Quelques jours après le lancement du projet Promoren, Mayacine Camara, ancien secrétaire d’État chargé du Réseau ferroviaire, s’est prononcé sur l’initiative. Selon lui, ce projet répond à une problématique soulevée depuis les premières années post-indépendance, mais qui n’a jamais été résolue.
« Ces genres de projets remontent aux premiers plans de développement, juste après les indépendances. Le Sénégal avait déjà identifié la problématique et disposait des ressources humaines nécessaires. Dès les premières années, il était clair que l’agriculture devait être autonome et chercher d’autres ressources en eau pour réduire sa vulnérabilité. Malheureusement, 65 ans après, nous n’avons toujours pas trouvé de solution », a-t-il déploré.
Pour lui, le manque de vision stratégique a contribué à la précarité des populations rurales, poussant les jeunes vers Dakar ou à l’émigration clandestine. « Les jeunes sont piégés dans la politique politicienne, contraints de suivre les politiciens chaque jour pour un emploi. Ils ont été sacrifiés par une dynamique politique qui n’avait qu’un seul objectif : capter leur soutien en échange de moyens de survie », a-t-il ajouté.
Mayacine Camara est également revenu sur les erreurs économiques des précédents gouvernements, rappelant que le Sénégal a commencé à s’endetter dès la crise économique de 1973. « Le pays a été bâti sur les ressources agricoles. Avant l’indépendance, l’arachide, le coton, le maïs et le mil justifiaient même l’existence du chemin de fer et des routes. À cette époque, il n’y avait pas de problème d’emploi, car l’agriculture fonctionnait bien », a-t-il expliqué.
Cependant, il pointe du doigt l’accumulation de dettes et leur mauvaise exécution comme des facteurs aggravants. « Une dette mal exécutée devient une charge énorme. Nous avons investi dans des infrastructures coûteuses, comme un stade à 154 milliards et une arène à 64 milliards, sans réel retour sur l’économie. Si nous continuons ainsi, nous dépasserons le seuil critique d’endettement », a-t-il averti.
Toutefois, Mayacine Camara se réjouit de l’initiative prise par le gouvernement actuel. « Il faut féliciter le président Diomaye d’avoir trouvé une réponse dans sa politique de développement. Le projet Vision 2050, basé sur la territorialisation, va renforcer la compétitivité de nos collectivités territoriales, notamment celles de Koungheul », a-t-il affirmé.
Il espère que cette fois, le projet aboutira et qu’il contribuera à la croissance économique du pays. « Dans deux à trois ans, nous verrons les impacts positifs de cette initiative sur nos territoires », a-t-il conclu.
Auteur: Mor Ka
Comments
Thiey voilà un autre GRIOT . Il a fait quoi DIOMAYE pour lui lancer des fleurs ? Lancer les travaux d'un projet inscrit au PSE dont il n'a participé ni à la conception et ni à la recherche de financement . De plus ,comparer le Sénégal des années 1960 et celui d'aujourd'hui en ignorant dans son analyse le boom démographique , les cycles de sécheresse , la généralisation de l'enseignement, la détérioration des termes des échanges , la désindustrialisation due au manque de compétitivité de l'économie sénégalaise , la péjoration de l'environnement , la faiblesse des ressources naturelles n'est pas digne d'un intellectuel . Monsieur l'intellectuel , la situation actuelle du pays découle de plusieurs facteurs et ce n'est pas en développant l'agriculture dans un pays dont les sols sont squelettiques et le climat désertique que tu va le développer . Oui, l'agriculture doit être développé , mais concomitamment avec d'autres secteurs ainsi que des réformes fondamentales et des mesures pour limiter l'explosion démographique qui détruit tous les efforts pour améliorer les conditions de vie des populations .
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
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