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KAFFRINE : Leur métier en voie de disparition, les forgerons demandent une reconnaissance de leur travail

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KAFFRINE : Leur métier en voie de disparition, les forgerons demandent une reconnaissance de leur travail

Le métier de forgeron résiste au temps. Mais face au manque de moyens, l'Association des forgerons de Kaffrine lance un appel pour une reconnaissance de leur métier et demande l'appui des autorités.  
Au marché de Kaffrine, un coin spécial est réservé aux forgerons comme les soudeurs, les machinistes, les ferrailleurs... Le lieu prisé permet à ces travailleurs du fer d'exposer leurs chefs-d'œuvre constitués de fourneaux, d'outils agricoles, etc. 
La forge est un secteur important pour la région de Kaffrine. Dans cette partie centrale du pays, l'agriculture et l'élevage sont les deux piliers de l'économie. C’est pourquoi chez cette couche spécifique de la population fabriquant les principaux outils des ruraux, le métier s'apprenait de père en fils. 
Cependant, au fur et à mesure que la société sénégalaise évolue, le travail du fer est devenu l’apanage d’un plus grand nombre de personnes.
Pour une meilleure utilisation de leurs compétences, le président du GIE des forgerons de Kaffrine, Bouna Thiam, demande un appui des autorités compétentes, dont il regrette le manque de soutien à leur égard. “Nous ne recevons aucune aide de la part de l'État. Notre fonction n’est même pas reconnue. Donc, nous nous sommes organisés en nous entraidant et en faisant notre autopromotion”, dit-il, en insistant sur les idées novatrices créées par les artisans de Kaffrine.
“Pratiquement, toutes les machines utilisées dans la zone, nous les fabriquons, particulièrement celles qui traitent le mil, l’arachide et le maïs, en plus des semoirs. Nous attendons de la part de l’État qu’il nous offre l’opportunité de pouvoir gagner des marchés. Certains organismes étatiques pourraient  passer des commandes auprès des fabricants locaux, dans le cadre de certains programmes. C’est la meilleure façon de nous appuyer”, indique le forgeron.
Bouna Thiam est convaincu que miser sur l’expertise locale est plus rentable que d'importer des machines coûteuses. “Nous sommes capables de créer beaucoup de choses, notamment les outils utilisés dans le secteur agricole. Si on nous faisait confiance, on pourrait gagner certains marchés de l’État. L’expertise locale est là”, insiste-t-il. 
En attendant, les forgerons perpétuent la tradition, malgré les épreuves auxquelles ils sont confrontés. “Des clients viennent vers nous, mais ce n’est plus comme avant. Mais nous arrivons à nous en sortir. L’essentiel est de ne pas tomber dans la facilité. Ce travail est digne”, souligne-t-il.
Auteur: Aida DIENG
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Comments

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    il y a 1 an

    il faut vous moderniser et arrêter de tout attendre de l'état. Les teug d'autres pays construisent des avions et fusées 

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    reply_author il y a 1 an

    NE DIS PAS CA. il faut toujours les encourager. ils ont clairemnt posé leur préoccupation

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    reply_author il y a 1 an

    NE DIS PAS CA. il faut toujours les encourager. ils ont clairemnt posé leur préoccupation

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    Couillon il y a 1 an

    Sa leufeul ndeye 

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    Couillon il y a 1 an

    Sa leufeul ndeye 

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    il y a 1 an

    SVP c'est quoi la différence entre forgeron et bijoutier?

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    lol il y a 1 an

    saway tu vu ou un toubab teug? nganane ils construisent des avions? yabate gua

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