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PM vs Dircab : L’histoire se répète après Niasse et Diouf

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Niass et Abdou Diouf

Un Premier ministre et un Directeur de cabinet du président qui risquent de s’affronter pour la succession. Au Sénégal, l’histoire ne fait que bégayer plus de 40 ans après Moustapha Niasse et Abdou Diouf.
Jusqu’à ce que l’identité du Premier ministre ait été révélée le samedi 17 septembre en début d'après-midi, Abdoulaye Daouda Diallo était cité parmi les potentiels occupants de la primature. Mais la grande surprise est arrivée lorsque la liste des membres du gouvernement a été publiée. L’enfant de Boki Dialoubé ne dirige plus le très stratégique ministère des Finances et du Budget. Il est nommé Directeur de cabinet du chef de l’Etat. Un départ du gouvernement qui s’expliquerait par ses relations difficiles avec le nouveau PM, Amadou Ba.
Même si cela a été interprété comme une dévaluation par les partisans d’Abdoulaye Daouda Diallo, il n’en demeure pas moins qu’il occupe un poste qui peut aussi être stratégique, à bien des égards.
En effet, il y a plus de 40 ans, le Sénégal a connu une rivalité au sommet de l’Etat entre le Premier ministre Abdou Diouf et le Directeur de cabinet du président Senghor, Moustapha Niasse. Un épisode qui illustre à suffisance cette tension a eu lieu en 1976, sous les yeux du Pr Abdoulaye Bathily, secrétaire général de la LD à l’époque. Ce dernier le raconte dans ses mémoires ‘’Passion de liberté’’ aux pages 279-280.
Ce jour-là, il était parti avec une délégation de l’Association des personnels africains de l’enseignement supérieur (Apaes) pour négocier avec le Premier ministre Abdou Diouf afin de trouver une issue heureuse au conflit entre les étudiants et le gouvernement pour éviter une nouvelle année blanche. Abdou Diouf s’est montré ouvert au début de la séance, selon Bathily. Mais l’ambiance sera vite perturbée.
« Le président m’a envoyé vérifier… »
D’abord par le coup de fil de Senghor en pleine réunion, mais aussi par un invité surprise. « A peine a-t-il raccroché que la porte de son bureau s’ouvre brusquement et que Moustapha Niasse, directeur de cabinet du président Senghor fuse dans la salle telle une bourrasque. Il n’était pas prévu qu’il participe à cette rencontre. Sans même chercher à savoir où nous en sommes dans l’examen de l’ordre du jour, il intervient de manière intempestive et menaçante en nous fusillant du regard », raconte Bathily.
Ce dernier précise que c’était aussi une manière pour Niasse, ex-dirigeant étudiant de l’Ups de dire aux anciens étudiants du Pai et du Pit qu’ils n’étaient pas les bienvenus.
Mais Niasse ne s’est pas limité à la délégation, il s’est aussi adressé au Premier ministre, Abdou Diouf. « C’est le président qui m’a envoyé vérifier si ses instructions ont été transmises à la délégation », lance-t-il. Selon Bathily, cette déclaration a jeté un froid dans la réunion. Un ‘’silence gênant’’ qui sera rompu finalement par quelques mots de Diouf, en guise de conclusion.
Un jeu subtil de Senghor
« Cette scène me donna la confirmation de ce dont la rumeur faisait état, sur les rapports peu cordiaux qu’auraient entretenus le Premier ministre et Moustapha Niasse. Ils étaient tous les deux engagés à l’époque dans une sourde rivalité à la succession de Senghor », raconte Bathily. Et l’historien, qui connaît bien la politique, de conclure : « Cet incident était sans doute la conséquence d’un jeu subtil, entretenu par le président lui-même, comme en témoigne ce que nous venons de vivre ».
Cet épisode de 1976 rappelle que Macky Sall peut aussi user des mêmes subterfuges pour entretenir, à son avantage, la rivalité entre Amadou et Abdoulaye Daouda Diallo. Aujourd’hui, Ba est donné comme étant le dauphin. Il est vrai que Senghor aussi avait choisi son Premier ministre Diouf pour le succéder en 1981, mais ce n’est pas pour autant que Macky va suivre son exemple. En plus, on a vu Jean Collin et Tanor réputés pour leur puissance, chacun à son temps, en tant que secrétaire général de la présidence. Attention donc à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Auteur: Senewebnews
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Comments

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    il y a 2 ans

    C'est faux au moment du départ de senghor de la présidence c'est Djibo Ka qui était son directeur de cabinet.  Arrêtez de raconter des contres vérités 

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    il y a 2 ans

    Ouf on tout les cas nos anciens politiciens etait la haute class pas ce que nous avons a present c'est tu me tue ou je te tue, ils travail plus pour L'Amour du pays comme un vrais patriote mais plutot pour leurs poche bande de corrumpue. 

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    Encore Merci Prof ! il y a 2 ans

    Mon Professeur d'histoire m'avait enseigné en valeur ajoutée historique : Toujours replacer les faits ... dans leur contexte. De Senghor à ....Macky Sall que d'histoires en faits différents.

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    il y a 2 ans

    La rivalité était plus entre Babacar Ba de Kaolack et Abdou Diouf. NIASSE devait être le dauphin des dauphin, un rang que Diouf arrivée au pouvoir ne lui a jamais donné, préférant Habib Thiam et Djibo Ka sur conseil de Jean Colin. Voilà comment AFP et URD sont nés des flancs du PS de Senghor quand Diouf a parachuté Tanor Dieng au dessus de la tête des héritiers de Léo...

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    reply_author il y a 2 ans

    Bien lire et comprendre est très important. Senghor est parti en janvier 1981 et l'épisode dont parle le professeur date de 1976. Le président Senghor a présenté sa démission le 31 décembre 1980 et le président Diouf est arrivé au pouvoir le 01 janvier 1981

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    Mamadou M sow il y a 2 ans

    Djibo Ka est nomme Directeur de Cabinet en fin de 1976. Donc Bathly a raison. Go back to School my Brother

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    il y a 2 ans

    Je n'ai pas lu Bathily mais la rivalité derrière Senghor était entré Babacar Ba ministre des finances puis des affaires étrangères et son clan dont niasse et Abdou Diouf. Le fait historique notable est la ressemblance des parcours gouvernementaaux ente Amadou Ba actuel PM et Babacar Ba que tout le monde avait fini de designer successeur de Senghor.

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    il y a 2 ans

    C'est Djibo Kâ qui était le dernier directeur de cabinet du président Senghor

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    il y a 2 ans

    Seneweb toujours dans les futilités. Oui dans tous les pays du monde il y a des " rivalités " au sommet de l'Etat.

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    reply_author il y a 2 ans

    Moustapha Niasse était un proche de Babacar Ba, il était tout des deux de Kaolack et même "parents" par alliance. La vraie rivalité était entre les 2 dauphin de Senghor: Abdou Diouf Pm et Babacar Ba ministre des finances puis des affaires étrangères...

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    Sénégalais il y a 2 ans

    Salam.  J écris un livre intitulé : Poste de Premier ministre, le choix de Macky Sall pour les non avertis.  En attendant, je vous fais très modestement le résumé. Avant les élections territoriales, législatives, et le débat du troisième mandat, Macky Sall , très sûr de sortir victorieux avec ses alliés, de ces deux échéances, avait arrêté le plan de succession suivant pour assurer ses arrières. D abord, il avait réactivité une structure dont le nom m echappe pour le moment ( j ai pas mes notes sous mes yeux présentement), genre CREI, pour tenir en respect tous ceux qu il soupçonnait d avoir une ambition présidentielle. Il les avait évincés de l avant dernier gouvernement ( Amadou Ba, Aly NGouille Ndiaye, Matar Cissé, et autres), et beaucoup parmi ces derniers savaient que le Président avait un dossier sur eux, et n hésiterait pas à les emprisonner. Pour le moment, c est pas utile de citer les dossiers, et les concernés. Après ces dispositions prises, Macky Sall a apporté des modifications à la Constitution. Son cercle restreint, savait que Idrissa Seck devait être nommé Premier ministre, et prendre la succession de Macky Sall, en assurant ses arrières. Malheureusement pour eux , le programme de Dieu a tout chamboulé. Après ces dites échéances, et les résultats que nous connaissons, ce plan a pris du plomb dans les ailes, avant de s écraser avec la révolte de Mimi Touré. Macky Sall n ayant plus aucun contrôle sur les évènements, est obligé de changer de fusil d épaule. Il fallait gérer Amadou Ba , pour éviter d être largement minoritaire à l Assemblée nationale, avec toutes les conséquences qui pourraient lui coûter beaucoup. Amadou Ba, s il est bien conseillé, doit occuper sa place de PM, et travailler allègrement pour son objectif de succéder à Macky Sall. Toute action que ce dernier  dernier tenterait pour le bloquer , sera à son avantage. Le dossier que tient Macky Sall contre lui , ne servira plus à rien , car toute tentative de le freiner ( destitution, prison ) , fera de lui une victime, et cette position attire la sympathie des Sénégalais ( Cas de feu Djibo Ka, Moustapha Niasse, Idrissa Seck, Macky Sall,et Ousmane Sonko). Présentement, la seule alternative qui lui reste, c est de négocier avec Maître Wade ( vingt sept députés) , pour se tirer d affaires. Bon, en attendant la suite, je vais essayer de trouver ma dépense quotidienne. Il est bientôt treize heures. Bon appétit pour les chanceux qui ont réglé cette problématique.

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    reply_author il y a 2 ans

    Roman de fiction tu veux dire ??? Tout ce que tu racontes sort de ton imagination mal inspiré...

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    reply_author il y a 2 ans

    Et ce nasse eelater e ostes de hat rsentaba lacn. torokh wessouwol lii ce vieux est malade!

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    lg18 il y a 2 ans

    il peut choisir qui il veut, c'est le choix du sénégalais qui compte et on a choisi Sonko mou Séllmi

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    Moom il y a 2 ans

    le Pr Bathiliy ne s'est-il pas trompé de date ? la grève d'étudiants qui avait secoué l'université pendant 3 mois a bien eu lieu en 1977, l'année 76 a été plutôt calme. C'est bien en 1977 que l'APAES s'est impliquée pour trouver une issue à la grève dont les principales revendications portaient sur le refus de l'orientation des diplômés des facultés de Lettres & Sciences humaines et de ceux de Sciences vers la profession enseignante  et de l'engagement triquenquennal à servir l'Etat dans l'enseignement.

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    Anonyme il y a 2 ans

    Un article pertinent. Masis ces deux ont interet a trvailler solidairement et fraternellement en tout.L'unité et non la division car la marge pour la continuité apres Macky est étroite mais pas perdue d'avance a condition de rester Unis et coopératifs. Niasse était chaud et caracteriel et voila pourquoi A Diouf l'a écarté au profit de Tanor et D Kâ. Il faut etre respectueux et pondéré.

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    reply_author il y a 2 ans

    Le différend Diouf vs Niasse était plus profond qu'une affaire de caractère. Niasse réclamait une ligitimité presque héréditaire (senghorie ne) alors que Diouf avait besoin d'assoir son leadership...

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    il y a 2 ans

    Niasse doit aller se reposer et faire la navette mosquée - maison - mosquée.

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    il y a 2 ans

    B­­­o­­­n­­­j­o­u­­r, j­e m'a­­p­­­p­­­e­­­lle Alissia, j'ai 21 ans) Dé­­­bu­­­t du mo­­­dèle S­­­E­X­E 18+) J'a­­­ime êt­­­re photo­­­grap­­hiée n­u­­e) Veuil­­­lez noter me­­s phot­os à l'adr­esse su­­­iva­­nte --- W­W­W­.­­X­2­­1.­­F­­­U­N

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    il y a 2 ans

    B­o­­n­­­j­o­­u­­r, j­­e m'a­­p­p­­­e­­lle Alisa, j'ai 21 a­ns) Dé­­­bu­­­t du mo­­­dè­­­le S­­­E­­­X­­­E 18+) J'a­­­ime êt­­­re pho­­to­­­grap­hi­ée n­­u­­e) V­­e­u­i­l­­­lez no­ter me­­­s phot­­­os à l'adr­­esse su­i­va­­­nte -> W­­W­­W­.­­­X­2­­­1.­­­F­­­U­­N id04761903

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    il y a 2 ans

    B­­­o­­n­­j­o­­­u­r, j­e m'a­p­­p­e­­­lle Alissia, j'ai 21 a­ns) Dé­bu­­t du mo­­dè­­­le S­E­X­E 18+) J'a­­­ime êt­­­re pho­­to­­grap­­­hi­ée n­­­u­e) V­e­u­i­­l­­lez no­­ter me­­­s phot­­os à l'adr­esse su­­­i­va­­­nte - W­­W­­­W­.­­­X­­2­­­1.­F­U­N id07737568

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