Alors que de fortes précipitations sont en train de s'abattre dans plusieurs localités du pays, des voix se font entendre dans le monde rural dénonçant le retard noté dans la distribution des engrais. C'est le cas notamment de celles des membres du mouvement "Aar sunu Momel". Dans un communiqué, Bachirou Bâ et ses camarades en veulent aux autorités, particulièrement au ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural, qu'ils accusent d'être la source de tous leurs déboires.
"Le ministre Moussa Baldé a reçu très tôt son budget alors que les agriculteurs ne parviennent pas à recevoir les engrais. Or, depuis quelques mois, le Sud et le Nord du pays ont été bien arrosés par l'eau de pluie et certaines cultures de mil arriveront bientôt à terme. Et puis cette année, le monde rural est resté 18 jours sans aucune goutte d'eau et pour autant le ministre n'a pris aucune initiative contrairement à son prédécesseur Pr Abdoulaye Seck qui avait mis sur pied un plan d'adaptation en 2018 avec un budget de 5 milliards en appui aux paysans", a-t-il fait remarquer.
Aussi, révèle B. Ba, "le budget du ministre a connu une augmentation de 20 milliards et au lieu du mois de juin, il l'a reçu en avril. Pendant ce temps, le paysan n'a rien reçu. Le ministre avait dit que tout sera distribué au mois d'août mais que nenni. Cette situation ne peut perdurer".
À ce titre, le coordonnateur national du mouvement "Aar sunu Momel" demande aux politiques, compte tenu de tous ces problèmes, de ne pas fouler le sol du monde rural puisqu'ils ont décidé de faire fi des difficultés des agriculteurs. "Aucun d'entre eux ne se soucie de leurs préoccupations sinon de leurs intérêts politiques. (…) Nous invitons la société civile et tout autre responsable de prendre compte notre signal. Nous n'écartons pas l'idée de faire une marche le 30 août prochain pour mieux nous faire entendre", a enfin lancé Bachirou Bâ.
Auteur: Aminata SARR
Comments (3)
Mais non les auteurs de ces déclarations sont des politiciens . C'est pourquoi ils ne diront jamais qu'ils voteront pour l'opposition. Mais ils font un chantage . Ce n'est pas autre chose .Ce qui est sûr c'est que les agriculteurs lésés sauront ce qu'il faut faire et le feront
Pourquoi ne pas sanctionner avec votre carte d'electeur au lieu de boycoter ouvrant ainsi grand le chemin au responsable de votre colere qui pourra tranquillement rempiler pour un autre mandat?
Le probleme est l'auteur qui a rédigé un texte où il n'y a pas de traces d'elections locales et qui dans le titre, parle de boycot des locales. Bizz...
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Incroyable comme pays. Je n'ai vu aucun autre pays ou c'est le gouvernement qui distribue engrais et semences!! Même du temps de l'Union Soviétique c'étaient les sovkhozes et kolkhozes qui s'en occupaient. Pourquoi ne demande t'on pas alors au gouvernement de distribuer semences et engrais pour les producteurs de pomme de terre, oignon, tomate et j'en passe. Il est grand temps que nos organisations de producteurs se professionnalisent et cessent de compter ou de dépendre totalement de l'Etat. Une grosse réflexion nationale doit être initiée dans ce sens.
Si notre état, nos techniciens, nos ingénieurs, nos universitaires avaient réfléchi aux moyens de récupérer une grande partie de l'eau de pluie qui crée énormément de problèmes en zones urbaines,qui rejoint les zones rurales ,ces paysans auraient la possibilité de travailler 12 mois sur 12.Cette maîtrise incluant le bon usage de nos cours d'eau.Ils n'auraient pas besoin du soutien de l'état pour les engrais et semences.En travaillant 3 mois sur 12,nécessairement, ils ont des difficultés pour faire face à certaines dépenses. Ceci soutiendrait grandement l'élevage. Ce sont de tels programmes qui valent des investissements de milliers de milliards.
Dans une partie vous avez raison, mais le problème est plus complexe aussi. Le pays achete des semences transgéniques aux prix élevés des multinationaux, avec une dette odieuse, et les agriculteurs ne peuvent meme reutiliser ou garder ce type de semences pour longtemps, et qui demandent aussi des engrais, fournir pas les multinationaux. Sans le marché de semences à distribuer, moins de places pour s'encrichir individuellement par les autorités dans le budget d'agriculture. Ajoutez encore l'utilisation de semences et engrais comme de la carrotte politicienne. Les communautés qui soutiennent les regimes en place seront bien traiter etc.
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