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Saturday 03 May, 2025
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[Reportage] Recueillement, tristesse, désolation et colère à Fass Boye

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Le chef de la localité sénégalaise de Fass Boye fait résonner son appel jeudi dans les haut-parleurs de la mosquée: "Sortez assister au récital de Coran pour le repos de l'âme de nos fils, neveux, petit-fils", déclame Madiop Boye.

Plus de 60 personnes, dans leur grande majorité des hommes originaires de Fass Boye et des environs selon des responsables locaux, sont présumés morts en mer après être partis le 10 juillet de cette petite ville de pêcheurs. Leur pirogue a été repérée et secourue lundi au large du Cap Vert après plusieurs semaines de dérive, quand il faut normalement une dizaine de jours pour rallier les Canaries.

Il y avait 38 survivants alors qu'ils avaient été 101 à s'embarquer, tous Sénégalais sauf un.

La nouvelle en provenance du Cap Vert, de plus en plus redoutée faute d'information, a semé la consternation à Fass Boye.

"Ceux qui sont partis sont partis et ne reviendront jamais. C'est notre devoir de prier pour eux", dit Madiop Boye. Sous un ciel nuageux, des dizaines de personnes ont convergé vers le lieu de prière de cette localité de quelque 20.000 âmes sur la côte Atlantique à une centaine de kilomètres au nord de Dakar.

"Cent ans que nos jeunes partent par la mer, mais c'est la première fois que Fass Boye vit une telle situation", assure-t-il.

Certains égrènent leur chapelet de prière, d'autres murmurent des versets, le visage triste, le regard tourné vers le sol. Tous ont en tête le dernier drame migratoire sur la route qui relie le pays ouest-africain aux îles espagnoles des Canaries, porte d'entrée de l'Europe, où les jeunes rêvent d'une vie meilleure.

Les victimes ont succombé à la soif et à la faim, selon des survivants cités par des membres d'équipage du bateau de pêche espagnol qui a secouru l'embarcation en perdition au large de l'île cap-verdienne de Sal.

"Sur les 38 survivants, 32 sont hébergés dans un lycée local et 6 sont à l'hôpital régional de l'île de Sal; 2 des 6 hospitalisés sont en soins intensifs, mais la plupart des survivants commencent à reprendre des forces", a déclaré à la télévision cap-verdienne Nuno Santos, un commandant local de la Protection Civile.

Tristesse et colère

"Nous demandons à l'Etat du Sénégal de tout mettre en œuvre pour le rapatriement de nos fils encore en vie, et de nous ramener les corps de ceux qui ont été retrouvés morts", déclare M. Boye, qui communique par WhatsApp avec des rescapés.

Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a assuré œuvrer au rapatriement de ses ressortissants "dans les meilleurs délais".

"Que pareille tragédie ne s'abatte plus sur notre village !", prie l'imam.

Dans les rues étroites en terre qui bordent l'édifice religieux, les gens continuent de sortir et de se réunir. "Woy, Woy Dieu est grand", pleure une passante.

Mercredi soir, la tristesse a fait place à la colère. Des jeunes ont brûlé des pneus, barré la route principale avec des troncs d'arbre, accusant les autorités de ne pas avoir fait le nécessaire pour retrouver la pirogue à temps.

Jeudi matin, des véhicules de gendarmerie étaient stationnés à l'entrée de la ville.

Drames successifs

"Les jeunes passent des mois en mer pour rentrer bredouilles. Les autorités ont bradé toutes nos ressources, elles sont donc responsables de ce drame", estime Amedi Dieye, 53 ans, qui dit avoir perdu deux beaux-frères dans la pirogue.

"Beaucoup de jeunes du village qui ont rejoint l'Europe achètent des voitures et construisent des maisons à leur retour. Mon fils aussi voulait la même chose", raconte Abdou Aziz Sène, père d'un jeune homme de 25 ans disparu. "Il voulait rejoindre l'Europe parce qu'il ne trouvait plus son compte ici", confie-t-il.

Le Sénégal a été endeuillé par de nombreux drames de la migration ces dernières années. Seize migrants ont péri dans la nuit du 23 au 24 juillet dans le naufrage de leur embarcation dans les environs de Dakar. Au moins 13 Sénégalais ont perdu la vie quelques jours auparavant au large des côtes marocaines.

Le gouvernement sénégalais a présenté fin juillet une Stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière, le long de différents axes: prévention, contrôle des frontières, répression, retour et réinsertion des migrants.

Mais chaque année, les départs rythment la vie des villes côtières du Sénégal. Dimanche, les habitants de Fass Boye se retrouveront pour rendre un dernier hommage aux morts et aux disparus.

Auteur: Seneweb News
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Comments

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    SeNeGal il y a 1 an

    Rip.

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    Karim$ il y a 1 an

    La présidence de Macky SALL est une présidence de la mort ! Vraiment, pour être sincère et franc, beaucoup sont mort ! Beaucoup ! Par émigration clandestine due au chômage épidémique et endémique, par malades trop pauvres et n'ayant pas les moyens de se rendre en prison, par morts de femmes enceintes, morts de bébés par négligence dans les hôpitaux, morts par noyades, électrocutions et effondrements de bâtiments dans les inondations, par meurtres, emprisonnements et tortures, par accidents de la route interminables. Ceux qui ont déjà voté pour doivent se mordre les doigts maintenant ! Fort heureusement il ne lui reste que 5 mois à la tête de ce pays. Et le parti PASTEF est loin d’être dissout ! C’est juste de la tromperie et violences politiques. 

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    Dakarois il y a 1 an

    Priez pour le repos de leur âme 

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    il y a 1 an

    C quoi les causes des de tous ces morts???....Les licenses de peches vendues aux etrangers, plus de travail pour les pecheurs....l'achat de personalites, des medias, des religieux, etc....tous ces financements, ne pouvaient ils pas aller financer d'autres activites aux jeuenes?....qui donc les vrais tueurs?

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    il y a 1 an

    nos valeurs s ecroulent!  dekeubi légui dégnou féén sounou bopp. au lieu de parler à notre jeunesse et d agir avec responsabilite on mets le tout sur le dos de l etat. tu affretes ta pirogue tu meurs en route et c est l etat

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    Malaw il y a 1 an

    Recueillement,  tristesse, désolation oui. Par contre colère non car c'est en âmes et consciences que ces irresponsables ont pris la mer en sachant pertinemment qu'ils vont vers une mort certaine. Pour quoi diantre l'Europe doit etre la seule alternative. Le trop plein de pêcheurs peut bien se reconvertir vers l'agriculture, l'élevage intensif etc . D'autant plus que les rares qui arrivent à destination font ce genre de boulots là bas sans rechigner . Nous sommes confrontés à une sous production d'oignons, de riz et de quasiment tous les légumes pendant l'hivernage. Une production horticole sous serre devrait permettre de satisfaire nos besoins domestiques et exporter même en Europe. C'est ici qu'il faut se réaliser mais en suant comme si c'était là bas.

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    il y a 1 an

    Recueillement et tristesse  je comprends ,mais colère contre qui ,ils faut dissuader vos enfants de prendre la mer quelque soit sa situation si l'état était au courant il l'aurait empeché car c'est suicidaire .Une pirogue ne peut pas prendre le large comme si c'était le littoral ,au large la mer peut devenir un monstre a tout moment pir que le désert ,elle n'est jamais calme très longtemps il faut demander aux marins ,tempêtes,ouqragans,cyclones ,vagues scelerates c'est son pain quotidien .Prions seulement pour leur âme et que dieu leur accorde firdawsi !

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    reply_author il y a 1 an

    Ces parents irresponsables, qui ont mis la pression sur leurs enfants,  les ont aidé et encouragés à prendre ces pirogues devraient actuellement se retrouver en prison au lieu de rester là à verser des larmes de crocodiles. 

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    reply_author il y a 1 an

    Sa waye ne te fatigue pas. Le Sénégal que tu décris n'existe que dans ta tête. Ceux qui n'attendent rien des politiques vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde

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    Raoulo il y a 1 an

    "Beaucoup de jeunes du village qui ont rejoint l'Europe achètent des voitures et construisent des maisons à leur retour. Mon fils aussi voulait la même chose" Lii kou ci meune dara, des efants de 12 ans que font ils en europe alors qu'ils devaient être à l'école...

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    reply_author il y a 1 an

    les jeunes ne veulent pas travailler, ils veulent des boulots sans effort physique comme djakarta qui leur permet de s'amuser et de se balader avec une moto tout en passant la journée sous le mbar a palabre a raconter des ragots. kou rombeu gua ame ci mome yone. propose a un jeune qui n'a pas de metier une formation ou des etudes, il va refuser car il a honte de retourner a l'ecole. ils veulent l'argent facile pourquoi ils prennent les pirogues

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    gorsi il y a 1 an

    La vie d abord avant la richesse. nous compatissons, mais les responsabilitès sont parentales et non etatique. Meme arrivès en Europe il n y a aucune garantie d emploi

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    gorsi il y a 1 an

    La vie d abord avant la richesse. nous compatissons, mais les responsabilitès sont parentales et non etatique. Meme arrivès en Europe il n y a aucune garantie d emplois

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    il y a 1 an

    Parents irrésponsables et hypocrites, on devrait les emprisonnés ces idiots

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    Farceurs il y a 1 an

    Colère contre qui? Vos fils sont partis avec votre pleine complicité; vous les avez préparés pour le voyage très dangereux; ils périssent  comme c'était prévisible et vous vous mettez en colère et détruisez des biens publics; vous méritez une punition exemplaire 

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    reply_author il y a 1 an

    Merci Bruder 

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