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Tuesday 29 April, 2025
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Dégradation du cadre de vie, bâtiments fissurés, pollution atmosphérique : Touba-Ngomène déverse sa colère sur Dangote Cement

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Les populations du village de Touba-Ngomène, à quelque 10 m de la cimenterie Dangote, à Pout, disent mourir à petit feu. Au cours d'une manifestation, elles ont listé les maux que leur cause l’usine, relatifs aux tirs de mines avec leurs lots de désagréments, notamment la dégradation du cadre de vie, avec des murs et des bâtiments fissurés, les nombreuses nuisances liées à l’émission massive de poussière.
Le responsable des jeunes, Ousmane Ndiaye, explique que «dans le cahier des charges, la cimenterie Dangote avait pris l’engagement de ne jamais utiliser des tirs de mines, dans le cadre de son exploitation. Durant tout le temps de la présence des Indiens, jamais ces tirs n’ont été utilisés, mais il a fallu que les Sénégalais se positionnent dans la conduite des affaires de l’usine pour que cet engagement soit violé et, aujourd’hui, le recours aux tirs de mines est au quotidien».
Les «populations opprimées» dénoncent le fait qu’ «au-delà de l’environnement, l’impact négatif des opérations se fait sentir dans les habitations, avec des murs et des bâtiments fissurés, ce qui installe un climat d’insécurité dans le village». 
 « Toutes les récriminations qui ont été faites jusqu’ici sont restées vaines et la cimenterie continue de plus belle à user de ces tirs, comme si de rien n’était», fulmine-t-il.
Selon leurs informations, «l’autorisation vient du ministère des Mines». Et «si cela se confirmait, ce serait regrettable que celui qui est censé défendre les populations se ligue avec ceux qui détruisent notre cadre de vie ». Les populations ont pointé un doigt accusateur sur la direction de l’entreprise qui, « malgré tout le tort causé au village situé seulement à 10 m, tourne le dos à sa jeunesse, surtout quand il s’agit d’emploi, alors qu’il y a des diplômés capables de faire valoir leurs compétences ».
Ndèye Fatou Ngom, au nom des étudiants originaires du village, de remarquer : «Les communautés riveraines de Dangote sont empêtrées dans une situation inquiétante. Il faut que les autorités de ce pays soient informées des nombreuses nuisances et impacts négatifs subis, du fait des activités de cette cimenterie. Depuis la mise en service, les populations sont victimes de la dégradation continue de leur cadre de vie, avec la pollution atmosphérique, les nuisances sonores. Les tirs de mines et le transport de certaines matières premières génèrent une pollution importante avec des émissions massives de poussière et de fines particules qui se répandent dans l’air et contaminent l’environnement du village.»
Les «nuisances environnementales, avec des répercussions avérées sur la santé des populations, une recrudescence des maladies respiratoires et d’autres infections» font partie du lot de désolation de Touba-Ngomène, qui, malheureusement, dit «n'avoir pas réellement bénéficié des retombées économiques de l’exploitation, en termes d’emploi et de développement des infrastructures sociales de base ».
Auteur: Par Cheikh CAMARA (Correspondant à Thiès)
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Comments

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    il y a 6 mois

    On habite pas à 10 métres d'un site industriel !

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    il y a 6 mois

    Pour réduire le chômage et développer un pays, il faut l'industrialiser, or elle va de paire avec la pollution (toutefois, ses effets peuvent être atténués). Alors qu'est-ce que vous voulez ?

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    reply_author il y a 6 mois

    Et si c'est l'usine qui a trouvé le village ?

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    Leer il y a 6 mois

    Lorsque Dangoté avait sorti les milliards (6 je crois ) pour racheter certaines terres auprès des héritiers,j'ose espérer qu'une somme conséquente avait été sortie et partagée parmi les autochtones ou allouée à l'érection d'infrastructures .Ceci avant le partage du magot.

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