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Bénin : Après l’échec de la révision constitutionnelle, les députés pro-Talon corsent le code électoral

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Après avoir échoué à réviser la constitution la semaine dernière, les députés de la mouvance présidentielle ont voté le  mercredi 06 mars 2024, la loi portant révision du code électoral. Majoritaires au parlement, ils n’ont eu aucun mal à faire passer ce texte dénoncé par l’opposition (qui a voté contre). 
En effet, dans le code électoral modifié, les parlementaires de la mouvance ont augmenté le seuil de suffrages requis pour prétendre à l’attribution de sièges à l'Assemblée nationale lors des élections législatives.
Seuls les partis ayant obtenu 20% des suffrages exprimés sur le plan national…
Désormais ce seuil passe de 10 à 20%. En clair, seuls les partis ayant obtenu 20% des suffrages exprimés sur le plan national peuvent prétendre à un siège au Parlement.  L’autre innovation majeure de ce texte concerne le parrainage des candidats à l'élection présidentielle de 2026. Désormais, les duos de candidats au scrutin  doivent être parrainés par 15% des députés et ou maires. Ce taux était fixé à 10% avant la modification du code . 
A partir de 2026 donc, ceux qui prétendent à la magistrature suprême sont obligés d’avoir l’assentiment de 28 députés et maires. Le texte précise par ailleurs que les députés et les maires ne peuvent parrainer que des candidats membres ou désignés par le parti qui l’a élu. 
De plus, seuls les députés et les maires élus la même année, lors des élections couplées auront le privilège d’accorder leurs parrainages aux candidats à la présidentielle. Ce qui  n’était pas le cas dans l’ancien code électoral.
Les députés sont allés au-delà des demandes de la Cour constitutionnelle
Rappelons que la révision de la loi électorale avait été réclamée par la Cour constitutionnelle pour éviter le chevauchement des dates des élections générales de 2026 et régler dans l’égalité les questions de parrainage. A l’évidence, les  députés de la majorité présidentielle n’ont pas seulement corrigé le texte. Ils sont allés beaucoup plus loin, en corsant les conditions d’attribution des sièges au Parlement, mais aussi les conditions à remplir pour être candidat à la Présidentielle.
Le vice-président du parti d’opposition « Les Démocrates » , Eric Houndété, a accusé les députés pro-Talon de vouloir « confisquer le pouvoir ». « Si le code est sévère, il le sera pour tous », lui a rétorqué Orden Alladatin, membre de l’Union progressiste, un des partis de la mouvance.
Auteur: Bernardin Patinvoh
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Comments

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    il y a 1 an

    Quel recul démocratique !!! Visiblement ils n'ont pas entendu les sirènes de la démocratie et de l'etat de droit qui ont vibre au Sénégal en ce début d'année 2024. Comme le dit si bien l'adage : quand on se compare on se console. 

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    Malaw il y a 1 an

    Voilà une bonne décision qui doit inspirer le Sénégal.  Les fonctions hier nobles sont en train d'être banalisées. Regardons bien ce qui nous arrive au Sénégal avec cette assemblée qui présente un spectacle inqualifiable avec des attardés et des irresponsables. La présidence de la République et l'assemblée nationale doivent retrouver leur solennité.

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