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L'État-civil, un problème au Sénégal : Des milliers d'enfants sans identité

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Enfants sans acte de Naissance au Senegal

Bien que l'état-civil soit un outil qui permet à l'État de faire des prévisions dans les domaines de l'économie, de la santé, des infrastructures scolaires, entre autres, il demeure qu'au Sénégal, des milliers d’enfants, ne disposent pas d'acte de naissance. Une situation presque nationale.
Selon Hawa Bâ, directrice de OSIWA Sénégal, "A Dakar, dans la Banlieue ou dans les zones les plus reculées du Sénégal, on n’a pas toujours le dispositif qu’il faut pour déclarer les naissances. C’est un phénomène qui est là. L’état-civil est un élément important dans la vie du citoyen. Il faut accompagner les citoyens pour les sensibiliser sur l’importance de déclarer les enfants à la naissance. On ne le fera jamais assez parce que les statistiques montrent qu’on a toujours chaque année, des milliers d’enfants qui ne sont pas déclarés".
Des propos corroborés par Mademba Gueye, Directeur de la Justice de proximité et de la Promotion de l’accès aux Droits, qui assure : "l’accès à l’état-civil reste encore un problème au Sénégal surtout pour les enfants qui sont en âge d'aller à l'école. 
"Renforcer les capacités des acteurs sur l'état-civil au Sénégal et promouvoir l'adoption d'une approche pluridisciplinaire de prise en charge de la problématique de l'état-civil". Voilà à quoi s'attèle la fondation OSIWA avec la collaboration de la Direction de la Justice de Proximité et de la Promotionse l'Accès au Droit (DJPPAD).
Ils mettent en œuvre un projet dont l’objectif premier est de lutter contre la non-déclaration à l'état-civil par les personnes assujetties à faire ces déclarations.
Bien qu'un dispositif (maisons de justice) soit mis en place pour faciliter la tâche aux populations, la non-déclaration des naissances persiste toujours. Et, il reste encore un travail à faire.
Pour la directrice de Osiwa-Sénégal, il s’agit de l’utiliser pleinement "pour accompagner les populations mais également, les autres acteurs de la chaine comme les officiers d’état-civil, les officiers de justice (magistrats) ainsi que les autres acteurs (badiénou gokh, imams, délégués de quartiers, etc.) qui sont dans la communauté, qui peuvent servir de ponts entre l’Etat et les citoyens. Il faut lutter tous ensemble contre la non déclaration des naissances, mais également, promouvoir la citoyenneté plus active grâce à tout ce que l’on doit faire : déclaration de naissance, de mariage, de décès, etc. pour avoir des statistiques fiables".
La sensibilisation va être menée afin de "rapprocher les populations des structures de déclarations pour les conscientiser mais aussi, pour outiller les autres acteurs comme les officiers d’état-civil, les agents des structures sanitaires, afin qu’ils aient le réflexe d’amener les parents à déclarer automatiquement leurs enfants à la naissance", défend Hawa Ba. 
Au cas contraire, mettre à leur disposition, des espaces de rattrapage avec notamment, l’organisation d’audiences foraines.
Auteur: Khady NDOYE
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Comments

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    Hé! il y a 3 ans

    Dans les pays développés, peu importe ta race, religion, nationalité etc, le nom de l'enfant est communiqué par les parents moins de 10mn après sa naissance. Ensuite, ils ont moins d'une semaine pour le déclarer à la Mairie. Là-bas, tout est tellement lié que toute naissance est suivie pour les vaccins du bébé, son alimentation, son inscription à l'école, TOUT!!!   Pas de doutes, nous sommes un pays de merde. 

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    état civil il y a 3 ans

    Les audiences forraines ont permis à plusieurs etrangers d'obtenir des acte de naissance sénégalais, surtout dans les zones frontaliéres. La délivrance d'actes d'état civils à des etrangers posera, dans quelques années un véritable probléme de souveraineté dans ce pays. 

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    Scoop ! il y a 3 ans

    Au Sénégal c'est dans les fêtes foraines que les naissances sont supposées être déclarées ! à contrario << Macky a investi à coup de milliards une cité fantôme Diamniodo  dans un TER en attente de partir à la ferraile il possède un parc de voitures de luxe qui ferait pâlir un cheick saoudien milliardaire  il attend avec impatience son nouveau joujou à 64 milliards €  pendant ce temps, les familles précaires continuent de pondre annuellement des gamins qui seront apatrides vu qu'ils ne pourront justifier de leur lieu et date de naissance. roitelet sur sa brance dorée appelle cela l'émergence croissante....

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    reply_author il y a 3 ans

    La plupart de ces enfants sans identité sont des guinéens qui n'ont pas droit à la nationalité sénégalaise mais continuent de faire des manœuvres,  des manipulations et des propagandes pour s'octroyer illégalement et frauduleusement la nationalité sénégalaise. La plupart de ces gens qui réclament des audiences foraines ne sont pas des sénégalais,  un sénégalais pur souche n'a pas de problèmes à se faire octroyer des papiers. 

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    Volai414 il y a 3 ans

      PROPOSITION Le problème des enfants sénégalais rencontrant des difficultés avec leur état civil ne date pas d’aujourd’hui. Il s’est peut-être simplement aggravé avec l’augmentation exponentielle de la population. Si la responsabilisation des adultes est difficile à avoir, essayons donc autre chose utile et efficace. Cette négligence est souvent le fait de parents moins outillés intellectuellement et économiquement. Ceux-là, un système d’allocations familiales pourrait les inciter à plus déclarer leurs progénitures. Bien sûr, il faudrait veiller à ceux que les enfants ne deviennent pas « argent-braguette » comme ont dit ailleurs. Ces allocations devraient obéir à une obligation de scolarisation obligatoire jusqu’à la fin du collège par exemple. Cela coûte de l’argent bien évidemment mais de l’argent on en gaspille beaucoup chez nous. Pour une fois, on dépenserait utile pour sauver nos enfants et petits-enfants. Je suis étonné que nos députés ne se battent pas (sans jeu de mots aucun!) pour cela.

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    il y a 3 ans

    Des milliers d'enfants dans les rues. Des talibés. Eux aussi, ils ne sont pas déclarés à l'état civile par les exploitants et les marchands de la misère.

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    Mbidou il y a 3 ans

    C est tous des peuls fouta de Guinée conakry

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