fédération de football à travers L'ONCAV( 4ème vice-président) ne peut être en mêmei temps siéger à la fédération de lutte.
Rectifier et écouter serait salutaire
C'est un peu le bazard quand meme
Les anciens lutteurs comme Tyson, yekini, Tapha peuvent jouer des rôles de conseillers ou autres qui n'ont rien à voir avec les études . Pour ceux qui ont le Bac ou plus voir leur cas
N'a rire.
Deugg bi moy ce gouvernement khamouniou fou niou djeumm. Chaque jour des tâtonnements, c’est pas possible
Des enregistrements audio obtenus par Sport News Africa révèlent l'existence d'un système organisé d'achat de votes lors des élections à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) du 2 août 2025. Ces documents compromettants impliquent directement l'entourage d'Abdoulaye Fall, désormais président élu de l'instance dirigeante du football national.
Sport News Africa a obtenu "des enregistrements audios datés du jour du scrutin à la présidence de la Fédération sénégalaise de football, le samedi 2 août 2025, où Mustapha Biteye, qui œuvrait pour le camp du nouveau président Abdoulaye Fall, propose 100 000 francs CFA à un président de club afin de manipuler son vote."
Les conversations impliquent Mustapha Biteye, identifié par le média comme "l'une des personnes en charge de récupérer des votes pour Abdoulaye Fall", et Cheikh Konaté, président du FC Amazone de Louga. L'échange enregistré est explicite sur les modalités de corruption :
"Tu as dit combien ?
- 100 000, 100 000 francs pour chacun, pour chaque électeur.
- Ok, je te reviens.
- D'accord, reviens-moi. Après on le retrouve où (le donneur d'argent) ?
- Pas la peine, j'arrive. Je suis à cinq minutes."
Un protocole de corruption détaillé
La conversation révèle un protocole précis pour s'assurer du vote acheté. Selon l'enregistrement, Biteye explique : "Vous votez Abdoulaye Fall. Celui qui entre pour voter (dans l'isoloir) fait une photo de son vote et après les gars donneront 100 000 francs. Je peux te remettre l'argent car je te fais confiance."
Les déclarations de Cheikh Konaté, "consignées par un huissier de justice", détaillent davantage le système : "Le jour de l'AG, quelqu'un s'est approché de moi pour dire qu'il avait besoin de ma voix et celle de 15 autres personnes en contrepartie du paiement de la somme de 100 000 francs par votant."
L'ampleur de la tentative de corruption est considérable. Konaté précise qu'on lui "a demandé de trouver 15 autres votants favorables à son candidat Abdoulaye Fall, en contrepartie de la somme de 1,5 million de francs CFA."
Outre les enregistrements audio, Sport News Africa publie "des échanges de messages SMS datés également du samedi 2 août" qui confirment l'existence d'un réseau organisé d'achat de votes. Un échange révélateur montre les négociations :
"Salam mon frère. Tu proposes combien ? Madani Ba
- Nous sommes 04. Je propose 200 000.
- Les clubs ?
- Kawral Némataba, Escale FC, Pépinière, Deggo
- Ok je vois ça avec les responsables."
Les instructions précises données par SMS révèlent la sophistication du système : "S'il coche comme je vous l'ai envoyé en photo et le photographier je le donne ça juste après le vote. Ou s'il coche Abdoulaye Fall et Moussa Mbaye en L2 seulement le reste il peut choisir ses candidats."
Des alertes ignorées le jour du scrutin
Le président du FC Amazone de Louga affirme avoir tenté d'alerter les autorités compétentes. Selon ses déclarations consignées par huissier et citées par Sport News Africa : "J'ai demandé à quelqu'un d'appeler la gendarmerie pour témoigner ce qui se passe. Après, j'ai informé deux responsables qu'il y a des gens qui achètent les voix. J'ai moi-même aussi vu un responsable qui a reçu l'argent et l'a représenté en ma présence."
Ces éléments alimentent plusieurs procédures judiciaires déjà initiées. Sport News Africa indique que "Mamadou Kandji, candidat au poste de cinquième vice-président, a porté plainte au pénal pour corruption lors des Assemblées générales à la Fédération sénégalaise de football."
Parallèlement, "Mady Touré, candidat à la présidence, a lui initié une procédure au TAS (Tribunal arbitral du sport)" tandis qu'"Abdoulaye Fall a été intronisé officiellement cette semaine comme président de la FSF."
Ces révélations, qualifiées par Sport News Africa d'"éléments tangibles qui seront probablement traités par la justice sénégalaise", mettent en lumière l'existence d'un système organisé de corruption électorale au sein de la principale instance dirigeante du football sénégalais.
L'ampleur des sommes évoquées - jusqu'à 1,5 million de francs CFA pour 15 votes - et la sophistication des méthodes employées, incluant la prise de photos des bulletins de vote pour contrôler le respect des consignes, suggèrent une organisation méthodique de la fraude électorale.
Cela vient s'ajouter aux "graves dysfonctionnements constatés lors du scrutin" précédemment signalés par Sport News Africa, renforçant les contestations entourant la légitimité de l'élection d'Abdoulaye Fall à la tête de la FSF.
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