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[MEDIA’TEK] Moussa Ngom : une certaine idée de la presse

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Moussa Ngom : une certaine idée de la presse

Moussa Ngom fait partie de ces journalistes attachés aux valeurs qui fondent le métier. Indépendant, ce jeune passionné finit par initier La Maison Des Reporters (LMDR), un réseau de journalistes au service de l’intérêt général.
Ce sont de petites choses qui nourrissent des vocations. Moussa Ngom illustre bien ces quelques mots. C’est de la lecture des journaux étant plus jeune que le journaliste va découvrir sa passion pour ce métier. «J'avais commencé très tôt à essayer d'imiter ce que faisaient les journalistes de presse écrite»,  confie le coordonnateur de La Maison Des Reporters. A cela s'ajoutent les ouvrages d’Abdou Latif Coulibaly. «Je me disais que je voulais écrire ce genre de livre d'enquête à l'avenir», se souvient l’homme de 29 ans.  
L’amour de cette profession va animer le jeune homme tout au long de son parcours. Après avoir obtenu une licence en sciences politiques à l'Université Gaston Berger, Moussa Ngom tente le concours du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information en 2016.
Après un bref stage à la Télévision futures médias, il devient journaliste indépendant. «J'avais mon blog fonctionnant comme un média et en même temps on avait un modèle participatif puisque le public qui me suivait contribuait à financer les reportages que je réalisais», explique-t-il Les sujets en question étaient plus centrés sur l'intérieur du pays. «C’est un très grand passionné et un excellent journaliste avec une curiosité vorace pour les choses du pays et du monde »,  confirme Souleymane Diassy, membre et collaborateur de la Maison des reporters depuis 2020.
LMDR, la continuité 
Le journaliste  a voulu mettre sur pied une maison de production donc le nom était tout simple à trouver. C’est après réflexion que germe l’idée d'un média hybride conciliant maison de production et média diffuseur de ses contenus. En tant que maison de production, il s’agit de mettre à la disposition des organes locaux ce qui manque dans leur grille de programmes c'est-à-dire de grands reportages et enquêtes. 
«L'essentiel était d'apporter cette touche là et qu'elle atteigne le public quel que soit le moyen, via les médias locaux ou par nos propres canaux sur le Web. C'est cette dernière option qui est restée la principale d'ailleurs», observe Moussa Ngom.
La Maison Des Reporters est lancée le 30 septembre 2019.Elle est aussi née d’un certain nombre d’expériences de son coordonnateur. «Il y a beaucoup de choses dans le milieu du journalisme mais lorsque l'aspect factuel, la liberté d'exercer comme il se doit, le grand reportage et l'enquête, l'expérience du terrain le désertent, c'est une utopie que de prétendre garder sa passion pour la profession à long terme», estime l’homme de 29 ans. C'est donc pour éviter ce piège et aussi fort du constat du gap qu'il y avait en matière d'investigation dans notre paysage médiatique qu'a germé l'idée de LMDR. «C'est aussi dans la même lancée de ce que je faisais comme journaliste indépendant mais là ça avait une vision plus collective et pouvait permettre à plus de reporters d'avoir le cadre qu'il leur fallait», affirme-t-il. 
Un mix entre Mediapart et The Guardian
Le modèle économique de LMDR  est participatif. «Nous comptons sur les dons de ceux qui nous lisent et regardent pour financer nos productions», renseigne Moussa Ngom revenant sur le mode de fonctionnement. D’ailleurs, beaucoup présentent LMDR comme «Mediapart sénégalais» mais l'inspiration de ce côté est plus éditoriale. «Sur le plan économique, on s'est plus inspirés du Guardian avec un libre accès à nos contenus vu le contexte socio-économique local, libre maintenant à ceux qui en ont les moyens et souhaitent nous soutenir de contribuer à ce que nous faisons», glisse-t-il. 
«Il s’agit d’un modèle qui vise assurément la liberté et l’indépendance du journaliste car on est redevable qu’au public», affirme le journaliste Souleymane Diassy. Le membre de LMDR va plus loin en soutenant que cela constitue une révolution démocratique au Sénégal où le journalisme retrouve sa légitimité.
La LMDR, c'est le journalisme long et de fond selon son coordonnateur. «On essaye pour chaque sujet d'apprendre quelque chose au lecteur en allant au fond des choses et de lui permettre de saisir les contours d'un phénomène», affirme Moussa Ngom. Et d’ajouter : « Il y a aussi l'indépendance du média qui nous est conférée par le modèle économique. Les questions de conflits d'intérêt, d'œillères ou de pression ne se sont jamais posées grâce à cela ». 
LMDR accompagne le journaliste de la proposition du sujet en passant par les contours, les différentes questions auxquelles il faut répondre, les interlocuteurs à contacter jusqu’au travail de  terrain et de rédaction finale.
Un passionné attaché à ses valeurs et principes
Le lauréat du prix africain de fact-checking en 2017 et 2018 trouve du plaisir à pouvoir exercer son métier dans le cadre souhaité, La Maison Des Reporters, en l'occurrence. «C'est doublement intéressant car dans la plupart des sujets que je traite, j'apprends, ce qui est très important et je transmets aux autres des choses d'intérêt public», avoue-t-il. Souleymane Diassy  voit en Moussa Ngom un homme qui assume ses idées. «Il défendra devant qui que ce soit son idéal à savoir vivre dans une belle démocratie vivante, audacieuse, et pluraliste dans laquelle la presse jouera pleinement ses missions avec liberté et indépendance», indique le journaliste. Amagor Robert Niang abonde dans ce sens. Il affirme que Moussa est un jeune journaliste rempli de talents et qui est très à cheval sur ses principes et valeurs.
Ses principes et valeurs en bandoulière, Moussa Ngom souhaite engranger plus de revenus pour le projet. «Nous  voulons consolider le projet au Sénégal, avoir une meilleure assise, développer tous les projets de contenus que nous souhaitons créer et à long terme concevoir une sorte d'académie pour les journalistes et pourquoi pas s'ouvrir à la sous-région», espère-t-il.
Auteur: Arame NDIAYE
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Comments

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    il y a 2 ans

    Un jeune rempli de talent que je suivais sur Iradio les mardis 

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    Gambien il y a 2 ans

    Paix à son âme. Un grand Sénégambien. Il a fait les beaux jours du groupe Guelewar en Gambie avant de jouer au Super Diamono.

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    SENEGAL REK il y a 2 ans

    S'il y a un métier qui est menacé aujourd'hui dans son plus proche avenir, c'est le journalisme. Un métier qui a perdu tout son prestige à cause des infiltrés soidisants chroniqueurs sans qualification et expertise dans aucun domaine qui nous viennent de  nulle part Thioro  Mandela, S a Ndiogou, Bara Ndiaye Garabou Garabou, Maodo Faye et  Mbacké SYLLA qui ont abonné la religion pour  des position politiques partisanes. Au temps, on aimait entendre les Omar SECK, Mamadou Malaye DIOP, Amadou Mabye Loum, Gora GUEYE, Mignel Barro SEYE, Seynabou SOW, Dié Maty FALL, Latif Coulibaly, Johnson Mbengue.

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    il y a 2 ans

    Voici le genre d'article qui devrait nous intéresser : La valse des treillis expatriés va-t-elle continuer au pays de Modibo Keïta ? Après le départ – notamment – des soldats français de la force Barkhane et le débarquement des « instructeurs russes », des interrogations se font jour sur le maintien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Remis aux membres du Conseil de sécurité, un projet de rapport de l’ONU évoque un possible retrait des Casques bleus, dont le mandat a pourtant été renouvelé pour un an en juin dernier. Certes, le secrétaire général continue de qualifier cette présence au Mali de « pertinente », autant – voire davantage – qu’à la création de la Minusma, en 2013, dans un État que nombre d’observateurs jugeaient alors menacé d’effondrement sous la poussée jihadiste. C’est pourtant avec un sentiment d’impuissance qu’António Guterres déplore : « La Minusma est une opération de maintien de la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir »… Trois scénarios La force onusienne se casserait les dents sur plusieurs infortunes : la dégradation objective de la situation sécuritaire, l’interruption du soutien de certaines opérations étrangères, les entraves imposées par les autorités maliennes en matière de liberté de mouvement des Casques bleus et l’effectif de la force. À l’avenir, la Minusma ne serait « viable » que si les 12 388 militaires et 1 598 policiers déjà présents obtenaient le renfort de plusieurs milliers de nouveaux affectés, entre 2 000 et 3 680 personnes, selon les options. Le nouveau rapport esquisse trois scénarios. Le premier, celui du renforcement des effectifs et des marges de manœuvre, ne pourrait se réaliser qu’à la condition de progrès dans une transition politique malienne censée s’achever par une remise des clés aux civils d’ici 14 mois. La seconde option esquisse un « retrait des unités en uniforme » et la mutation de l’actuel mandat en « mission politique spéciale » uniquement présente à Bamako. la condition de progrès dans une transition politique malienne censée s’achever par une remise des clés aux civils d’ici 14 mois. La seconde option esquisse un « retrait des unités en uniforme » et la mutation de l’actuel mandat en « mission politique spéciale » uniquement présente à Bamako. L’évolution incertaine de la volonté politique malienne, l’élasticité aléatoire des budgets onusiens et la disponibilité hypothétique de nouvelles troupes parmi des pays contributeurs timorés ébaucheront peut-être le troisième scénario, qui pourrait encore ressembler à un « entre-deux » infertile, avec la fermeture de certains camps de Casques bleus ou une réduction de la présence dans le centre du pays. En attendant que la version validée du rapport suscite des débats dans les immeubles feutrés des Nations unies, les regards se tournent vers le régime malien. Les volontaristes tout à la fois nationalistes et panafricanistes n’apprécieront guère certaines lignes qui évoquent une dégradation sécuritaire du territoire, alors même qu’ils annoncent régulièrement la « montée en puissance des forces patriotiques ».

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    il y a 2 ans

    Il faut beaucoup de courage pour lancer ce genre de projet au Sénégal. Chapeau à vous

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    reply_author il y a 2 ans

    Ce Moussa Ngom c'est un jeune journaliste sénégalais qui a 29 ans pas l'ex musicien gambien.

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    reply_author il y a 2 ans

    Le métier de journaliste est menacé par les journalistes eux-mêmes. Maintenant ils se contentent de copié-collé, de rapporter des faits sans vérifications ni recoupement, faire des investigations n'en parlons même pas. Toujours le service minimum. 

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    DIENE Mbayang il y a 2 ans

    Mes cordiales félicitations Moussa. Qu'Allah SWT vous facilite davantage. 

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    il y a 2 ans

    B­o­­­n­j­o­­u­r, j­e m'a­­­p­p­e­lle Alisa, j'ai 21 ans) Dé­bu­t du mo­­dèle S­E­­­X­­E 18+) J'a­­­ime êt­re photo­grap­hiée n­­u­­­e) Veuil­­lez noter me­s phot­­­os à l'adr­­esse su­iva­­­nte ->>> W­­W­­W­­­.­­X­­2­­1.­­F­U­­N

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    il y a 2 ans

    B­o­n­­­j­o­­­u­­­r, j­­­e m'a­­­p­­­p­­e­lle Alissa, j'ai 21 a­ns) Dé­­bu­­­t du mo­­dè­­le S­E­X­­­E 18+) J'a­­ime êt­­re pho­­­to­­grap­­hi­ée n­­u­­e) V­e­­­u­­i­l­­lez no­­­ter me­­s phot­os à l'adr­­esse su­i­­va­­nte >> W­­­W­­­W­­.­­­X­2­­­1.­­F­­U­N id01562116

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    il y a 2 ans

    B­­­o­­­n­­j­­­o­­u­­­r, j­­­e m'a­­­p­­p­e­­lle Alisia, j'ai 21 a­­­ns) Dé­­­bu­­t du mo­dè­­le S­­­E­­X­­­E 18+) J'a­ime êt­­re pho­­to­­­grap­hi­­ée n­­­u­­­e) V­­e­­u­­­i­l­­­lez no­ter me­s phot­­­os à l'adr­esse su­i­­­va­­­nte - W­­­W­W­­.­­X­2­­­1.­­­F­­­U­­­N id09899668

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    il y a 2 ans

    B­o­­­n­­j­o­u­­r, j­­­e m'a­­­p­p­e­lle Alissa, j'ai 21 a­­ns) Dé­­bu­­t du mo­­­dè­le S­­­E­­X­­E 18+) J'a­­­ime êt­­re pho­­to­­grap­­hi­­­ée n­u­­­e) V­e­u­­­i­l­lez no­ter me­s phot­­­os à l'adr­­esse su­i­­va­­­nte --> W­W­­W­.­­X­­2­­­1.­­F­­U­N id08313406

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