Le 25 mai 2022, Choguel Kokala Maïga, ancien Premier ministre du Mali, a été démis de ses fonctions par le président de la transition, le Colonel Assimi Goita. Cette décision marquait la fin d'une période charnière dans la politique malienne, et a suscité de vifs débats dans l’opinion publique. Depuis, l’avenir politique de Choguel Maïga a été l’objet de nombreuses spéculations, entre admiration de certains pour son parcours, et critiques acerbes de la part d’autres, notamment des jeunes générations qui appellent à un renouveau sans lui.
Choguel Maïga, souvent qualifié de « caméléon » de la politique malienne, est un homme dont le parcours est aussi impressionnant que controversé. Depuis ses premiers pas sous le régime autoritaire de Moussa Traoré, jusqu'à son dernier rôle de Premier ministre sous la transition dirigée par Assimi Goita, Maïga a su s’adapter aux différents contextes politiques du Mali. Il a d’abord été un fervent opposant, en particulier lors des mandats d'Alpha Oumar Konaré et d'Amadou Toumani Touré, avant de devenir un acteur clé du gouvernement de transition suite au coup d’État de 2020.
Sous le régime de Moussa Traoré, Maïga se distinguait déjà par son opposition active, participant aux mouvements qui réclamaient des réformes démocratiques et la fin du système autoritaire. Après la chute de Traoré en 1991, il fonde son propre parti, le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l'Indépendance (SADI), et se lance dans la politique nationale en tant que leader de l'opposition. Cependant, ses prises de position, parfois radicales, ne l’ont pas empêché de naviguer habilement dans les eaux tumultueuses de la politique malienne, acceptant parfois des compromis avec les régimes successifs, sans renoncer à son image de contestataire.
C’est véritablement après le coup d'État du 18 août 2020, qui renverse le président Ibrahim Boubacar Keïta, que Maïga devient un acteur incontournable de la scène politique. Le pays, secoué par une crise multidimensionnelle, se trouve sous un gouvernement de transition militaire. Choguel Maïga est nommé Premier ministre en juin 2021, après des mois de négociations. Cette nomination marque un tournant dans sa carrière. En tant que chef du gouvernement, il devient le visage d’une politique de souveraineté nationale. Il adopte une position ferme face aux pressions extérieures, notamment de la France, et insiste sur la nécessité pour le Mali de retrouver son autonomie, loin des ingérences étrangères.
Son mandat de Premier ministre est marqué par des décisions audacieuses, mais aussi par des tensions avec certains acteurs de la transition et la communauté internationale. Si sa gestion de la crise sécuritaire et la gestion des réformes politiques sont saluées par certains, son départ, brusque et inattendu, témoigne de la complexité de son parcours. Malgré sa capacité à s'adapter et à prendre des décisions parfois impopulaires, son gouvernement a aussi été confronté à de nombreux défis, notamment des critiques concernant la lenteur des réformes et les dissensions internes.
Un bilan contrasté
Beaucoup de jeunes voient en Maïga un symbole du « vieux système » politique, qu’ils souhaitent voir définitivement derrière eux. Ils l’accusent de « caméléonisme politique » : un homme capable de se fondre dans tous les régimes, un acteur de l’ancien système qui, tout en prônant la souveraineté, n’a cessé d’être un acteur central des négociations entre l’opposition et les pouvoirs successifs.
Les jeunes, en particulier ceux issus du mouvement M5-RFP, qui a joué un rôle décisif dans le renversement d’IBK, appellent à un renouveau de la classe politique. Selon eux, Choguel Maïga incarne un passé qu’ils estiment révolu et souhaitent qu’il cède la place à une nouvelle génération, capable de répondre aux défis contemporains du pays. Ils jugent que ses actions et son discours n’ont pas répondu aux attentes d’un Mali moderne et réformé, capable de se relever des crises successives.
Certains reprochent également à Maïga d’avoir échoué à faire avancer les réformes promises durant son mandat de Premier ministre, notamment la réconciliation nationale et la gestion de la sécurité. Les promesses faites sous sa direction, telles que le rétablissement de l’autorité de l’État et la réorganisation des institutions, sont jugées insuffisantes par une partie de la population, qui réclame un changement de cap.
Doit-il renoncer définitivement à la politique ?
La question qui se pose aujourd’hui est : Choguel Kokala Maïga doit-il renoncer définitivement à la politique ? À 72 ans, et après une carrière politique d’une cinquantaine d'années, certains estiment que son temps est révolu. Cependant, son charisme et son influence restent indéniables, et il demeure une figure respectée de la politique malienne. Son expérience et son expertise sont des atouts qu’il pourrait continuer à mettre au service du pays, mais dans un rôle différent.
D'autres estiment que sa carrière, marquée par de multiples retournements de position et une capacité d'adaptation rare, pourrait encore lui offrir un rôle dans les négociations politiques futures ou dans le cadre de la réconciliation nationale. Cependant, dans un contexte où les jeunes réclament un changement profond de la classe politique, l’avenir de Maïga semble incertain. Son image d’homme politique expérimenté mais ancré dans un passé révolu pourrait devenir un obstacle à sa réintégration dans le paysage politique, à moins qu’il ne parvienne à se réinventer.
Si certains reconnaissent à Choguel Maïga des qualités indéniables en tant qu’homme politique d’expérience et de conviction, la jeunesse malienne semble impatiente de voir un renouvellement politique qui dépasse les acteurs traditionnels du système. Dans un Mali qui aspire à un changement radical et à la mise en place d’une démocratie véritablement représentative, la question de savoir si Choguel Maïga doit renoncer définitivement à la politique reste ouverte. Ce qui est certain, c'est que le futur du Mali nécessite de nouveaux visages, de nouvelles idées et une véritable rupture avec les pratiques politiques passées.
Auteur: Aminata Traoré
Comments
Choguel MAÏGA restera un acteur principal de la politique au Mali. Je le vois remporter la prochaine élection présidentielle. Quand ? Personne ne sait quand les militaires organiseront l'élection pour rendre le pouvoir aux civils. Ces militaires sont de plus en plus impopulaires.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Chogel maiga est un charognard. Il peut tout avaler, manger, vomir puis ravaler à nouveau son vomi. Il 'était posé en chantre défenseur des bidasses et aujourd'hui, en rupture de ban, cherche à enrôler les maliens dans sa lutte perdue d'avance. Bilakro
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Oppose toi si tu as les couilles
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J’espère qu’il restera au Mali pour souffrir comme tout malien. En tout cas fermez lui les portes des pays de la CEDEAO et de l’Occident. Même la Russie qu’il a réintroduit au Mali ne voudra pas de lui. Voilà où mène la politique idiote que la junte l’a utilisé a mener pour l’intérêt de l’armée et contre le peuple malien
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Trol de paris 🤣🤣😂😂
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Vous en faites pas déjà la carte d’identité malienne n’est plus acceptée au Sénégal
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Il y a erreur dans l'article. Choguel n'a pas créé le SADI et ne s'est jamais opposé à son mentor Moussa traoré. Le parti qu'il a monté est le MPR.
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