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Manifestations au Kenya : 238 personnes arrêtées, 31 policiers blessés lundi

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Après une journée d'affrontements lundi entre forces de l'ordre et partisans de l'opposition au Kenya, 238 personnes ont été arrêtées et 31 policiers blessés lors des premiers troubles majeurs depuis l'arrivée au pouvoir de William Ruto.
Le chef de l'opposition, Raila Odinga, avait appelé ses soutiens à manifester contre l'inflation et le gouvernement.
Selon un communiqué de la police publié mardi, 213 personnes ont été arrêtées à cette occasion dans la capitale kényane Nairobi et 25 autres dans l'ouest du pays, bastion de l'opposition.
La manifestation dans la capitale avait été interdite dimanche par les autorités en raison d'un non respect du délai de dépôt de la demande d'autorisation.
"Nous voulons rappeler à la population que personne n'est au-dessus des lois", a affirmé la police dans son communiqué, en dénonçant les "manifestations illégales".
"Ce que les organisateurs présentaient comme une manifestation pacifique s'est transformée en scène de crime violent avec des manifestants (...) jetant des pierres sur les policiers anti-émeute", a ajouté la police, affirmant que le seul objectif des manifestants était "d'envahir State House", le palais présidentiel.
Lundi, un étudiant avait été tué par la police à Maseno dans l'ouest du pays. Selon la police, les policiers, à court de gaz lacrymogènes, y ont "tiré à balles réelles" sur les manifestants qui leur avaient notamment jeté des pierres et endommagé un poste de police.
Au total, 31 membres des forces de l'ordre ont été blessés dans le pays (24 à Nairobi et 7 dans l'ouest), selon la police qui a condamné "dans les termes les plus forts possibles la violence injustifiée" qui a selon elle visé des troupes.
Lundi, des affrontements avaient rapidement éclaté entre des manifestants, qui ont jeté des pierres, et les forces de l'ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et canons à eau - notamment sur le convoi de M. Odinga - dans certains quartiers de la capitale et dans l'ouest du pays.
Au moins deux parlementaires membres du parti du vétéran de l'opposition, plusieurs fois candidat malheureux à la présidentielle, ont également été arrêtés.
- "La guerre a commencé" -
Il s'agit des premiers troubles majeurs depuis l'arrivée au pouvoir de William Ruto, victorieux en août d'une élection présidentielle très serrée, au résultat contesté par son rival malheureux Odinga qui continue d'affirmer qu'elle lui a été "volée" et que le gouvernement Ruto est "illégitime".
M. Odinga a appelé ses partisans à continuer à se mobiliser par des manifestations hebdomadaires.
"Chaque lundi, il y aura une grève, il y aura une manifestation. La guerre a commencé, elle ne se terminera pas tant que les Kényans n'auront pas obtenu leurs droits", a déclaré l'opposant, âgé de 78 ans.
Outre la forte hausse du coût de la vie - l'inflation a atteint 9,2% en février sur un an dans le pays d'Afrique de l'Est -, les Kényans souffrent de la chute brutale du shilling par rapport au dollar américain et d'une sécheresse record qui a plongé des millions de personnes dans la famine.
Lundi, de nombreux commerces à Nairobi étaient fermés avant les manifestations et certaines entreprises avaient demandé à leurs employés de privilégier le télétravail.
Le vice-président, Rigathi Gachagua, avait demandé "aux organisateurs de réfléchir" et "de mettre fin au chaos pour que ceux qui n'ont pas ouvert leurs entreprises et leurs magasins le fassent cet après-midi". Les manifestations ont déjà fait perdre 2 milliards de shillings, environ 14 millions d'euros, avait-il affirmé.
Le chef de l'Etat s'était lui aussi élevé, le week-end dernier, contre les appels à manifester de son opposant. "Vous n'allez pas nous menacer avec des ultimatums, du chaos et de l'impunité. Nous ne le permettrons pas", a dit William Ruto, 56 ans, demandant à Raila Odinga d'agir via des moyens "légaux et constitutionnels".
M. Odinga, candidat malheureux à la présidentielle pour la cinquième fois en août, a dénoncé des fraudes multiples lors de ce scrutin et intenté un recours auprès de la Cour suprême, que cette dernière a rejeté.
Auteur: AFP
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Comments

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    il y a 2 ans

    En tout cas, le Sénégal doit faire très attention. Les mauvaises personnes sont prêtes pour le chaos. Les assoiffés de la merde sont prêts à tout wassalam 

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    seneboy il y a 2 ans

    So what ....?

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    il y a 2 ans

    les peuples africains ont enfin compris que leurs dirigeants sont des dictateurs corrompus, voleurs du trésor public, se cramponnant au fauteuil pour entasser des fortunes colossales aux dépends de ceux qui les ont élus.

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    il y a 2 ans

    La destitution de Macky est une demande sociale. Nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs 

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    reply_author il y a 2 ans

    moi je dis que la candidature de Macky est une demande sociale et ma voix compte compte autant que la tienne

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    il y a 2 ans

    Macky va offrir ses services au président kenyan ....un habitué des brimades et des arrestations arbitraires.

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    il y a 2 ans

    free africa  

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    il y a 2 ans

    Au sénégal nous sommes à plus de 400 arrestations. 

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    disdonc il y a 2 ans

    amnaniou louniou doy fii. Vous ne montrez pas les bavures de macky ici. vos journalistes, si je peux les appeler ainsi, ont une attitude tendancieuse.

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    Sayfu il y a 2 ans

    Les policiers sont des batards. Senegal ou Arabie Saoudite, Sous Biden ou Ramaphosa, c'est la seule constante.

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    il y a 2 ans

    Macky va envoyer du renfort, il s'est spécialilisé dans la sauvagerie avec ses nervis.

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    il y a 2 ans

    Macky va envoyer du renfort, il s'est spécialilisé dans la sauvagerie avec ses nervis.

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    il y a 2 ans

    Macky va envoyer du renfort, il s'est spécialilisé dans la sauvagerie avec ses nervis.

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    lebaolbaol tigui il y a 2 ans

     William Ruto must go....!

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    reply_author il y a 2 ans

    Au Senegal les policiers sont jamais blesses. 

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    reply_author il y a 2 ans

    Où est le problème? la place des voyous c'est la prison. Quand on met les delinquants, les marginaux et aigris pour détruire les biens publics et privés et s'attaquer à l'intégrité physique des personnes il faut s'attendre à aller moisir en prison . Manifester ne signifie pas saccager, bruler, voler et tuer ; çà c'est de la delinqaunce 

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    il y a 2 ans

    Manifestation au Kenya 0 morts, manifestations en France 0 morts. Il st temps de revoir la gestion et le controle des foules dans les manifestions au Sénégal.

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    reply_author il y a 2 ans

      Dans toutes les grandes democratie, les manifestations sont toujours accompagnees de violence et et saccages mais jamais de mort. Au USA, apres la mort de George Floyd, il y a des manifestations violentes dans toutes les villes americaines et pendant presque deux mois. Et dans chaque ville il y a eu des saccages de beaucoup de commerces  a cout de millions de dollars. Mais il n' y a pas de mort d'homme pendant les manifestations. La police americaine et la police francaise ne tirent  jamais des balles reelles sur des manifestants. La perte materielle est le dernier des soucis d'une police republicaine. Ilfaut d'abord sauver les vies avant de sauver les biens. Chez nous, une boutique Auchan ou une station Total vaut plus que la vie d'une dizaine de jeunes senegalais. Quelle honte! Quand il y a mort d'homme c'est indecent de parler ou d'evoquer les pertes materielles. On s'en fout que les jeunes brulent le pays, mais il n'est pas acceptable que la police tue nos enfants parceque simplement ils ont ose manifester et saccager des biens. Il faut les arreter ( et ils sont formes et payes pour cela ) mais pas les tuer. Rien ne peut justifier la mort d'un manifestant. La protection d'aucun bien materiel na vaut la peine de tuer des enfants.     

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