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Trafic de visas canadiens : Un vaste réseau démantelé, 30 plaintes déposées, le préjudice estimé à 150 millions...

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Alors qu’on n’a pas fini d’évacuer l’affaire du trafic de passeports diplomatiques impliquant des députés de BBY,  une affaire similaire refait surface. En effet, la police nationale a démantelé une mafia du trafic de visas canadiens, informe L’Observateur dans sa parution de ce jeudi.Arrêtés par les limiers, le cerveau, C. Gaye, et ses quatre complices  croupissent, depuis hier mercredi, en prison.Les faussaires font l’objet de 30 plaintes déposées par les victimes qui ont été grugées à plus de 150 millions de Fcfa.Lors d’une perquisition à la Cité Keur Gorgui, les limiers ont saisi des passeports dotés de faux visas canadiens, des faux tests et faux carnets de vaccination Covid-19.D'après les informations glanées par le journal, C. Gaye a confié aux enquêteurs qu’il a reçu de chaque victime 5,5 millions de Fcfa.Gaye et ses complices sont tous placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs trafic de visa par voie aérienne, faux et usage de faux…
Auteur: Seneweb News
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Comments

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    il y a 3 ans

    Thieeey 

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    Anonyme il y a 3 ans

    Thiey YEN A MARRE et SONKO !

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    Makhou il y a 3 ans

    Thiey yow , niak diom bi nangou nek répondeur automatique,  journée 2500... Demal outi ligueye,  niak nga fayda lole.

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    il y a 3 ans

    Adama  Gaye 

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    reply_author il y a 3 ans

    Toi qui répond au répondeur automatique de l'APR, tu es aussi répondeur automatique non.

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    il y a 3 ans

    C'est à cause du trafic des passport diplomatique que tous les pays nous surveillent maintenant

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    il y a 3 ans

    Même les rendez vous au vfs global sont trafiqué. On ne peut pas obtenir de rendez vous en ligne. Il y'a des gens qui le trafique et les vendent à 25mil, 30mil frc. Pour seulement rendez vous !! 

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    Nts il y a 3 ans

    c'est le nouveau type de sénégalais, y'en a marre leur a montré le chem😄in

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    il y a 3 ans

    Boubougolo zelli à été aperçu dans le quartier...honorable bled !

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    reply_author il y a 3 ans

    Je me demande pourquoi nos forces de défense et de sécurité se fatiguent encore à alpages des trafiquants de drogue, de visas, passeports ou faux billets. Maky sall a libéré les plus grands trafiquants de ce pays et c'est le menu fretin qui risque d'en pâtir.

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    reply_author il y a 3 ans

    toi qui repond au repondeur du repondeur automatique, tu es un con 

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    il y a 3 ans

    nous mourrons de soif , il n'y a pas de l'eau depuis 3 jours à diakhaye et un peu partout à dakar et personne n'en parle . Ce pays là vraiment c'est incompréhensible , les gens ont completement perdu leur capacité d'indignation comme du temps de wade surtout cette presse corrompue. J'ai bien peur que macky sall va rester là jusqu'en 2035 et passer le pouvoir à mareme ou amadou.

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    FRANCHEMENT il y a 3 ans

    qu’il a reçu de chaque victime 5,5 millions de Fcfa.   FRANCHEMENT AMNA NIO KHAMNE DANIOU KHALKOU , TE SENN NDEYE LIGUEYOULENN!!! COMMENT ON PEUT DONNER TOUTE CETTE SOMME D'ARGENT A UN CON FINI.. KO KHAMNE.. YONAMM SAKH NEKOUL SI AMBASSADE DU CANADA.. ?? VRAIMENT CES 5,5 MILLIONS YOYOU KHADIONE NE FENENEN.. LIGEYE SI SAKH DEFF QQ CHOSE AU SENEGAL.. MAIS TOUT LE MONDE REVE DE SORTIR.. ALORS QUE LE CANADA EST SATURE.. FESS NA DELL ..JE CONNAIS UN GHANEEN QUI Y ETAIT AVEC SA FAMILLE MAIS BA LEGUI AMOUL LIGUYE ET CEST UN Ph.D dianga  ba soneu.. IL TRAVAILLE DANS UN HOTEL.. IL SE SENT HUMILIE.. IL A QUITTE.  FRANCHEMENT SENEGALAIS, AFRICAINS NE PENSENT QU'A QUITTER SON PAYS.. ON N'AIME PAS NOS PAYS .. DOYNAWAR VRAIMENT.    

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    samba il y a 3 ans

    coupure d'eau et d'électricité il faut en parler

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    reply_author il y a 3 ans

    @8:25 Yow momm tu es bete et tres bete dailleurs

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    reply_author il y a 3 ans

    tout a fait!! tous les pays nous surveillent.. walahi  il ya 10 je revenais d'une mission du Nigeria , je devais me rendre a Frankfort.. rekk aye policers dougeu si Avion bi.. ils ont pris le passeport de tous les NIGERIANS qui etaient dans l'avion.. BIENTOT SE SERA LE TOUR des SENEGALAIS.. ces Nigerians avaient tous de faux passeports, faux visas.. Bakhna rekk.. et cest triste dans ce pays.. des gens qui sont malhonnetes.. te li yeup bi reseaux sociaux ameh .. senegalais lou kennen deff si lou bonn mou topo ndor ko. Doyna waar

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    justicier il y a 3 ans

    pas de justice a deux vitesses memes causes meme traitement. les deputes doivent aller en prison aussi

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    reply_author il y a 3 ans

    Et toi qui répond au répondeur du répondeur du répondeur automatique tu est aussi taré que débile

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    Voie aérienne il y a 3 ans

    Je n'ai jamais vu un visa qui précise par quelle voie doit on voyager ni par quel moyen. 

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    Golukulou akhga il y a 3 ans

    Toi tu est hors du senegal faut réfléchir avant de parler faut pas toucher ta derrière bande irresponsable 

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    Mama il y a 3 ans

    Trafic de visa par voie aérienne ???? Ca veut dire quoi? Non mais...

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    il y a 3 ans

    Traffic de visa c’est moins grave, tant qu’on peut les gens a aller voir meilleur ailleurs c bon. Mais traffic se password DIPLOMATIQUE! c’est un crime,

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    Nkhson il y a 3 ans

    On se réveille tous les jours avec d'avantage d'ahurissements, face à la fréquence des faits divers sordides. Ce pays est vraiment devenu un pays de faussaires et de grands bandits, des traffics illicites de toute sorte y prospèrent. Tout de meme, chapeau bas à nos forces de sécurité, pour le travail remarquable de démantélement des réseaux mafieux, malgré leurs moyens logistiques et humains relativement modestes.  Le développement de ces réseaux de traffics illicites, rend compte de la molesse de notre système judiciaire. Celle ci repose le problème récurrent de l'indépendance de la justice, sans laquelle son équité déterminant son fondement, sera toujours mise en cause. Le système tel qu'il fonctionne, se manifeste par une justice à deux vitesses, due à la mainmise de l'exécutif sur le judiciaire. Or on sait que la plupart des trafiquants et faussaires, ont des accointances avec le régime en place. Donc ils bénéficient d'une protection judiciare certaine, de la part des autorités de l'état, aprés leurs sinistres forfaitures. Conséquences, on aura beau arrété des dealers, des traffiquants et autres faussaires, démanteler des réseaux, les gros bras, les cerveaux resteront toujours inaccessibles, sur le plan judiciaire. Il est temps que cette mafia d'état, s'estompe à travers une volonté et une clairvoyance populaire, promptes à choisir et élire des dirigeants aux mains propres, honnetes et intègres. Le vrai changement devrait etre dans ce sens, il nous faudra choisir des dirigeants vertueux, dotés d'une crainte en Dieu avérée.

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    reply_author il y a 3 ans

    ligueye rek mo ame Canada déf na fofou 15 ans meuno heye rek nai ligueye bi ngua amone sa pays dangaye niowe rek ame ko niit kou nioul mo beugu lou yombe tant que togo si bureau rek pour mome liguéyo africain rek la guis fofou niouye tamou liguéye mba niouye nane fii amoul ligueye deeh naniou bayi tamou bi tai liguéye mo guene kokou di nane il se sent humilié bou démone si yénéne pays yi ngua ame nai ministre yi vélo mba métro laniouye dieul pour liguéye bone dina ko encourégé mou diape si liguèye bobou bai ame lénéne. wasalame

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    il y a 3 ans

    on a l'impression que les journalistes sénégalais sont sur une autre planète. Bon Dieu, le trafic de passeports et de visas est monnaie courante partout sur cette planète terre. Donc,circulez, il n'y a rien à voir.

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    il y a 3 ans

    Pourquoi les commentaires sur doudou ka sont  Désactivé c'est juste une question seneweb 

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    il y a 3 ans

    Saway Canada mom c'est le visa le plus difficile à avoir. J'ai eu un visa états unis 10 ans,  France plusieurs fois mais quand j'ai décidé de visiter Montréal. Ces canadiens ont rejeté ma demande.  Au Canada il n'y a pas de vendeurs ambulants comme en France  , Espagne, italy ou à un degré moindre les États-Unis.  C'est un pays très organisé.

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    Ahuri il y a 3 ans

    L'ambassade du Canada, il faut le dire est hermétiique et il n'ont aucun respect pour les visiteurs sénégalais. le système canadien de demande de visa impose des restrictions et conditions qui font la promotion de la fraude et de la corruption. Tu peux déposer par voie normale ta demande sans aucun grieffe et rester 6 à 9 mois sans recevoir de réponse. Ils sont vraiment irrespectueux les canadiens. Aucun respect pour les demandeurs de visa par voie officielle et normale, et pourtant sont ceux là qui les font vivre, 150000 à 200000  FCFA par demande, pour plus de 100 000 demande par année pour le CRDV de dakar seulement, faites le calcul. c'est ahurissant.

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    Témoignage il y a 3 ans

    L’enfer Du Visa Canada Au nom des sans voix et pour un enfer plus climatisé, un reportage d’Amadou Lamine Sall, poète, lauréat des Grands Prix de l’Académie française.  Nous sommes le mercredi 29 août 2018. Il fait une canicule à Dakar, capitale du Sénégal. Incapable durant des jours de trouver sur le site indiqué par le Service des visas canadiens, les formulaires indispensables pour toute demande de visa d’entrée au Canada, nous y arrivons enfin, en croyant avoir trouvé le bon fichier. Les formulaires remplis, nous partons au « Centre de Réception des Demandes de Visa » situé au quartier des « Almadies ».  Dépôt Aussitôt Rejeté, Puisque Les Formulaires Téléchargés Sur Le Site Officiel Sont Obsolètes, Nous Dit-On ! Que Faire Alors ? Réponse : -Cherchez Et Téléchargez Le Bon Fichier !- Il Fut Impossible De Trouver Sur Le Site Indiqué Les Nouveaux Formulaires ! Renseignement Pris, Le Gardien Sénégalais Préposé À La Sécurité nous Indiqua Une Adresse, À Deux Jets De Pierre Du Bâtiment, Où Se Trouvait Une Équipe Qualifiée Pour Nous Télécharger Sans Risque Le Bon Formulaire Et De Nous Le Remplir Avec L’expérience Requise. Sans Tarder, Nous Partîmes Consulter Cette Équipe. Il Y Avait Du Monde Qui Attendait En Ce Mercredi Du 29 Août 2018. Nous Fîmes La Queue, Mal Assis Dans Une Petite Baraque Torride Ou Seul Un Ventilateur Pendait Juste Au Dessus De La Tête Du Monsieur Qui Officiait ! Les Visiteurs, Eux, Étaient Laissés À La Merci D’une Chaleur Effroyable ! Quitte À Attendre Et À Souffrir, Nous Attendîmes Sagement Notre Tour. Au Bout D’une Heure D’attente, On Nous Tira De L’ordinateur Des Formulaires Bien Remplis. Au Vu Des Documents Délivrés, Nous Nous Rendîmes Compte Qu’il Était Quasi Impossible De Trouver Et De Remplir Tout Seul Autant De Paperasses Indigestes! Les Questions Auxquelles Il Fallait Répondre Défiaient Tout Entendement. Non Seulement Toute Votre Vie Intime Était Fouillée Dans Les Moindres Détails Mais Celles De Vos Géniteurs Également, Mêmes Morts. C’était La Règle. Le Canada Impose Des Formulaires Sans Issue, Sortis D’un Esprit Soupçonneux Et Agressif ! Nous Remerciâmes Les Jeunes Sénégalais Qui Avaient Fait De Cette Petite Et Misérable Baraque Leur Bureau Où Trônaient Deux Ordinateurs Et Une Imprimante Asthmatique  Le Prix À Payer Pour Le Service Rendu S’élevait En Monnaie Locale À 10.000 FCFA, 15,38 Euros, 10,24 Dollars. Ce Travail Qui Consistait À Vous Remplir Votre Dossier De Demande De Visa, À Deux Pas Du Centre Des Visas Canadiens, Était Une Belle Trouvaille ! Tant Mieux, S’il Aidait De Jeunes Sénégalais À Gagner Leur Vie, En Espérant Qu’il N Y Avait Pas Un Diable De Malin Sénégalais Ou D’expatrié Blanc Se Remplissant Les Poches, « Derrière Eux », Selon La Vilaine Formule !  Restait à aller verser à la banque -la BICIS-, à deux pas de là, la somme de 41.500 FCFA, 63 euros, un peu plus de 42,52 dollars. C’est coûteux ! Reçu de versement dans le compte de l’Ambassade du Canada en main, retour auCentre des visas. Fouille à l’entrée. Téléphone mobile  «confisqué». Enfin, accès dans le saint des saints. Les agents Sénégalais qui nous reçoivent sont fort aimables. Nous ne voyons aucun expatrié canadien. Partout des Sénégalais face à des Sénégalais. C’est bien joué ! S’il faut s’engueuler, on s’engueulera entre nègres ! Nos formulaires furent scrupuleusement vérifiés. Le dossier était recevable. -Vous avez des photos avec vous ? – Oui, les voici- . Vérification faite, elles n’étaient pas conformes. –Il faut aller vous faire re-photographier, car vos clichés ne sont pas bons ! –Parfait Monsieur, nous nous exécutons! -Nous  repassâmes45 minutes plus tard, remettre les bonnes photos. L’aimable préposé Sénégalais à la vérification de conformité du dossier de demande de visa canadien, nous demanda d’aller nous asseoir et d’attendre. Cinq minutes après, une aimable dame nous fit signe pour venir la rejoindre. Elle tapota sur le clavier de son ordinateur. Puis elle nous demanda de payer en monnaie locale 1500 FCFA,  2,30 euros, 1,53 dollars.  – Madame, nous avons déjà payé 42,52 dollars pour frais de visa. Cela ne suffit-il pas ?  – Non, répondit-elle, mais la biométrieaussi se paie. – Nous payons ! Elle ne nous remit pas, par contre, un reçu auquel, en principe, nous avions droit. Ensuite, elle nous indiqua gentiment un monsieur -enfin un expatrié canadien- et nous demanda d’aller se présenter à lui. Ce que nous fîmes. Sérieux et solennel comme un garde républicain, il nous dit: -Lisez ceci pour prendre connaissance de vos droits -! Nous lisonsle fascicule plastifié. Pour lui montrer à notre tour que nous étions bien sérieux, nous prîmes le temps de tout lire. Nous sentions sa surprise, pour le temps que nous prenions de lire le document dans son intégralité. Sans être dupes, nous savions que sur 50 demandeurs de visa à qui ce document était remis, à peine quarante neuf ne prenaient pas le temps de le lire intégralement. Nous lui retournâmes son fascicule, avec un sourire en cadeau. Il nous invita aimablement à prendre nos empreintes digitales des dix doigts, si notre mémoire est bonne. Nous eûmes même peur qu’il nous demandât onze doigts. Il nous plaça devant un objectif et prit des photos. Fin de parcours d’une matinée d’enfer avec l’administration canadienne à Dakar! Un ticket abondamment codé et chiffré nous fut remis. On nous dit: – Monsieur, vous attendrez d’être joint sur votre adresse électronique pour venir récupérer votre passeport -. Nous sommes le 12 septembre 2018. Depuis le 29 août, notre demande de visa avait été introduite et toujours pas une convocation depuis 14 jours. Notre départ approchait. Depuis le Québec, les organisateurs nous joignaient chaque jour pour s’enquérir de l’état de notre demande de visa, car plus le temps passait, plus le billetd’avion devenait plus coûteux et les dates fluctuantes.Nous leur avons alors indiqué que nous renoncions au voyage, car un visa ne valait pas tant de peine et qu’un ami, sur place, irait nous représenter à la cérémonie de remise du Prix que le Québec nous décernait par le Festival international de poésie de Trois-Rivières !Nous avons été tant de fois au Canada, que nous pouvions, cette fois-ci, ne pas y retourner !Jusqu’ici, la seule réponse par courrieldu Service des visas Canadien demeurait une réponse automatique, invariablement formulée: [Si l’information est disponible sur nos sites OU que l’étude de votre demande se déroule dans les délais, nous ne répondrons pas à votre demande].On ne pouvait pas être plus clair, plus distant ! En somme tout était verrouillé. Même en urgence, vous ne pouviez ni voir, ni interroger, ni parler à personne. Voilà le circuit du visa canadien dans toute sa froideur, sa stupéfiante inhumanité !Il serait intéressant de savoir ce qui se passe dans les consulats de nos « parents » Européens !Tout n’y serait pas non plus rose ! Il y a urgence que Messieursles Premiers ministres Trudeau et Legault mettent en place une commission de révision totale des procédures glaciales et meurtrières de demande de visa imposée aux ressortissants africains. Le devoir du Canada-Québec serait plutôt de bâtir une politique de proximité et d’ouverture intelligente, pour sauvegarder son image.Aucune politique d’immigration, quelles que soient ses contraintes, ses mesures de protection et de sécurité économique, ne devrait nous éloigner d’une approche humaniste et civilisée ! Très soucieux du retard de la délivrance de notre visa, nous sommes allés directement à l’Ambassade du Canada, située près de l’Assemblée nationale du Sénégal.Nous expliquâmes notre malheur. Réponse des agents Sénégalais à l’accueil:- Allez sans tarder voir auprès du Service Annexe non loin d’ici. Vous leur expliquerez votre situation. – Arrivé à destination, nous attendîmes dehors, en plein soleil, sans abri, près de 45mn.Nous accédâmes enfin à l’intérieur de l’Annexe. Derrière, croulant sous des enveloppes, un admirable agent Sénégalais nous écouta longuement. Puis, il nous affirma que malgré le long temps d’attente, notre date de voyage était encore couvert par le temps requis pour délivrer le visa.Nous accusons le coup. Il était difficile de lever la voix devant l’élégance et la politesse  de ce Monsieur! Nous sommes le samedi 22 septembre 2018. Sur notre téléphone mobile vient de s’afficher un message que nous attendons depuis «un siècle»: – Votre passeport a été transmis du bureau des visas canadiens le 20 septembre 2018, au Centre de Réception des demandes de Visa Canadien. -Le lundi 24 septembre, 14h, nous nous présentons auprès duditCentre. Nous trouvons du monde. Des ventilateurs brassaient l’air chaud sous une tente clémente. Nous nous présentons à notre tour au guichet pour la remise, enfin, de notre passeport. – Monsieur, votre passeport n’est pas encore arrivé dans nos services. -Nous faillîmes nous évanouir ! Alors, contenant poliment notre rage, nous tendîmes le contenu du message officiel qui nous convoquait à venir retirer notre passeport. – Oui, Monsieur, mais il n y a rien ici.-Que faire alors ? Réponse: « Retournez au 226 de la rue Émile Zola, au centre ville d’où vous venez, et voyez avec l’Annexe de l’Ambassade du Canada si votre passeport n’y est pas. Ici, il n y a rien, malgré le message que vous avez reçu. » Ne sachant plus à quel « Service Canadien» nous vouer, nous repartîmes vers le centre ville de Dakar. Arrivé au n° 226, nous  rendîmes compte aux vigiles postés devant la porte de notre déconvenue. -Patientez, nous allons nous renseigner.- Nous restâmes dehors, sous la chaleur. Trente minutes passèrent. Le vigile sortit enfin et aimablement nous murmura: – Monsieur, ils ont vérifié, mais votre passeport n’est pas ici. Ils ne doivent pas vous dire que votre passeport est ici alors que le Service dit qu’il l’a bien envoyé chez eux-. Nous  tombions  des nues ! Comment pouvait-on travailler dans un tel désordre dans les Services d’une Ambassade et pour le pays qu’ils représentaient ? Et pas un expatrié canadien, un chef ou petit chef, à qui parler. Tous cloitrés et barricadés dans leur bureau, au frais ! Comment s’adresser à des vigiles ? Quoi leur expliquer, en plus qu’on les voyait craintifs, ces pauvres que l’on pourrait virer pour la moindre faute ? Nous décidâmes de résister et de ne pas quitter les lieux, tant que nous n’avions pas une réponsede ce qu’était devenu notre passeport ! Au bout d’une interminable attente et des échanges de coup de téléphone« entre le Canada des Almadies et le Canada de la rue Émile Zola », pour le dire de cette manière, on nous fit savoir que le passeport avait été enfin retrouvé au Centre de l’Organisation internationale des Migrations, le Centre d’où j’étais parti. Soumis à 26 jours de procédures, de labyrinthes, d’impasses, de silence, de frustrations et de dépit, c’était la fin d’un parcours d’enfer invraisemblable digne d’une série noire ! Nous sommes sortis en pièces détachées de cette demande de visa canadien, pour le dire ainsi et moins fort.Nous étions si étonnés, si secoués, si surpris par tant de cloisonnement, de tâtonnements et d’amateurisme d’un si grand et beau pays !  Nous aimons le Canada. Nous chérissons du fond du cœur le Québec. Nous y comptons partout des amis chéris. Nous avons une très grande admiration pour ce que les poètes et hommes de culture du Canada-Québec, ont apporté au monde!Ce pays là ne peut pas continuer à donner ce visage triste et sidérant à travers ses représentations à l’étranger chargées de la délivrance de visas. Nous n’avons rien contre ces pauvres fonctionnaires expatriés canadiens qui ne font, finalement, que le boulot qui leur est dicté. D’ailleurs, on ne les voit jamais, on ne les entend jamais. Ce sont des anonymes enfermés dans leur bureau, devant leur machine, et qui rentrent tranquillement à la maison le soir. Leur niveau de culture africaine et leur niveau intégration ? Jugeons avec imprudence, qu’ils devraient être sans doute beaucoup trop faibles pour le plus grand nombre, presque inexistants, pour leur en vouloir. Et puis, la vérité, est que ce sont bien « les en-haut d’en-haut » à Ottawa et Montréal, qui, politiquement, décident ! Cette façon d’administrer doit changer ! Les Africains, et c’est un peu dans leur culture, se sont donnés et le bonheur et le risque d’essaimer de par le monde, de voyager, d’aller connaître et pénétrer les autres cultures et civilisations, en sachant que toutes les cultures sont belles et qu’elles sont à respecter. Ils ont fait sien ce que Senghor aimait répéter: « Quand deux peuples se rencontrent, ils se combattent souvent, mais ils se métissent toujours ».Et puis, le grand homme de culture Jean d’Ormesson n’avait-il pas écrit de manière provocatrice ceci: « Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps » ? Et nous ajoutons, nous, avec un sourire figé: il est temps que l’Afrique soit modifiée par ce temps qui a modifié tous les autres. L’Afrique des abominables dirigeants politiques, s’entend ! Nous, nous avons appris à connaitre le Canada-Québec, c’est à dire ce qui distingue cette confédérationà l’étranger et de par le monde, surtout notre cher Québec. Cette confédération a connu des hommes politiques historiques comme le papa de l’actuel Premier ministre du Canada: le charmant et futé « Trudeau junior ». Comme ses merveilleux artistes inoubliables que le Sénégal a accueillis, dont Marie Denise Pelletieret Éric Lapointe, au-delà de la divaCéline Dion que nous espérons voir un soir au pays de Wassis Diop, Youssou Ndour, Baba Maal et l’apaisant Ismaël Lô. Nous n’oublierons pas d’omettrecette suavité du parler québécois avec cet accent chantonnant qui vous brosse la gorge, l’audace et la créativité de ses vibrants  poètes qui ont donné à cette belle femme qu’est la langue française, des enfants de l’oxygène.  Nous n’évoquerons pas ici la Francophonie, cette fille si belle et si malade, cette fille où nous avons si mal !Cette confédérationdu Canada-Québec qui abrite tant de fils valeureux,Jean-Louis Roy et Gaston Bellemare sont à citer, n’a pas le droit de ressembler à cette froide misère culturelle et humaine découverte dans sa glacialeadministrationdes visas ! Nous avons beaucoup hésité à écrire et à publier ce reportage. Mais nous le faisons pour ces milliers de demandeurs de visas en Afrique qui n’ont pas de voix. Nous le faisons pour le respect et l’affection que nous avons pour le Canada et le Québec. Il est difficile de se taire quand des murs se lèvent et que personne ne veut les voir. Nous n’avons cherché à blesser personne, à nuire à personne. Nous cherchons à construire des ponts. Nous cherchons des cœurs où habiter. Nous sommes des chercheurs d’espérance. Espérons que nous ne sommes pas venus frapper à des portes closes qui ne s’ouvriront jamais. Un proverbe africain nous dit « que l’on ne peut pas raser la tête de quelqu’un, en son absence ». Voilà pourquoi les deux Premiers ministres du Canada et du Québec ont été invités à nous accompagner dans cette recherche de visa. Dans les pays supposés développés, on entend toujours dire qu’il n’y a même plus d’eau à boire en Afrique. Qu’il n’y a que la misère à boire. Et voilà que nous découvrons par nous-mêmes que ses pays supposés riches du Nord ont une misère plus terrifiante encore à boire que l’Afrique ! Les enfants de l’Afrique qui la  quittent ne la quittent pas parce qu’elle est pauvre  -elle est trop féconde pour être pauvre- mais parce qu’elle est plombée par ses dirigeants politiques qui dévalorisent son image et la mettent à genoux avec le soutien de l’Occident qui y trouve son compte ! Le Canada-Québec ne peut plus se permettre de nourrir un système bloqué sur lui-même. Il est grand temps d’agir, de réformer, d’humaniser sans perdre de sa sécurité et de son indépendance. Le Canada-Québec a une histoire, puis il a créé une histoire. Il doit créer un nouvel humanisme et non se « tribaliser » ! Nous savons tous que cette confédération est née, dans son histoire, d’un prodigieux métissage. Il y a des millénaires, d’abord des Amérindiens, les 1ères nations comme on les nomme aujourd’hui. Puis vinrent des Français, des Britanniques, des vikings, des Normands, des Basques, des Portugais, des Vénitiens. C’est bien cette multiculturalité qui a fondé le « pays de Canada » !  Gardez cette richesse, Messieurs Justin Trudeau et François Legault, car la chance et le miracle vous sont donnés de  diriger de  beaux, très beaux peuples ! Détachez votre part de continent de cette fosse commune nauséabonde qui, pour l’instant, vous entoure, en attendant le retour d’une Amérique, d’une grande Amérique éternelle et toujours admirable quand elle se souvient et qu’elle redevient elle-même!   C’est une amie, une grande poétesse de chez vous, Nicole Brossard,  qui écrivait ceci de joli et de si vrai:  « Le futur a des yeux de femme ». Oui,pour nous le Canada-Québec a des yeux de femme ! De grâce, ne les crevez pas !  Amadou lamine Sall poète, humble et respectueux citoyen africain demandeur de visa

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    il y a 3 ans

    doudou ka finance seneweb qui désactive les commentaires

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    reply_author il y a 3 ans

    Le poisson pourrit par la tête, tant que le vol sera récompensé et acclamé dans ce pays, les mœurs continueront à s'effondrer. Le Sénégal est l'un des rares pays où on peut voler des milliards et au lieu d'aller en prison, on est chouchouté et élu président de la république 

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    il y a 3 ans

    L’enfer Du Visa Canada Au nom des sans voix et pour un enfer plus climatisé, un reportage d’Amadou Lamine Sall, poète, lauréat des Grands Prix de l’Académie française.  Nous sommes le mercredi 29 août 2018. Il fait une canicule à Dakar, capitale du Sénégal. Incapable durant des jours de trouver sur le site indiqué par le Service des visas canadiens, les formulaires indispensables pour toute demande de visa d’entrée au Canada, nous y arrivons enfin, en croyant avoir trouvé le bon fichier. Les formulaires remplis, nous partons au « Centre de Réception des Demandes de Visa » situé au quartier des « Almadies ».  Dépôt Aussitôt Rejeté, Puisque Les Formulaires Téléchargés Sur Le Site Officiel Sont Obsolètes, Nous Dit-On ! Que Faire Alors ? Réponse : -Cherchez Et Téléchargez Le Bon Fichier !- Il Fut Impossible De Trouver Sur Le Site Indiqué Les Nouveaux Formulaires ! Renseignement Pris, Le Gardien Sénégalais Préposé À La Sécurité nous Indiqua Une Adresse, À Deux Jets De Pierre Du Bâtiment, Où Se Trouvait Une Équipe Qualifiée Pour Nous Télécharger Sans Risque Le Bon Formulaire Et De Nous Le Remplir Avec L’expérience Requise. Sans Tarder, Nous Partîmes Consulter Cette Équipe. Il Y Avait Du Monde Qui Attendait En Ce Mercredi Du 29 Août 2018. Nous Fîmes La Queue, Mal Assis Dans Une Petite Baraque Torride Ou Seul Un Ventilateur Pendait Juste Au Dessus De La Tête Du Monsieur Qui Officiait ! Les Visiteurs, Eux, Étaient Laissés À La Merci D’une Chaleur Effroyable ! Quitte À Attendre Et À Souffrir, Nous Attendîmes Sagement Notre Tour. Au Bout D’une Heure D’attente, On Nous Tira De L’ordinateur Des Formulaires Bien Remplis. Au Vu Des Documents Délivrés, Nous Nous Rendîmes Compte Qu’il Était Quasi Impossible De Trouver Et De Remplir Tout Seul Autant De Paperasses Indigestes! Les Questions Auxquelles Il Fallait Répondre Défiaient Tout Entendement. Non Seulement Toute Votre Vie Intime Était Fouillée Dans Les Moindres Détails Mais Celles De Vos Géniteurs Également, Mêmes Morts. C’était La Règle. Le Canada Impose Des Formulaires Sans Issue, Sortis D’un Esprit Soupçonneux Et Agressif ! Nous Remerciâmes Les Jeunes Sénégalais Qui Avaient Fait De Cette Petite Et Misérable Baraque Leur Bureau Où Trônaient Deux Ordinateurs Et Une Imprimante Asthmatique  Le Prix À Payer Pour Le Service Rendu S’élevait En Monnaie Locale À 10.000 FCFA, 15,38 Euros, 10,24 Dollars. Ce Travail Qui Consistait À Vous Remplir Votre Dossier De Demande De Visa, À Deux Pas Du Centre Des Visas Canadiens, Était Une Belle Trouvaille ! Tant Mieux, S’il Aidait De Jeunes Sénégalais À Gagner Leur Vie, En Espérant Qu’il N Y Avait Pas Un Diable De Malin Sénégalais Ou D’expatrié Blanc Se Remplissant Les Poches, « Derrière Eux », Selon La Vilaine Formule !  Restait à aller verser à la banque -la BICIS-, à deux pas de là, la somme de 41.500 FCFA, 63 euros, un peu plus de 42,52 dollars. C’est coûteux ! Reçu de versement dans le compte de l’Ambassade du Canada en main, retour auCentre des visas. Fouille à l’entrée. Téléphone mobile  «confisqué». Enfin, accès dans le saint des saints. Les agents Sénégalais qui nous reçoivent sont fort aimables. Nous ne voyons aucun expatrié canadien. Partout des Sénégalais face à des Sénégalais. C’est bien joué ! S’il faut s’engueuler, on s’engueulera entre nègres ! Nos formulaires furent scrupuleusement vérifiés. Le dossier était recevable. -Vous avez des photos avec vous ? – Oui, les voici- . Vérification faite, elles n’étaient pas conformes. –Il faut aller vous faire re-photographier, car vos clichés ne sont pas bons ! –Parfait Monsieur, nous nous exécutons! -Nous  repassâmes45 minutes plus tard, remettre les bonnes photos. L’aimable préposé Sénégalais à la vérification de conformité du dossier de demande de visa canadien, nous demanda d’aller nous asseoir et d’attendre. Cinq minutes après, une aimable dame nous fit signe pour venir la rejoindre. Elle tapota sur le clavier de son ordinateur. Puis elle nous demanda de payer en monnaie locale 1500 FCFA,  2,30 euros, 1,53 dollars.  – Madame, nous avons déjà payé 42,52 dollars pour frais de visa. Cela ne suffit-il pas ?  – Non, répondit-elle, mais la biométrieaussi se paie. – Nous payons ! Elle ne nous remit pas, par contre, un reçu auquel, en principe, nous avions droit. Ensuite, elle nous indiqua gentiment un monsieur -enfin un expatrié canadien- et nous demanda d’aller se présenter à lui. Ce que nous fîmes. Sérieux et solennel comme un garde républicain, il nous dit: -Lisez ceci pour prendre connaissance de vos droits -! Nous lisonsle fascicule plastifié. Pour lui montrer à notre tour que nous étions bien sérieux, nous prîmes le temps de tout lire. Nous sentions sa surprise, pour le temps que nous prenions de lire le document dans son intégralité. Sans être dupes, nous savions que sur 50 demandeurs de visa à qui ce document était remis, à peine quarante neuf ne prenaient pas le temps de le lire intégralement. Nous lui retournâmes son fascicule, avec un sourire en cadeau. Il nous invita aimablement à prendre nos empreintes digitales des dix doigts, si notre mémoire est bonne. Nous eûmes même peur qu’il nous demandât onze doigts. Il nous plaça devant un objectif et prit des photos. Fin de parcours d’une matinée d’enfer avec l’administration canadienne à Dakar! Un ticket abondamment codé et chiffré nous fut remis. On nous dit: – Monsieur, vous attendrez d’être joint sur votre adresse électronique pour venir récupérer votre passeport -. Nous sommes le 12 septembre 2018. Depuis le 29 août, notre demande de visa avait été introduite et toujours pas une convocation depuis 14 jours. Notre départ approchait. Depuis le Québec, les organisateurs nous joignaient chaque jour pour s’enquérir de l’état de notre demande de visa, car plus le temps passait, plus le billetd’avion devenait plus coûteux et les dates fluctuantes.Nous leur avons alors indiqué que nous renoncions au voyage, car un visa ne valait pas tant de peine et qu’un ami, sur place, irait nous représenter à la cérémonie de remise du Prix que le Québec nous décernait par le Festival international de poésie de Trois-Rivières !Nous avons été tant de fois au Canada, que nous pouvions, cette fois-ci, ne pas y retourner !Jusqu’ici, la seule réponse par courrieldu Service des visas Canadien demeurait une réponse automatique, invariablement formulée: [Si l’information est disponible sur nos sites OU que l’étude de votre demande se déroule dans les délais, nous ne répondrons pas à votre demande].On ne pouvait pas être plus clair, plus distant ! En somme tout était verrouillé. Même en urgence, vous ne pouviez ni voir, ni interroger, ni parler à personne. Voilà le circuit du visa canadien dans toute sa froideur, sa stupéfiante inhumanité !Il serait intéressant de savoir ce qui se passe dans les consulats de nos « parents » Européens !Tout n’y serait pas non plus rose ! Il y a urgence que Messieursles Premiers ministres Trudeau et Legault mettent en place une commission de révision totale des procédures glaciales et meurtrières de demande de visa imposée aux ressortissants africains. Le devoir du Canada-Québec serait plutôt de bâtir une politique de proximité et d’ouverture intelligente, pour sauvegarder son image.Aucune politique d’immigration, quelles que soient ses contraintes, ses mesures de protection et de sécurité économique, ne devrait nous éloigner d’une approche humaniste et civilisée ! Très soucieux du retard de la délivrance de notre visa, nous sommes allés directement à l’Ambassade du Canada, située près de l’Assemblée nationale du Sénégal.Nous expliquâmes notre malheur. Réponse des agents Sénégalais à l’accueil:- Allez sans tarder voir auprès du Service Annexe non loin d’ici. Vous leur expliquerez votre situation. – Arrivé à destination, nous attendîmes dehors, en plein soleil, sans abri, près de 45mn.Nous accédâmes enfin à l’intérieur de l’Annexe. Derrière, croulant sous des enveloppes, un admirable agent Sénégalais nous écouta longuement. Puis, il nous affirma que malgré le long temps d’attente, notre date de voyage était encore couvert par le temps requis pour délivrer le visa.Nous accusons le coup. Il était difficile de lever la voix devant l’élégance et la politesse  de ce Monsieur! Nous sommes le samedi 22 septembre 2018. Sur notre téléphone mobile vient de s’afficher un message que nous attendons depuis «un siècle»: – Votre passeport a été transmis du bureau des visas canadiens le 20 septembre 2018, au Centre de Réception des demandes de Visa Canadien. -Le lundi 24 septembre, 14h, nous nous présentons auprès duditCentre. Nous trouvons du monde. Des ventilateurs brassaient l’air chaud sous une tente clémente. Nous nous présentons à notre tour au guichet pour la remise, enfin, de notre passeport. – Monsieur, votre passeport n’est pas encore arrivé dans nos services. -Nous faillîmes nous évanouir ! Alors, contenant poliment notre rage, nous tendîmes le contenu du message officiel qui nous convoquait à venir retirer notre passeport. – Oui, Monsieur, mais il n y a rien ici.-Que faire alors ? Réponse: « Retournez au 226 de la rue Émile Zola, au centre ville d’où vous venez, et voyez avec l’Annexe de l’Ambassade du Canada si votre passeport n’y est pas. Ici, il n y a rien, malgré le message que vous avez reçu. » Ne sachant plus à quel « Service Canadien» nous vouer, nous repartîmes vers le centre ville de Dakar. Arrivé au n° 226, nous  rendîmes compte aux vigiles postés devant la porte de notre déconvenue. -Patientez, nous allons nous renseigner.- Nous restâmes dehors, sous la chaleur. Trente minutes passèrent. Le vigile sortit enfin et aimablement nous murmura: – Monsieur, ils ont vérifié, mais votre passeport n’est pas ici. Ils ne doivent pas vous dire que votre passeport est ici alors que le Service dit qu’il l’a bien envoyé chez eux-. Nous  tombions  des nues ! Comment pouvait-on travailler dans un tel désordre dans les Services d’une Ambassade et pour le pays qu’ils représentaient ? Et pas un expatrié canadien, un chef ou petit chef, à qui parler. Tous cloitrés et barricadés dans leur bureau, au frais ! Comment s’adresser à des vigiles ? Quoi leur expliquer, en plus qu’on les voyait craintifs, ces pauvres que l’on pourrait virer pour la moindre faute ? Nous décidâmes de résister et de ne pas quitter les lieux, tant que nous n’avions pas une réponsede ce qu’était devenu notre passeport ! Au bout d’une interminable attente et des échanges de coup de téléphone« entre le Canada des Almadies et le Canada de la rue Émile Zola », pour le dire de cette manière, on nous fit savoir que le passeport avait été enfin retrouvé au Centre de l’Organisation internationale des Migrations, le Centre d’où j’étais parti. Soumis à 26 jours de procédures, de labyrinthes, d’impasses, de silence, de frustrations et de dépit, c’était la fin d’un parcours d’enfer invraisemblable digne d’une série noire ! Nous sommes sortis en pièces détachées de cette demande de visa canadien, pour le dire ainsi et moins fort.Nous étions si étonnés, si secoués, si surpris par tant de cloisonnement, de tâtonnements et d’amateurisme d’un si grand et beau pays !  Nous aimons le Canada. Nous chérissons du fond du cœur le Québec. Nous y comptons partout des amis chéris. Nous avons une très grande admiration pour ce que les poètes et hommes de culture du Canada-Québec, ont apporté au monde!Ce pays là ne peut pas continuer à donner ce visage triste et sidérant à travers ses représentations à l’étranger chargées de la délivrance de visas. Nous n’avons rien contre ces pauvres fonctionnaires expatriés canadiens qui ne font, finalement, que le boulot qui leur est dicté. D’ailleurs, on ne les voit jamais, on ne les entend jamais. Ce sont des anonymes enfermés dans leur bureau, devant leur machine, et qui rentrent tranquillement à la maison le soir. Leur niveau de culture africaine et leur niveau intégration ? Jugeons avec imprudence, qu’ils devraient être sans doute beaucoup trop faibles pour le plus grand nombre, presque inexistants, pour leur en vouloir. Et puis, la vérité, est que ce sont bien « les en-haut d’en-haut » à Ottawa et Montréal, qui, politiquement, décident ! Cette façon d’administrer doit changer ! Les Africains, et c’est un peu dans leur culture, se sont donnés et le bonheur et le risque d’essaimer de par le monde, de voyager, d’aller connaître et pénétrer les autres cultures et civilisations, en sachant que toutes les cultures sont belles et qu’elles sont à respecter. Ils ont fait sien ce que Senghor aimait répéter: « Quand deux peuples se rencontrent, ils se combattent souvent, mais ils se métissent toujours ».Et puis, le grand homme de culture Jean d’Ormesson n’avait-il pas écrit de manière provocatrice ceci: « Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps » ? Et nous ajoutons, nous, avec un sourire figé: il est temps que l’Afrique soit modifiée par ce temps qui a modifié tous les autres. L’Afrique des abominables dirigeants politiques, s’entend ! Nous, nous avons appris à connaitre le Canada-Québec, c’est à dire ce qui distingue cette confédérationà l’étranger et de par le monde, surtout notre cher Québec. Cette confédération a connu des hommes politiques historiques comme le papa de l’actuel Premier ministre du Canada: le charmant et futé « Trudeau junior ». Comme ses merveilleux artistes inoubliables que le Sénégal a accueillis, dont Marie Denise Pelletieret Éric Lapointe, au-delà de la divaCéline Dion que nous espérons voir un soir au pays de Wassis Diop, Youssou Ndour, Baba Maal et l’apaisant Ismaël Lô. Nous n’oublierons pas d’omettrecette suavité du parler québécois avec cet accent chantonnant qui vous brosse la gorge, l’audace et la créativité de ses vibrants  poètes qui ont donné à cette belle femme qu’est la langue française, des enfants de l’oxygène.  Nous n’évoquerons pas ici la Francophonie, cette fille si belle et si malade, cette fille où nous avons si mal !Cette confédérationdu Canada-Québec qui abrite tant de fils valeureux,Jean-Louis Roy et Gaston Bellemare sont à citer, n’a pas le droit de ressembler à cette froide misère culturelle et humaine découverte dans sa glacialeadministrationdes visas ! Nous avons beaucoup hésité à écrire et à publier ce reportage. Mais nous le faisons pour ces milliers de demandeurs de visas en Afrique qui n’ont pas de voix. Nous le faisons pour le respect et l’affection que nous avons pour le Canada et le Québec. Il est difficile de se taire quand des murs se lèvent et que personne ne veut les voir. Nous n’avons cherché à blesser personne, à nuire à personne. Nous cherchons à construire des ponts. Nous cherchons des cœurs où habiter. Nous sommes des chercheurs d’espérance. Espérons que nous ne sommes pas venus frapper à des portes closes qui ne s’ouvriront jamais. Un proverbe africain nous dit « que l’on ne peut pas raser la tête de quelqu’un, en son absence ». Voilà pourquoi les deux Premiers ministres du Canada et du Québec ont été invités à nous accompagner dans cette recherche de visa. Dans les pays supposés développés, on entend toujours dire qu’il n’y a même plus d’eau à boire en Afrique. Qu’il n’y a que la misère à boire. Et voilà que nous découvrons par nous-mêmes que ses pays supposés riches du Nord ont une misère plus terrifiante encore à boire que l’Afrique ! Les enfants de l’Afrique qui la  quittent ne la quittent pas parce qu’elle est pauvre  -elle est trop féconde pour être pauvre- mais parce qu’elle est plombée par ses dirigeants politiques qui dévalorisent son image et la mettent à genoux avec le soutien de l’Occident qui y trouve son compte ! Le Canada-Québec ne peut plus se permettre de nourrir un système bloqué sur lui-même. Il est grand temps d’agir, de réformer, d’humaniser sans perdre de sa sécurité et de son indépendance. Le Canada-Québec a une histoire, puis il a créé une histoire. Il doit créer un nouvel humanisme et non se « tribaliser » ! Nous savons tous que cette confédération est née, dans son histoire, d’un prodigieux métissage. Il y a des millénaires, d’abord des Amérindiens, les 1ères nations comme on les nomme aujourd’hui. Puis vinrent des Français, des Britanniques, des vikings, des Normands, des Basques, des Portugais, des Vénitiens. C’est bien cette multiculturalité qui a fondé le « pays de Canada » !  Gardez cette richesse, Messieurs Justin Trudeau et François Legault, car la chance et le miracle vous sont donnés de  diriger de  beaux, très beaux peuples ! Détachez votre part de continent de cette fosse commune nauséabonde qui, pour l’instant, vous entoure, en attendant le retour d’une Amérique, d’une grande Amérique éternelle et toujours admirable quand elle se souvient et qu’elle redevient elle-même!   C’est une amie, une grande poétesse de chez vous, Nicole Brossard,  qui écrivait ceci de joli et de si vrai:  « Le futur a des yeux de femme ». Oui,pour nous le Canada-Québec a des yeux de femme ! De grâce, ne les crevez pas !  Amadou lamine Sall poète, humble et respectueux citoyen africain demandeur de visa  

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    il y a 3 ans

    Le Canada a besoin de vos cerveaux pas de vos muscles. 9/10 de ceux qui sont au Canada sont des gens brillants dans leurs études.

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    Keïta il y a 3 ans

    ALS Inch Allah tu sera le prochain Goncourt

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    reply_author il y a 3 ans

    Comme si tu en fais parti. Et je suis sûr que tu es un nullard.

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    il y a 3 ans

    Seneweb combien il vous paye Doudou Ka 

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    il y a 3 ans

    Seneweb partisan de Doudou Ka

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    ALS 1 il y a 3 ans

    L’enfer Du Visa Canada Au nom des sans voix et pour un enfer plus climatisé, un reportage d’Amadou Lamine Sall, poète, lauréat des Grands Prix de l’Académie française.  Nous sommes le mercredi 29 août 2018. Il fait une canicule à Dakar, capitale du Sénégal. Incapable durant des jours de trouver sur le site indiqué par le Service des visas canadiens, les formulaires indispensables pour toute demande de visa d’entrée au Canada, nous y arrivons enfin, en croyant avoir trouvé le bon fichier. Les formulaires remplis, nous partons au « Centre de Réception des Demandes de Visa » situé au quartier des « Almadies ».  Dépôt Aussitôt Rejeté, Puisque Les Formulaires Téléchargés Sur Le Site Officiel Sont Obsolètes, Nous Dit-On ! Que Faire Alors ? Réponse : -Cherchez Et Téléchargez Le Bon Fichier !- Il Fut Impossible De Trouver Sur Le Site Indiqué Les Nouveaux Formulaires ! Renseignement Pris, Le Gardien Sénégalais Préposé À La Sécurité nous Indiqua Une Adresse, À Deux Jets De Pierre Du Bâtiment, Où Se Trouvait Une Équipe Qualifiée Pour Nous Télécharger Sans Risque Le Bon Formulaire Et De Nous Le Remplir Avec L’expérience Requise. Sans Tarder, Nous Partîmes Consulter Cette Équipe. Il Y Avait Du Monde Qui Attendait En Ce Mercredi Du 29 Août 2018. Nous Fîmes La Queue, Mal Assis Dans Une Petite Baraque Torride Ou Seul Un Ventilateur Pendait Juste Au Dessus De La Tête Du Monsieur Qui Officiait ! Les Visiteurs, Eux, Étaient Laissés À La Merci D’une Chaleur Effroyable ! Quitte À Attendre Et À Souffrir, Nous Attendîmes Sagement Notre Tour. Au Bout D’une Heure D’attente, On Nous Tira De L’ordinateur Des Formulaires Bien Remplis. Au Vu Des Documents Délivrés, Nous Nous Rendîmes Compte Qu’il Était Quasi Impossible De Trouver Et De Remplir Tout Seul Autant De Paperasses Indigestes! Les Questions Auxquelles Il Fallait Répondre Défiaient Tout Entendement. Non Seulement Toute Votre Vie Intime Était Fouillée Dans Les Moindres Détails Mais Celles De Vos Géniteurs Également, Mêmes Morts. C’était La Règle. Le Canada Impose Des Formulaires Sans Issue, Sortis D’un Esprit Soupçonneux Et Agressif ! Nous Remerciâmes Les Jeunes Sénégalais Qui Avaient Fait De Cette Petite Et Misérable Baraque Leur Bureau Où Trônaient Deux Ordinateurs Et Une Imprimante Asthmatique  Le Prix À Payer Pour Le Service Rendu S’élevait En Monnaie Locale À 10.000 FCFA, 15,38 Euros, 10,24 Dollars. Ce Travail Qui Consistait À Vous Remplir Votre Dossier De Demande De Visa, À Deux Pas Du Centre Des Visas Canadiens, Était Une Belle Trouvaille ! Tant Mieux, S’il Aidait De Jeunes Sénégalais À Gagner Leur Vie, En Espérant Qu’il N Y Avait Pas Un Diable De Malin Sénégalais Ou D’expatrié Blanc Se Remplissant Les Poches, « Derrière Eux », Selon La Vilaine Formule !  Restait à aller verser à la banque -la BICIS-, à deux pas de là, la somme de 41.500 FCFA, 63 euros, un peu plus de 42,52 dollars. C’est coûteux ! Reçu de versement dans le compte de l’Ambassade du Canada en main, retour auCentre des visas. Fouille à l’entrée. Téléphone mobile  «confisqué». Enfin, accès dans le saint des saints. Les agents Sénégalais qui nous reçoivent sont fort aimables. Nous ne voyons aucun expatrié canadien. Partout des Sénégalais face à des Sénégalais. C’est bien joué ! S’il faut s’engueuler, on s’engueulera entre nègres ! Nos formulaires furent scrupuleusement vérifiés. Le dossier était recevable. -Vous avez des photos avec vous ? – Oui, les voici- . Vérification faite, elles n’étaient pas conformes. –Il faut aller vous faire re-photographier, car vos clichés ne sont pas bons ! –Parfait Monsieur, nous nous exécutons! -Nous  repassâmes45 minutes plus tard, remettre les bonnes photos. L’aimable préposé Sénégalais à la vérification de conformité du dossier de demande de visa canadien, nous demanda d’aller nous asseoir et d’attendre. Cinq minutes après, une aimable dame nous fit signe pour venir la rejoindre. Elle tapota sur le clavier de son ordinateur. Puis elle nous demanda de payer en monnaie locale 1500 FCFA,  2,30 euros, 1,53 dollars.  – Madame, nous avons déjà payé 42,52 dollars pour frais de visa. Cela ne suffit-il pas ?  – Non, répondit-elle, mais la biométrieaussi se paie. – Nous payons ! Elle ne nous remit pas, par contre, un reçu auquel, en principe, nous avions droit. Ensuite, elle nous indiqua gentiment un monsieur -enfin un expatrié canadien- et nous demanda d’aller se présenter à lui. Ce que nous fîmes. Sérieux et solennel comme un garde républicain, il nous dit: -Lisez ceci pour prendre connaissance de vos droits -! Nous lisonsle fascicule plastifié. Pour lui montrer à notre tour que nous étions bien sérieux, nous prîmes le temps de tout lire. Nous sentions sa surprise, pour le temps que nous prenions de lire le document dans son intégralité. Sans être dupes, nous savions que sur 50 demandeurs de visa à qui ce document était remis, à peine quarante neuf ne prenaient pas le temps de le lire intégralement. Nous lui retournâmes son fascicule, avec un sourire en cadeau. Il nous invita aimablement à prendre nos empreintes digitales des dix doigts, si notre mémoire est bonne. Nous eûmes même peur qu’il nous demandât onze doigts. Il nous plaça devant un objectif et prit des photos. Fin de parcours d’une matinée d’enfer avec l’administration canadienne à Dakar! Un ticket abondamment codé et chiffré nous fut remis. On nous dit: – Monsieur, vous attendrez d’être joint sur votre adresse électronique pour venir récupérer votre passeport -. Nous sommes le 12 septembre 2018. Depuis le 29 août, notre demande de visa avait été introduite et toujours pas une convocation depuis 14 jours. Notre départ approchait. Depuis le Québec, les organisateurs nous joignaient chaque jour pour s’enquérir de l’état de notre demande de visa, car plus le temps passait, plus le billetd’avion devenait plus coûteux et les dates fluctuantes.Nous leur avons alors indiqué que nous renoncions au voyage, car un visa ne valait pas tant de peine et qu’un ami, sur place, irait nous représenter à la cérémonie de remise du Prix que le Québec nous décernait par le Festival international de poésie de Trois-Rivières !Nous avons été tant de fois au Canada, que nous pouvions, cette fois-ci, ne pas y retourner !Jusqu’ici, la seule réponse par courrieldu Service des visas Canadien demeurait une réponse automatique, invariablement formulée: [Si l’information est disponible sur nos sites OU que l’étude de votre demande se déroule dans les délais, nous ne répondrons pas à votre demande].On ne pouvait pas être plus clair, plus distant ! En somme tout était verrouillé. Même en urgence, vous ne pouviez ni voir, ni interroger, ni parler à personne. Voilà le circuit du visa canadien dans toute sa froideur, sa stupéfiante inhumanité !Il serait intéressant de savoir ce qui se passe dans les consulats de nos « parents » Européens !Tout n’y serait pas non plus rose ! Il y a urgence que Messieursles Premiers ministres Trudeau et Legault mettent en place une commission de révision totale des procédures glaciales et meurtrières de demande de visa imposée aux ressortissants africains. Le devoir du Canada-Québec serait plutôt de bâtir une politique de proximité et d’ouverture intelligente, pour sauvegarder son image.Aucune politique d’immigration, quelles que soient ses contraintes, ses mesures de protection et de sécurité économique, ne devrait nous éloigner d’une approche humaniste et civilisée ! Très soucieux du retard de la délivrance de notre visa, nous sommes allés directement à l’Ambassade du Canada, située près de l’Assemblée nationale du Sénégal.Nous expliquâmes notre malheur. Réponse des agents Sénégalais à l’accueil:- Allez sans tarder voir auprès du Service Annexe non loin d’ici. Vous leur expliquerez votre situation. – Arrivé à destination, nous attendîmes dehors, en plein soleil, sans abri, près de 45mn.Nous accédâmes enfin à l’intérieur de l’Annexe. Derrière, croulant sous des enveloppes, un admirable agent Sénégalais nous écouta longuement. Puis, il nous affirma que malgré le long temps d’attente, notre date de voyage était encore couvert par le temps requis pour délivrer le visa.Nous accusons le coup. Il était difficile de lever la voix devant l’élégance et la politesse  de ce Monsieur! Nous sommes le samedi 22 septembre 2018. Sur notre téléphone mobile vient de s’afficher un message que nous attendons depuis «un siècle»: – Votre passeport a été transmis du bureau des visas canadiens le 20 septembre 2018, au Centre de Réception des demandes de Visa Canadien. -Le lundi 24 septembre, 14h, nous nous présentons auprès duditCentre. Nous trouvons du monde. Des ventilateurs brassaient l’air chaud sous une tente clémente. Nous nous présentons à notre tour au guichet pour la remise, enfin, de notre passeport. – Monsieur, votre passeport n’est pas encore arrivé dans nos services. -Nous faillîmes nous évanouir ! Alors, contenant poliment notre rage, nous tendîmes le contenu du message officiel qui nous convoquait à venir retirer notre passeport. – Oui, Monsieur, mais il n y a rien ici.-Que faire alors ? Réponse: « Retournez au 226 de la rue Émile Zola, au centre ville d’où vous venez, et voyez avec l’Annexe de l’Ambassade du Canada si votre passeport n’y est pas. Ici, il n y a rien, malgré le message que vous avez reçu. » Ne sachant plus à quel « Service Canadien» nous vouer, nous repartîmes vers le centre ville de Dakar. Arrivé au n° 226, nous  rendîmes compte aux vigiles postés devant la porte de notre déconvenue. -Patientez, nous allons nous renseigner.- Nous restâmes dehors, sous la chaleur. Trente minutes passèrent. Le vigile sortit enfin et aimablement nous murmura: – Monsieur, ils ont vérifié, mais votre passeport n’est pas ici. Ils ne doivent pas vous dire que votre passeport est ici alors que le Service dit qu’il l’a bien envoyé chez eux-. Nous  tombions  des nues ! Comment pouvait-on travailler dans un tel désordre dans les Services d’une Ambassade et pour le pays qu’ils représentaient ? Et pas un expatrié canadien, un chef ou petit chef, à qui parler. Tous cloitrés et barricadés dans leur bureau, au frais ! Comment s’adresser à des vigiles ? Quoi leur expliquer, en plus qu’on les voyait craintifs, ces pauvres que l’on pourrait virer pour la moindre faute ? Nous décidâmes de résister et de ne pas quitter les lieux, tant que nous n’avions pas une réponsede ce qu’était devenu notre passeport !  

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    ALS2 il y a 3 ans

    Au bout d’une interminable attente et des échanges de coup de téléphone« entre le Canada des Almadies et le Canada de la rue Émile Zola », pour le dire de cette manière, on nous fit savoir que le passeport avait été enfin retrouvé au Centre de l’Organisation internationale des Migrations, le Centre d’où j’étais parti. Soumis à 26 jours de procédures, de labyrinthes, d’impasses, de silence, de frustrations et de dépit, c’était la fin d’un parcours d’enfer invraisemblable digne d’une série noire ! Nous sommes sortis en pièces détachées de cette demande de visa canadien, pour le dire ainsi et moins fort.Nous étions si étonnés, si secoués, si surpris par tant de cloisonnement, de tâtonnements et d’amateurisme d’un si grand et beau pays !  Nous aimons le Canada. Nous chérissons du fond du cœur le Québec. Nous y comptons partout des amis chéris. Nous avons une très grande admiration pour ce que les poètes et hommes de culture du Canada-Québec, ont apporté au monde!Ce pays là ne peut pas continuer à donner ce visage triste et sidérant à travers ses représentations à l’étranger chargées de la délivrance de visas. Nous n’avons rien contre ces pauvres fonctionnaires expatriés canadiens qui ne font, finalement, que le boulot qui leur est dicté. D’ailleurs, on ne les voit jamais, on ne les entend jamais. Ce sont des anonymes enfermés dans leur bureau, devant leur machine, et qui rentrent tranquillement à la maison le soir. Leur niveau de culture africaine et leur niveau intégration ? Jugeons avec imprudence, qu’ils devraient être sans doute beaucoup trop faibles pour le plus grand nombre, presque inexistants, pour leur en vouloir. Et puis, la vérité, est que ce sont bien « les en-haut d’en-haut » à Ottawa et Montréal, qui, politiquement, décident ! Cette façon d’administrer doit changer ! Les Africains, et c’est un peu dans leur culture, se sont donnés et le bonheur et le risque d’essaimer de par le monde, de voyager, d’aller connaître et pénétrer les autres cultures et civilisations, en sachant que toutes les cultures sont belles et qu’elles sont à respecter. Ils ont fait sien ce que Senghor aimait répéter: « Quand deux peuples se rencontrent, ils se combattent souvent, mais ils se métissent toujours ».Et puis, le grand homme de culture Jean d’Ormesson n’avait-il pas écrit de manière provocatrice ceci: « Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps » ? Et nous ajoutons, nous, avec un sourire figé: il est temps que l’Afrique soit modifiée par ce temps qui a modifié tous les autres. L’Afrique des abominables dirigeants politiques, s’entend ! Nous, nous avons appris à connaitre le Canada-Québec, c’est à dire ce qui distingue cette confédérationà l’étranger et de par le monde, surtout notre cher Québec. Cette confédération a connu des hommes politiques historiques comme le papa de l’actuel Premier ministre du Canada: le charmant et futé « Trudeau junior ». Comme ses merveilleux artistes inoubliables que le Sénégal a accueillis, dont Marie Denise Pelletieret Éric Lapointe, au-delà de la divaCéline Dion que nous espérons voir un soir au pays de Wassis Diop, Youssou Ndour, Baba Maal et l’apaisant Ismaël Lô. Nous n’oublierons pas d’omettrecette suavité du parler québécois avec cet accent chantonnant qui vous brosse la gorge, l’audace et la créativité de ses vibrants  poètes qui ont donné à cette belle femme qu’est la langue française, des enfants de l’oxygène.  Nous n’évoquerons pas ici la Francophonie, cette fille si belle et si malade, cette fille où nous avons si mal !Cette confédérationdu Canada-Québec qui abrite tant de fils valeureux,Jean-Louis Roy et Gaston Bellemare sont à citer, n’a pas le droit de ressembler à cette froide misère culturelle et humaine découverte dans sa glacialeadministrationdes visas ! Nous avons beaucoup hésité à écrire et à publier ce reportage. Mais nous le faisons pour ces milliers de demandeurs de visas en Afrique qui n’ont pas de voix. Nous le faisons pour le respect et l’affection que nous avons pour le Canada et le Québec. Il est difficile de se taire quand des murs se lèvent et que personne ne veut les voir. Nous n’avons cherché à blesser personne, à nuire à personne. Nous cherchons à construire des ponts. Nous cherchons des cœurs où habiter. Nous sommes des chercheurs d’espérance. Espérons que nous ne sommes pas venus frapper à des portes closes qui ne s’ouvriront jamais. Un proverbe africain nous dit « que l’on ne peut pas raser la tête de quelqu’un, en son absence ». Voilà pourquoi les deux Premiers ministres du Canada et du Québec ont été invités à nous accompagner dans cette recherche de visa. Dans les pays supposés développés, on entend toujours dire qu’il n’y a même plus d’eau à boire en Afrique. Qu’il n’y a que la misère à boire. Et voilà que nous découvrons par nous-mêmes que ses pays supposés riches du Nord ont une misère plus terrifiante encore à boire que l’Afrique ! Les enfants de l’Afrique qui la  quittent ne la quittent pas parce qu’elle est pauvre  -elle est trop féconde pour être pauvre- mais parce qu’elle est plombée par ses dirigeants politiques qui dévalorisent son image et la mettent à genoux avec le soutien de l’Occident qui y trouve son compte ! Le Canada-Québec ne peut plus se permettre de nourrir un système bloqué sur lui-même. Il est grand temps d’agir, de réformer, d’humaniser sans perdre de sa sécurité et de son indépendance. Le Canada-Québec a une histoire, puis il a créé une histoire. Il doit créer un nouvel humanisme et non se « tribaliser » ! Nous savons tous que cette confédération est née, dans son histoire, d’un prodigieux métissage. Il y a des millénaires, d’abord des Amérindiens, les 1ères nations comme on les nomme aujourd’hui. Puis vinrent des Français, des Britanniques, des vikings, des Normands, des Basques, des Portugais, des Vénitiens. C’est bien cette multiculturalité qui a fondé le « pays de Canada » !  Gardez cette richesse, Messieurs Justin Trudeau et François Legault, car la chance et le miracle vous sont donnés de  diriger de  beaux, très beaux peuples ! Détachez votre part de continent de cette fosse commune nauséabonde qui, pour l’instant, vous entoure, en attendant le retour d’une Amérique, d’une grande Amérique éternelle et toujours admirable quand elle se souvient et qu’elle redevient elle-même!   C’est une amie, une grande poétesse de chez vous, Nicole Brossard,  qui écrivait ceci de joli et de si vrai:  « Le futur a des yeux de femme ». Oui,pour nous le Canada-Québec a des yeux de femme ! De grâce, ne les crevez pas !  Amadou lamine Sall poète, humble et respectueux citoyen africain demandeur de visa  

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    reply_author il y a 3 ans

    Pour les transformer en taximan ou en plongeur ???

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    ALS 1 il y a 3 ans

    L’enfer Du Visa Canada Au nom des sans voix et pour un enfer plus climatisé, un reportage d’Amadou Lamine Sall, poète, lauréat des Grands Prix de l’Académie française.  Nous sommes le mercredi 29 août 2018. Il fait une canicule à Dakar, capitale du Sénégal. Incapable durant des jours de trouver sur le site indiqué par le Service des visas canadiens, les formulaires indispensables pour toute demande de visa d’entrée au Canada, nous y arrivons enfin, en croyant avoir trouvé le bon fichier. Les formulaires remplis, nous partons au « Centre de Réception des Demandes de Visa » situé au quartier des « Almadies ».  Dépôt Aussitôt Rejeté, Puisque Les Formulaires Téléchargés Sur Le Site Officiel Sont Obsolètes, Nous Dit-On ! Que Faire Alors ? Réponse : -Cherchez Et Téléchargez Le Bon Fichier !- Il Fut Impossible De Trouver Sur Le Site Indiqué Les Nouveaux Formulaires ! Renseignement Pris, Le Gardien Sénégalais Préposé À La Sécurité nous Indiqua Une Adresse, À Deux Jets De Pierre Du Bâtiment, Où Se Trouvait Une Équipe Qualifiée Pour Nous Télécharger Sans Risque Le Bon Formulaire Et De Nous Le Remplir Avec L’expérience Requise. Sans Tarder, Nous Partîmes Consulter Cette Équipe. Il Y Avait Du Monde Qui Attendait En Ce Mercredi Du 29 Août 2018. Nous Fîmes La Queue, Mal Assis Dans Une Petite Baraque Torride Ou Seul Un Ventilateur Pendait Juste Au Dessus De La Tête Du Monsieur Qui Officiait ! Les Visiteurs, Eux, Étaient Laissés À La Merci D’une Chaleur Effroyable ! Quitte À Attendre Et À Souffrir, Nous Attendîmes Sagement Notre Tour. Au Bout D’une Heure D’attente, On Nous Tira De L’ordinateur Des Formulaires Bien Remplis. Au Vu Des Documents Délivrés, Nous Nous Rendîmes Compte Qu’il Était Quasi Impossible De Trouver Et De Remplir Tout Seul Autant De Paperasses Indigestes! Les Questions Auxquelles Il Fallait Répondre Défiaient Tout Entendement. Non Seulement Toute Votre Vie Intime Était Fouillée Dans Les Moindres Détails Mais Celles De Vos Géniteurs Également, Mêmes Morts. C’était La Règle. Le Canada Impose Des Formulaires Sans Issue, Sortis D’un Esprit Soupçonneux Et Agressif ! Nous Remerciâmes Les Jeunes Sénégalais Qui Avaient Fait De Cette Petite Et Misérable Baraque Leur Bureau Où Trônaient Deux Ordinateurs Et Une Imprimante Asthmatique  Le Prix À Payer Pour Le Service Rendu S’élevait En Monnaie Locale À 10.000 FCFA, 15,38 Euros, 10,24 Dollars. Ce Travail Qui Consistait À Vous Remplir Votre Dossier De Demande De Visa, À Deux Pas Du Centre Des Visas Canadiens, Était Une Belle Trouvaille ! Tant Mieux, S’il Aidait De Jeunes Sénégalais À Gagner Leur Vie, En Espérant Qu’il N Y Avait Pas Un Diable De Malin Sénégalais Ou D’expatrié Blanc Se Remplissant Les Poches, « Derrière Eux », Selon La Vilaine Formule !  Restait à aller verser à la banque -la BICIS-, à deux pas de là, la somme de 41.500 FCFA, 63 euros, un peu plus de 42,52 dollars. C’est coûteux ! Reçu de versement dans le compte de l’Ambassade du Canada en main, retour auCentre des visas. Fouille à l’entrée. Téléphone mobile  «confisqué». Enfin, accès dans le saint des saints. Les agents Sénégalais qui nous reçoivent sont fort aimables. Nous ne voyons aucun expatrié canadien. Partout des Sénégalais face à des Sénégalais. C’est bien joué ! S’il faut s’engueuler, on s’engueulera entre nègres ! Nos formulaires furent scrupuleusement vérifiés. Le dossier était recevable. -Vous avez des photos avec vous ? – Oui, les voici- . Vérification faite, elles n’étaient pas conformes. –Il faut aller vous faire re-photographier, car vos clichés ne sont pas bons ! –Parfait Monsieur, nous nous exécutons! -Nous  repassâmes45 minutes plus tard, remettre les bonnes photos. L’aimable préposé Sénégalais à la vérification de conformité du dossier de demande de visa canadien, nous demanda d’aller nous asseoir et d’attendre. Cinq minutes après, une aimable dame nous fit signe pour venir la rejoindre. Elle tapota sur le clavier de son ordinateur. Puis elle nous demanda de payer en monnaie locale 1500 FCFA,  2,30 euros, 1,53 dollars.  – Madame, nous avons déjà payé 42,52 dollars pour frais de visa. Cela ne suffit-il pas ?  – Non, répondit-elle, mais la biométrieaussi se paie. – Nous payons ! Elle ne nous remit pas, par contre, un reçu auquel, en principe, nous avions droit. Ensuite, elle nous indiqua gentiment un monsieur -enfin un expatrié canadien- et nous demanda d’aller se présenter à lui. Ce que nous fîmes. Sérieux et solennel comme un garde républicain, il nous dit: -Lisez ceci pour prendre connaissance de vos droits -! Nous lisonsle fascicule plastifié. Pour lui montrer à notre tour que nous étions bien sérieux, nous prîmes le temps de tout lire. Nous sentions sa surprise, pour le temps que nous prenions de lire le document dans son intégralité. Sans être dupes, nous savions que sur 50 demandeurs de visa à qui ce document était remis, à peine quarante neuf ne prenaient pas le temps de le lire intégralement. Nous lui retournâmes son fascicule, avec un sourire en cadeau. Il nous invita aimablement à prendre nos empreintes digitales des dix doigts, si notre mémoire est bonne. Nous eûmes même peur qu’il nous demandât onze doigts. Il nous plaça devant un objectif et prit des photos. Fin de parcours d’une matinée d’enfer avec l’administration canadienne à Dakar! Un ticket abondamment codé et chiffré nous fut remis. On nous dit: – Monsieur, vous attendrez d’être joint sur votre adresse électronique pour venir récupérer votre passeport -. Nous sommes le 12 septembre 2018. Depuis le 29 août, notre demande de visa avait été introduite et toujours pas une convocation depuis 14 jours. Notre départ approchait. Depuis le Québec, les organisateurs nous joignaient chaque jour pour s’enquérir de l’état de notre demande de visa, car plus le temps passait, plus le billetd’avion devenait plus coûteux et les dates fluctuantes.Nous leur avons alors indiqué que nous renoncions au voyage, car un visa ne valait pas tant de peine et qu’un ami, sur place, irait nous représenter à la cérémonie de remise du Prix que le Québec nous décernait par le Festival international de poésie de Trois-Rivières !Nous avons été tant de fois au Canada, que nous pouvions, cette fois-ci, ne pas y retourner !Jusqu’ici, la seule réponse par courrieldu Service des visas Canadien demeurait une réponse automatique, invariablement formulée: [Si l’information est disponible sur nos sites OU que l’étude de votre demande se déroule dans les délais, nous ne répondrons pas à votre demande].On ne pouvait pas être plus clair, plus distant ! En somme tout était verrouillé. Même en urgence, vous ne pouviez ni voir, ni interroger, ni parler à personne. Voilà le circuit du visa canadien dans toute sa froideur, sa stupéfiante inhumanité !Il serait intéressant de savoir ce qui se passe dans les consulats de nos « parents » Européens !Tout n’y serait pas non plus rose !

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    ALS2 il y a 3 ans

    Il y a urgence que Messieursles Premiers ministres Trudeau et Legault mettent en place une commission de révision totale des procédures glaciales et meurtrières de demande de visa imposée aux ressortissants africains. Le devoir du Canada-Québec serait plutôt de bâtir une politique de proximité et d’ouverture intelligente, pour sauvegarder son image.Aucune politique d’immigration, quelles que soient ses contraintes, ses mesures de protection et de sécurité économique, ne devrait nous éloigner d’une approche humaniste et civilisée ! Très soucieux du retard de la délivrance de notre visa, nous sommes allés directement à l’Ambassade du Canada, située près de l’Assemblée nationale du Sénégal.Nous expliquâmes notre malheur. Réponse des agents Sénégalais à l’accueil:- Allez sans tarder voir auprès du Service Annexe non loin d’ici. Vous leur expliquerez votre situation. – Arrivé à destination, nous attendîmes dehors, en plein soleil, sans abri, près de 45mn.Nous accédâmes enfin à l’intérieur de l’Annexe. Derrière, croulant sous des enveloppes, un admirable agent Sénégalais nous écouta longuement. Puis, il nous affirma que malgré le long temps d’attente, notre date de voyage était encore couvert par le temps requis pour délivrer le visa.Nous accusons le coup. Il était difficile de lever la voix devant l’élégance et la politesse  de ce Monsieur! Nous sommes le samedi 22 septembre 2018. Sur notre téléphone mobile vient de s’afficher un message que nous attendons depuis «un siècle»: – Votre passeport a été transmis du bureau des visas canadiens le 20 septembre 2018, au Centre de Réception des demandes de Visa Canadien. -Le lundi 24 septembre, 14h, nous nous présentons auprès duditCentre. Nous trouvons du monde. Des ventilateurs brassaient l’air chaud sous une tente clémente. Nous nous présentons à notre tour au guichet pour la remise, enfin, de notre passeport. – Monsieur, votre passeport n’est pas encore arrivé dans nos services. -Nous faillîmes nous évanouir ! Alors, contenant poliment notre rage, nous tendîmes le contenu du message officiel qui nous convoquait à venir retirer notre passeport. – Oui, Monsieur, mais il n y a rien ici.-Que faire alors ? Réponse: « Retournez au 226 de la rue Émile Zola, au centre ville d’où vous venez, et voyez avec l’Annexe de l’Ambassade du Canada si votre passeport n’y est pas. Ici, il n y a rien, malgré le message que vous avez reçu. » Ne sachant plus à quel « Service Canadien» nous vouer, nous repartîmes vers le centre ville de Dakar. Arrivé au n° 226, nous  rendîmes compte aux vigiles postés devant la porte de notre déconvenue. -Patientez, nous allons nous renseigner.- Nous restâmes dehors, sous la chaleur. Trente minutes passèrent. Le vigile sortit enfin et aimablement nous murmura: – Monsieur, ils ont vérifié, mais votre passeport n’est pas ici. Ils ne doivent pas vous dire que votre passeport est ici alors que le Service dit qu’il l’a bien envoyé chez eux-. Nous  tombions  des nues ! Comment pouvait-on travailler dans un tel désordre dans les Services d’une Ambassade et pour le pays qu’ils représentaient ? Et pas un expatrié canadien, un chef ou petit chef, à qui parler. Tous cloitrés et barricadés dans leur bureau, au frais ! Comment s’adresser à des vigiles ? Quoi leur expliquer, en plus qu’on les voyait craintifs, ces pauvres que l’on pourrait virer pour la moindre faute ? Nous décidâmes de résister et de ne pas quitter les lieux, tant que nous n’avions pas une réponsede ce qu’était devenu notre passeport ! Au bout d’une interminable attente et des échanges de coup de téléphone« entre le Canada des Almadies et le Canada de la rue Émile Zola », pour le dire de cette manière, on nous fit savoir que le passeport avait été enfin retrouvé au Centre de l’Organisation internationale des Migrations, le Centre d’où j’étais parti. Soumis à 26 jours de procédures, de labyrinthes, d’impasses, de silence, de frustrations et de dépit, c’était la fin d’un parcours d’enfer invraisemblable digne d’une série noire ! Nous sommes sortis en pièces détachées de cette demande de visa canadien, pour le dire ainsi et moins fort.Nous étions si étonnés, si secoués, si surpris par tant de cloisonnement, de tâtonnements et d’amateurisme d’un si grand et beau pays !  Nous aimons le Canada. Nous chérissons du fond du cœur le Québec. Nous y comptons partout des amis chéris. Nous avons une très grande admiration pour ce que les poètes et hommes de culture du Canada-Québec, ont apporté au monde!Ce pays là ne peut pas continuer à donner ce visage triste et sidérant à travers ses représentations à l’étranger chargées de la délivrance de visas. Nous n’avons rien contre ces pauvres fonctionnaires expatriés canadiens qui ne font, finalement, que le boulot qui leur est dicté. D’ailleurs, on ne les voit jamais, on ne les entend jamais. Ce sont des anonymes enfermés dans leur bureau, devant leur machine, et qui rentrent tranquillement à la maison le soir. Leur niveau de culture africaine et leur niveau intégration ? Jugeons avec imprudence, qu’ils devraient être sans doute beaucoup trop faibles pour le plus grand nombre, presque inexistants, pour leur en vouloir. Et puis, la vérité, est que ce sont bien « les en-haut d’en-haut » à Ottawa et Montréal, qui, politiquement, décident ! Cette façon d’administrer doit changer ! Les Africains, et c’est un peu dans leur culture, se sont donnés et le bonheur et le risque d’essaimer de par le monde, de voyager, d’aller connaître et pénétrer les autres cultures et civilisations, en sachant que toutes les cultures sont belles et qu’elles sont à respecter. Ils ont fait sien ce que Senghor aimait répéter: « Quand deux peuples se rencontrent, ils se combattent souvent, mais ils se métissent toujours ».Et puis, le grand homme de culture Jean d’Ormesson n’avait-il pas écrit de manière provocatrice ceci: « Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps » ? Et nous ajoutons, nous, avec un sourire figé: il est temps que l’Afrique soit modifiée par ce temps qui a modifié tous les autres. L’Afrique des abominables dirigeants politiques, s’entend ! Nous, nous avons appris à connaitre le Canada-Québec, c’est à dire ce qui distingue cette confédérationà l’étranger et de par le monde, surtout notre cher Québec. Cette confédération a connu des hommes politiques historiques comme le papa de l’actuel Premier ministre du Canada: le charmant et futé « Trudeau junior ». Comme ses merveilleux artistes inoubliables que le Sénégal a accueillis, dont Marie Denise Pelletieret Éric Lapointe, au-delà de la divaCéline Dion que nous espérons voir un soir au pays de Wassis Diop, Youssou Ndour, Baba Maal et l’apaisant Ismaël Lô. Nous n’oublierons pas d’omettrecette suavité du parler québécois avec cet accent chantonnant qui vous brosse la gorge, l’audace et la créativité de ses vibrants  poètes qui ont donné à cette belle femme qu’est la langue française, des enfants de l’oxygène.  Nous n’évoquerons pas ici la Francophonie, cette fille si belle et si malade, cette fille où nous avons si mal !Cette confédérationdu Canada-Québec qui abrite tant de fils valeureux,Jean-Louis Roy et Gaston Bellemare sont à citer, n’a pas le droit de ressembler à cette froide misère culturelle et humaine découverte dans sa glacialeadministrationdes visas ! Nous avons beaucoup hésité à écrire et à publier ce reportage. Mais nous le faisons pour ces milliers de demandeurs de visas en Afrique qui n’ont pas de voix. Nous le faisons pour le respect et l’affection que nous avons pour le Canada et le Québec. Il est difficile de se taire quand des murs se lèvent et que personne ne veut les voir. Nous n’avons cherché à blesser personne, à nuire à personne. Nous cherchons à construire des ponts. Nous cherchons des cœurs où habiter. Nous sommes des chercheurs d’espérance. Espérons que nous ne sommes pas venus frapper à des portes closes qui ne s’ouvriront jamais. Un proverbe africain nous dit « que l’on ne peut pas raser la tête de quelqu’un, en son absence ». Voilà pourquoi les deux Premiers ministres du Canada et du Québec ont été invités à nous accompagner dans cette recherche de visa. Dans les pays supposés développés, on entend toujours dire qu’il n’y a même plus d’eau à boire en Afrique. Qu’il n’y a que la misère à boire. Et voilà que nous découvrons par nous-mêmes que ses pays supposés riches du Nord ont une misère plus terrifiante encore à boire que l’Afrique ! Les enfants de l’Afrique qui la  quittent ne la quittent pas parce qu’elle est pauvre  -elle est trop féconde pour être pauvre- mais parce qu’elle est plombée par ses dirigeants politiques qui dévalorisent son image et la mettent à genoux avec le soutien de l’Occident qui y trouve son compte ! Le Canada-Québec ne peut plus se permettre de nourrir un système bloqué sur lui-même. Il est grand temps d’agir, de réformer, d’humaniser sans perdre de sa sécurité et de son indépendance. Le Canada-Québec a une histoire, puis il a créé une histoire. Il doit créer un nouvel humanisme et non se « tribaliser » ! Nous savons tous que cette confédération est née, dans son histoire, d’un prodigieux métissage. Il y a des millénaires, d’abord des Amérindiens, les 1ères nations comme on les nomme aujourd’hui. Puis vinrent des Français, des Britanniques, des vikings, des Normands, des Basques, des Portugais, des Vénitiens. C’est bien cette multiculturalité qui a fondé le « pays de Canada » !  Gardez cette richesse, Messieurs Justin Trudeau et François Legault, car la chance et le miracle vous sont donnés de  diriger de  beaux, très beaux peuples ! Détachez votre part de continent de cette fosse commune nauséabonde qui, pour l’instant, vous entoure, en attendant le retour d’une Amérique, d’une grande Amérique éternelle et toujours admirable quand elle se souvient et qu’elle redevient elle-même!   C’est une amie, une grande poétesse de chez vous, Nicole Brossard,  qui écrivait ceci de joli et de si vrai:  « Le futur a des yeux de femme ». Oui,pour nous le Canada-Québec a des yeux de femme ! De grâce, ne les crevez pas !  Amadou lamine Sall poète, humble et respectueux citoyen africain demandeur de visa  

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    il y a 3 ans

    Même chose à l ambassade du Qatar aux Almadies . Une année je me suis présentée pour un visa. Tu reste dehors avec les vigiles et un type sort pour te tendre une liste d hôtel 5 étoiles où il faut réserver avant de faire ta demande. Heureusement que j ai une double nationalité. Je suis partie sans visa avec mon passeport européen. Aucun respect pour les nationalités africaines

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    reply_author il y a 3 ans

    C'est simple: ne visite pas le Canada et basta. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent de leur pays.

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    Wakh deug il y a 3 ans

    Du jamais vu, ils veulent tous quitter le navire ! 5 millions lossi tek oui sa business au Sénégal, mieux que d'aller acheter un visa.  Euskeuy +

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    Eh oui il y a 3 ans

    -Senegalais truand le mousse done alors rien de nouveau dans le caleçon de Sonko lait.

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    il y a 3 ans

    ca arrive tt jour doorkaat yii immigration jaarnako vs voulez kon finisse au senegal avec des miettes de merde 

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    Manam il y a 3 ans

    En cas d'émeutes, des idiots vont détruire ton business

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    fatima il y a 3 ans

    C'est le nouveau type de sénégalais, y'en a marre leur à montré le chemin😃

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    il y a 3 ans

    Construisons notre pays et rendons le prospere pour que ses fils n aient pas envie d un ailleurs. 

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    boy Dakar il y a 3 ans

    Franchement vous n'êtes pas sérieux comment pouez dire que le visa canadien coûte entre 150000 et 200000 C'est archi faux les frais de visa s'élévent à 185$ données biométriques incluses. En franc CFA ça fait 85000 maximum. Arrêtez la désinformation! Le canada donne la possibilité de faire une demande en ligne et jusqu'à 2019 si je ne me trompe il était l'un des rares développés au monde qui pouvait de donner un visa sans que tu te rendes à l'ambassade. Wa salam

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    reply_author il y a 2 ans

    Mieux de dire : trafic de migrants par voie aérienne  

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    il y a 2 ans

    B­o­­n­­­j­­­o­u­r, j­­e m'a­p­p­e­lle Alisia, j'ai 21 a­­ns) Dé­bu­­t du mo­­dè­le S­­E­X­E 18+) J'a­­ime êt­­re pho­to­­­grap­­hi­­ée n­­­u­e) Veuil­­lez no­­ter me­­­s phot­­­os à l'adr­­esse su­­­i­va­­nte --> W­­W­­W­.­­X­­­2­­1.­F­­­U­­­N

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