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Madinatoul Salam en proie à des prédateurs fonciers : Un collectif élève la voix et interpelle le président Diomaye Faye

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Mis en valeur par le défunt guide des Thiantacounes, Madinatoul Salam est en alerte rouge. La population dit faire face à des "ogres fonciers".En effet, Cheikh Bethio Thioune avait acheté plusieurs hectares avec l’argent provenant des "adiyas" de ses disciples. Il l'avait loti et attribué à ses talibés depuis 2007. "Le mode d’attribution était très bien défini par le Cheikh. Il avait mis en place une commission d’attribution composée de  ses talibés. Il disait : 'Je n’attribue ces terres qu’à mes talibés.' Le mode d’attribution était identique, que ce soit pour ses épouses, ses enfants et ses talibés. À chaque attribution, il donnait des ordres à l’équipe domaniale pour affecter une parcelle à un talibé. La parcelle identifiée sous un numéro bien précis est inscrite sur un registre tenu par ladite commission sous le lotissement initial jamais égalé", explique Abdoulaye Maal, secrétaire général du Collectif pour l’émergence de Madinatoul Salam.Il ajoute : "Madinatoul Salam a été l’objet d’un plan de lotissement initial de 3 205 parcelles de 500 m² ou un nombre total de 6 410 parcelles de 250 m² où réside une population de plus 15 000 habitants. Après avoir mis en valeur ces terres,  depuis presque 17 ans, nous y habitons. Nous sommes aujourd’hui profondément troublés par une usurpation de nos terres. En 2020, le maire de Malicounda avait initié un recensement avec l'implication des différents services départementaux de Mbour (Cadastre, Urbanisme, DSCOS, gendarmerie, commission domaniale de la mairie ainsi que la population de Madinatoul Salam)." Mais depuis rien n'a été fait. Pis, leurs terres seraient accaparées par des prédateurs fonciers. Le litige s’articule autour de plus de 1 500 parcelles sur un nombre de 3 425 parcelles recensées. "L'e dossier n’a toujours pas été diligenté par la sous-préfecture de Sindia. Jusque-là, Madinatoul Salam n’est toujours pas régularisé. Ce qui démontre le laxisme, le mépris, bref la gestion nébuleuse du dossier de Madinatoul Salam. Au même moment des actes administratifs signés par le maire Maguette Sène sortent de partout, des mutations sur le lotissement initial continuent d’être délivrées avec cachet du maire pour les années 2020 et 2021. Sous le magistère d’une équipe municipale corrompue, un nouveau lotissement est superposé sur le lotissement initial de Serigne Bethio. Sur cette superposition de lotissement, les prédateurs fonciers, dont le plus coriace protégé par le maire s’appelle Gorgui Youm. Ils ont loti des parcelles de 300 m² pour vendre les terrains à des particuliers avec actes administratifs, là où aucun arrêté n'a été sorti pour annuler le lotissement initial. À noter également parmi ces criminels fonciers un nommé Mor Fandang", dénonce le collectif.Aujourd’hui, la population est menacée de déguerpissement, d’arrestation, de démolition, d’arrêt des travaux, sur le seul fait que leurs terrains initialement attribués par le cheikh font l'objet d'un second lotissement. Face à cette injustice manifeste, le collectif interpelle le président Bassirou Diomaye  Diakhar Faye. Il lui demande d'intervenir et d'engager les mesures nécessaires afin de mettre un terme à cette nébuleuse.Aussi, le collectif prévient les prédateurs fonciers : "Nous n’accepterons plus les ventes illicites de terrain dans le lotissement de Serigne Bethio attribué à ses talibés. Nous ne laisserons plus aucun courtier foncier mettre les pieds sur le patrimoine de Serigne Bethio. Nous ferons un blocus sur la mise en valeur de tous les terrains vendus illicitement. Que les acheteurs sachent que les promoteurs les trompent en leur vendant un bien appartenant à autrui. Qu’ils sachent que Madinatoul Salam n’est pas un foncier à vendre, car c’est le matériel le plus considérable que Serigne Béthio nous a légué. Désormais, nous nous érigerons comme un seul talibé pour sa sauvegarde."Par ailleurs, le collectif fustige le manque d’infrastructures socioéconomiques de base.L'équipe municipale compte apporter des éclairages.
Auteur: Khady NDOYE Correspondante Mbour
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Comments

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    il y a 11 mois

    Une seule question : auprès de qui Bethio avait -il acheté ces dizaines d'hectares ?

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    il y a 11 mois

    Ce pays est foncièrement axé sur le foncier depuis 2000. Résultat 20 ans après toute la classe politique est trempé dans le foncier au point que le peuple n'avait d'autre choix que de porter un domanial au pouvoir. Le mandat présidentiel ne sera que foncier. Banton

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    il y a 11 mois

    À ce rythme, le Président ne va pas travailer, il va passer son temps à s'occuper de litige foncier,

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    reply_author il y a 11 mois

    Les propriétaires des champs 

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    reply_author il y a 11 mois

    ce regard.....

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    il y a 11 mois

    Merci Serigne BETHIO qui a permis à ses multiples disciples d'avoir un toit 

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    khadim il y a 11 mois

    Mon cher il avait achete  ces hectares a des villageois devant des temoins

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    il y a 11 mois

    C'étaient des cultivateurs qui vendait leur champ  

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    Wakh deug il y a 11 mois

    Le Cheikh l'avait acheté légalement auprès des villageois propriétaires sinon tout le monde allait entendre la voix de ces villageois depuis longtemps....

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    il y a 11 mois

    A ce rythme, les générations futures n'auront pas de maisons, ils les iront les acquérir en Mauritanie ou en Guinée.

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    Ghana il y a 11 mois

    Le Cheikh avait acheté des champs qui étaient dans le domaine national, il fallait donc que l'Etat représenté par le maire et la prefecture valident cette transaction en produisant  des actes administratifs sous forme de délibération. Les personnes bénéficiaires de ces délibérations devaient valoriser leurs parcelles. Si le representant de l'Etat c'est à dire la mairie constate  une non valorisation dans les 24 mois, ils peuvent redistribuer ces parcelles à d'autres personnes. Ces terres appartiennent à l'Etat personne ne peut se l'approprier sans que l'Etat ne le donne. Ceux qui ont vendu les champs, ont cédé les arbres et les installations et non la terre qui est du domaine national. Si le Ceikh n'a pas obtenu un bail de l'tat, en cas de non valorisation, l'Etat pet reprendre sans sommation...

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