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Thursday 24 April, 2025
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Hommage à Serigne Moustapha Saliou : L’Ame d’un Mouride (par Mohamadou Manel Fall)

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Il est des hommes dont le simple nom évoque la rigueur d’une foi inébranlable, la droiture d’un engagement sans faille, la fidélité à un héritage qu’ils ont protégé au prix de l’effacement personnel. Serigne Moustapha Saliou était de ceux-là. Toute sa vie durant, il n’a jamais voulu composer, jamais voulu diluer. Il était un entier, un Dogon au sens le plus noble, ancré dans la tradition, imperméable aux compromissions du monde moderne.Mouride jusqu’à la moelle, tout en lui rappelait Serigne Touba. Son habitat, sobre et chargé de symboles, son habit, toujours conforme à la tradition, son gestuel, mesuré et empreint de noblesse, son regard, à la fois perçant et rempli de mystère, et surtout son point de vue, tranché et sans concession. Il n’était pas un homme de foule, ni un homme d’apparat. On ne le voyait pas partout. Il ne sortait que rarement, et lorsqu’il le faisait, ce n’était jamais pour le paraître, mais pour attester un saint homme marchant dans les pas de Serigne Touba, pour valider une droiture, pour honorer une fidélité.Serigne Moustapha Saliou était un témoin du temps. Il avait vu les générations se succéder, des années de Serigne Abdoul Ahad à celles de son propre père, Serigne Saliou. Il avait observé, appris, compris. Il savait ce qui change et ce qui demeure, ce qui se transmet et ce qui se perd. Il avait saisi l’essence du mouridisme, non pas comme une simple appartenance, mais comme une discipline, une exigence, une manière d’être et de vivre.C’était un érudit accompli. Il maîtrisait l’arabe avec une élégance rare, non pas pour en faire un titre, ni pour se draper dans un statut d’ouléma, mais parce que cette langue était l’écrin des enseignements qu’il chérissait. Il connaissait les subtilités du fiqh, les profondeurs du tasawwuf, les secrets enfouis dans les xassaïd. Son érudition ne relevait ni de la démonstration ni de la quête de reconnaissance. Elle était un moyen de servir, de comprendre et de transmettre.Chaque soir ou presque, sa cour devenait un sanctuaire du verbe et de la mémoire. Il y parlait de Serigne Touba, des miracles du Cheikh, des dimensions cachées du mouridisme. Il décryptait les xassaïd avec une acuité rare, dévoilant les mystères que seuls les initiés pouvaient percevoir. Son discours n’était pas celui d’un simple narrateur, mais celui d’un sage, d’un veilleur, d’un passeur de flambeau.Aujourd’hui, cette voix s’est tue. Un phare s’est éteint. Les âmes mourides se sentent orphelines, comme privées d’une boussole qui guidait leurs pas vers la droiture. Mais un homme comme lui ne disparaît jamais vraiment. Son souvenir demeure, gravé dans les cœurs, inscrit dans la mémoire de ceux qui l’ont connu et aimé. Son héritage survit à travers ceux qui ont bu à sa source.Yalla na ko Yàlla yegal ci Al-Jannah you kawéQue le Très-Haut l’accueille parmi les siens, aux côtés des hommes de lumière et des cœurs purs barkep Serigne Touba . Mohamadou Manel Fallwww.fallonline.netpolitiquementmouride@gmail.com
Auteur: Mohamadou Manel Fall
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Comments

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    il y a 2 mois

    il a crée une entreprise? crée de milliers d'emplois?

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    Ser il y a 2 mois

    On te parle de spiritualité et tu parles d'entreprise. Defare niit mo ditou takhawale entreprise. Demal diangui, sa xam xam soriwoule. Wa salam. Di diegeulou thie kadouyi, té di nianale Serigne Moustapha Saliou Mbacke Yalla kharé ko aldiana firdawsi.

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    Bour il y a 2 mois

    Merci, Dieuredieuf Mouride

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    Salam il y a 2 mois

    Merci pour ce bel hommage très bien écrit , bravo !

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    reply_author il y a 2 mois

    Khelcome es la première enterprise social Ta nourriture que tu mange vien de Khelcome et alentour

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