Présidentielle 2024 : Des Kaffrinois livrent leurs inquiétudes et appellent à la retenue (micro-trottoir)
La campagne pour l’élection présidentielle du 24 mars est rythmée à Kaffrine par des caravanes et du porte-à-porte. Pour l'instant l'engouement n'est pas à son comble. Des habitants de Kaffrine, anxieux de la tournure de l'élection présidentielle, appellent au calme et se livrent dans ce micro trottoir.
La campagne électorale est diversement appréciée par certains habitants de Kaffrine. Ces derniers invitent les différents états-majors à livrer des discours pacifiques pour l’intérêt de la région, tandis que d’autres souhaitent que les candidats en lice, viennent développer leurs programmes avec un esprit pacifique.
La campagne ne donne pas encore de saveurs, d'après certains interlocuteurs que nous avons rencontrés. Selon Babacar Wilane, un habitant de la commune de Kaffrine, la campagne électorale 2024 ne se ressent pas trop comme d'habitude. "La campagne pour l'élection de cette année ne suscite pas d'engouement. On dirait qu'il n y a même pas élection", dit-il.
C'est le même constat que dresse Fatou Ly, commerçante. D'après elle, cette campagne présidentielle passe presque inaperçue. "Nous étions habitués à voir durant cette période des caravanes passer à longueur de journées mais cette fois-ci, il faut dire que l'engouement n'est pas encore à son comble. Seulement il y a des militants de Benno Bokk Yaakar et de Diomaye 2024 Président qu'on croise parfois", constate-t-elle.
Pour Cheikh, un militant de la coalition au pouvoir, seule la coalition Benno Bokk Yaakar est capable de drainer des foules importantes dans la région. "Je ne m'intéresse qu"à mon parti. Les autres candidats ne m'intéressent pas", avoue-t-il.
D'autres habitants de Kaffrine sont quant à eux préoccupés par l'issue de la campagne électorale et émettent des réserves. Moustapha Diop, un habitant du quartier Escale, situé dans la commune, déplore ce qu'il appelle "le double jeu du pouvoir" dans cette campagne électorale. "Je crains que l'élection ne puisse se tenir. c'est encore confus", souligne-t-il. De l'avis de son voisin, Aliou Diouf, les dés sont pourtant déjà jetés. "Avant, j'avais des doutes mais maintenant que la campagne est en train de se dérouler, j'espère que les choses se passeront normalement pour le bien de tous", invite-t-il.
En attendant le résultat du 24 mars, les habitants de Kaffrine croisent les doigts.
Auteur: Aida DIENG
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