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Faux doctorats  : Ce que ça révèle !

Auteur: AÏcha Fall

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Faux doctorats  : Ce que ça révèle !

L’alerte de l’ANAQ-Sup sur les faux doctorats délivrés par certains établissements privés dépasse la simple mise en garde administrative. Elle met à nu un déséquilibre plus profond : celui d’un système d’enseignement supérieur où l’offre se développe plus vite que sa régulation. Entre prolifération d’institutions privées et soif croissante de reconnaissance académique, l’université sénégalaise vit une tension silencieuse, désormais exposée.

Ces doctorats non reconnus, délivrés sans accréditation ni respect des standards méthodologiques, menacent la crédibilité de tout un pan du savoir. Leurs titulaires, souvent de bonne foi, se retrouvent exclus des concours, des emplois publics ou de la recherche. Une mise à l’écart brutale, qui interroge autant les failles de contrôle que les logiques de marché qui se sont insinuées dans la formation supérieure.

Car il ne s’agit pas seulement de fraude. Il s’agit aussi d’un vide. Celui d’un appareil public qui n’a pas su absorber la croissance de la demande universitaire. La massification de l’enseignement supérieur, dans un contexte de démographie jeune et d’aspiration sociale forte, a ouvert la voie à un secteur privé dynamique, mais inégal. Là où l’université publique peine à encadrer, certains établissements se substituent, parfois en toute opacité.

Les faux doctorats sont le symptôme d’un désordre plus large : celui d’une expansion sans garde-fous, d’une quête de titres vidés de contenu, et d’un affaiblissement des filtres académiques. À défaut d’un système robuste de régulation et de sanctions, l’autorité scientifique se délite au profit d’une logique de diplôme comme marchandise.

Mais cette crise peut aussi devenir un tournant. L’intervention de l’ANAQ-Sup rappelle que la régulation n’est pas un luxe, mais une condition de survie pour la qualité. Elle exige que chaque diplôme soit le fruit d’un travail rigoureux, d’un encadrement compétent, d’une validation collégiale. Elle appelle aussi à une refonte du lien entre public et privé, non pas dans l’opposition, mais dans la co-responsabilité.

Reconstruire la confiance passe par le fait de reconnaître l’existence d’un besoin massif d’accès à l’enseignement supérieur, tout en refusant de sacrifier l’exigence scientifique à la logique de rentabilité. Le doctorat n’est pas un ornement. C’est une promesse de rigueur, de savoir et de contribution intellectuelle. Le galvauder, c’est trahir cette promesse. La défendre, c’est refonder l’université autour de son bien le plus précieux  qui n’est autre que la vérité.

Auteur: AÏcha Fall
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Commentaires (14)

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    apr il y a 1 jour

    les doctorats des apéristes là, il faut aller les vérifier, personne ne sait où ils ont étudié

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    Le doctorat n’est pas à vendre il y a 23 heures

    Au cœur de la crise que traverse actuellement l’enseignement supérieur sénégalais se trouve une pratique de plus en plus préoccupante : la délivrance de diplômes de doctorat par des établissements privés non accrédités, en dehors de tout cadre académique rigoureux. Si cette réalité a récemment été dénoncée par l’ANAQ-Sup, l’enjeu dépasse la simple irrégularité administrative. Elle touche à la crédibilité même de la formation doctorale, à la valeur scientifique des productions universitaires, et à la place du Sénégal dans l’espace mondial du savoir.
    Il est crucial de rappeler que le doctorat est, dans l’architecture universitaire moderne, le diplôme le plus élevé, et le plus exigeant. Il ne s’obtient ni par ancienneté, ni par le paiement de frais de scolarité, ni par la simple accumulation de cours. Il constitue une initiation à la recherche scientifique, fondée sur des critères précis : production originale, rigueur méthodologique, validation par les pairs, et contribution vérifiable au champ disciplinaire.

    Prenons l’exemple des sciences dures : mathématiques, physique, chimie. Aux États-Unis, un doctorat en mathématiques dure en moyenne entre cinq et sept ans. Il commence par deux à trois années de cours avancés et d’examens dits "qualifying exams", conçus pour évaluer la capacité du doctorant à aborder la recherche de manière autonome. Vient ensuite la phase de recherche proprement dite, durant laquelle le doctorant doit produire une contribution originale au champ étudié. Cette contribution donne lieu à plusieurs articles publiés dans des revues spécialisées, soumises à des comités de lecture indépendants. Il ne s’agit pas d’un simple mémoire d’opinion, mais d’un travail évalué selon des critères de validité théorique, de justesse mathématique, ou de reproductibilité expérimentale.

    En chimie, la formation doctorale implique souvent une présence à plein temps dans un laboratoire pendant plusieurs années, la manipulation d’équipements complexes, le respect de protocoles expérimentaux rigoureux, et la rédaction d’articles scientifiques dans des revues internationales indexées (comme The Journal of Physical Chemistry ou Nature Chemistry). Il n’est pas rare que la soutenance d’une thèse soit conditionnée à la publication préalable de deux ou trois articles dans des journaux de rang A, ce qui atteste de la qualité du travail réalisé.

    En France, le système est tout aussi exigeant, bien que structuré différemment. Un doctorat s’inscrit dans un cadre contractuel clair : inscription dans une école doctorale, encadrement par un ou deux directeurs habilités à diriger des recherches (HDR), production d’une thèse inédite sur trois années, publications scientifiques obligatoires, et soutenance publique devant un jury composé de spécialistes du domaine, dont au moins la moitié doivent être extérieurs à l’établissement du doctorant. En mathématiques ou en physique théorique, la thèse est souvent jugée à l’aune de sa rigueur formelle, de la solidité des démonstrations, et de la reconnaissance du travail par la communauté scientifique. Le doctorant est également tenu de participer à des colloques, des séminaires, voire à des écoles d’été internationales, où il confronte son travail à celui de chercheurs du monde entier.

    Face à ces exigences, la situation observée dans certains établissements privés au Sénégal est alarmante. Des doctorats y sont délivrés en deux ou trois ans, sans réelle production scientifique, sans comité de suivi, et sans publication vérifiable. Dans bien des cas, les encadrants n’ont eux-mêmes ni formation à la recherche, ni qualification académique suffisante. Les soutenances sont souvent internes, sans jury indépendant, et les travaux présentés ne répondent à aucun des critères de scientificité requis. Pire, les disciplines les plus concernées sont parfois les plus sensibles : droit, sciences politiques, gestion, où les thèses deviennent des compilations personnelles sans valeur méthodologique, mais aussi en informatique, ingénierie ou biologie, où l’absence de vérification technique peut avoir des conséquences concrètes sur la société.

    Cette dérive fragilise l’ensemble du système. Elle affaiblit la reconnaissance des doctorats sénégalais à l’international, crée une confusion entre véritables chercheurs et détenteurs de titres non valides, et compromet l’avenir académique d’une jeunesse souvent de bonne foi, mais mal informée. En parallèle, elle alimente un marché du diplôme qui rompt totalement avec l’esprit universitaire fondé sur la vérité, la rigueur et la délibération collective.

    Il serait naïf de croire que la solution viendra uniquement de sanctions ou de dénonciations ponctuelles. Ce qu’il faut, c’est une refondation complète du cadre doctoral au Sénégal : renforcer les critères d’accréditation, imposer la publication scientifique comme condition minimale d’obtention du doctorat, intégrer systématiquement des jurys externes aux soutenances, développer des bases de données nationales des thèses soutenues, et instaurer des partenariats solides avec les universités étrangères reconnues.

    Le doctorat n’est pas un ornement honorifique destiné à asseoir une autorité sociale. C’est un contrat intellectuel entre un chercheur et la communauté scientifique, fondé sur une exigence : celle de produire un savoir rigoureux, contrôlé, et transmissible. Le dévaloriser, c’est non seulement affaiblir notre université, mais aussi trahir l’idée même de science. Face aux enjeux que posent les transitions technologiques, les défis sanitaires ou environnementaux, nous n’avons pas besoin de faux docteurs, mais de véritables chercheurs. Et pour cela, il faut un système qui récompense le travail, la méthode, et l’intégrité intellectuelle.

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    Le doctorat n’est pas à vendre il y a 23 heures

    Au cœur de la crise que traverse actuellement l’enseignement supérieur sénégalais se trouve une pratique de plus en plus préoccupante : la délivrance de diplômes de doctorat par des établissements privés non accrédités, en dehors de tout cadre académique rigoureux. Si cette réalité a récemment été dénoncée par l’ANAQ-Sup, l’enjeu dépasse la simple irrégularité administrative. Elle touche à la crédibilité même de la formation doctorale, à la valeur scientifique des productions universitaires, et à la place du Sénégal dans l’espace mondial du savoir.

    Il est crucial de rappeler que le doctorat est, dans l’architecture universitaire moderne, le diplôme le plus élevé, et le plus exigeant. Il ne s’obtient ni par ancienneté, ni par le paiement de frais de scolarité, ni par la simple accumulation de cours. Il constitue une initiation à la recherche scientifique, fondée sur des critères précis : production originale, rigueur méthodologique, validation par les pairs, et contribution vérifiable au champ disciplinaire.

    Prenons l’exemple des sciences dures : mathématiques, physique, chimie. Aux États-Unis, un doctorat en mathématiques dure en moyenne entre cinq et sept ans. Il commence par deux à trois années de cours avancés et d’examens dits "qualifying exams", conçus pour évaluer la capacité du doctorant à aborder la recherche de manière autonome. Vient ensuite la phase de recherche proprement dite, durant laquelle le doctorant doit produire une contribution originale au champ étudié. Cette contribution donne lieu à plusieurs articles publiés dans des revues spécialisées, soumises à des comités de lecture indépendants. Il ne s’agit pas d’un simple mémoire d’opinion, mais d’un travail évalué selon des critères de validité théorique, de justesse mathématique, ou de reproductibilité expérimentale.

    En chimie, la formation doctorale implique souvent une présence à plein temps dans un laboratoire pendant plusieurs années, la manipulation d’équipements complexes, le respect de protocoles expérimentaux rigoureux, et la rédaction d’articles scientifiques dans des revues internationales indexées (comme The Journal of Physical Chemistry ou Nature Chemistry). Il n’est pas rare que la soutenance d’une thèse soit conditionnée à la publication préalable de deux ou trois articles dans des journaux de rang A, ce qui atteste de la qualité du travail réalisé.

    En France, le système est tout aussi exigeant, bien que structuré différemment. Un doctorat s’inscrit dans un cadre contractuel clair : inscription dans une école doctorale, encadrement par un ou deux directeurs habilités à diriger des recherches (HDR), production d’une thèse inédite sur trois années, publications scientifiques obligatoires, et soutenance publique devant un jury composé de spécialistes du domaine, dont au moins la moitié doivent être extérieurs à l’établissement du doctorant. En mathématiques ou en physique théorique, la thèse est souvent jugée à l’aune de sa rigueur formelle, de la solidité des démonstrations, et de la reconnaissance du travail par la communauté scientifique. Le doctorant est également tenu de participer à des colloques, des séminaires, voire à des écoles d’été internationales, où il confronte son travail à celui de chercheurs du monde entier.

    Face à ces exigences, la situation observée dans certains établissements privés au Sénégal est alarmante. Des doctorats y sont délivrés en deux ou trois ans, sans réelle production scientifique, sans comité de suivi, et sans publication vérifiable. Dans bien des cas, les encadrants n’ont eux-mêmes ni formation à la recherche, ni qualification académique suffisante. Les soutenances sont souvent internes, sans jury indépendant, et les travaux présentés ne répondent à aucun des critères de scientificité requis. Pire, les disciplines les plus concernées sont parfois les plus sensibles : droit, sciences politiques, gestion, où les thèses deviennent des compilations personnelles sans valeur méthodologique, mais aussi en informatique, ingénierie ou biologie, où l’absence de vérification technique peut avoir des conséquences concrètes sur la société.

    Cette dérive fragilise l’ensemble du système. Elle affaiblit la reconnaissance des doctorats sénégalais à l’international, crée une confusion entre véritables chercheurs et détenteurs de titres non valides, et compromet l’avenir académique d’une jeunesse souvent de bonne foi, mais mal informée. En parallèle, elle alimente un marché du diplôme qui rompt totalement avec l’esprit universitaire fondé sur la vérité, la rigueur et la délibération collective.

    Il serait naïf de croire que la solution viendra uniquement de sanctions ou de dénonciations ponctuelles. Ce qu’il faut, c’est une refondation complète du cadre doctoral au Sénégal : renforcer les critères d’accréditation, imposer la publication scientifique comme condition minimale d’obtention du doctorat, intégrer systématiquement des jurys externes aux soutenances, développer des bases de données nationales des thèses soutenues, et instaurer des partenariats solides avec les universités étrangères reconnues.

    Le doctorat n’est pas un ornement honorifique destiné à asseoir une autorité sociale. C’est un contrat intellectuel entre un chercheur et la communauté scientifique, fondé sur une exigence : celle de produire un savoir rigoureux, contrôlé, et transmissible. Le dévaloriser, c’est non seulement affaiblir notre université, mais aussi trahir l’idée même de science. Face aux enjeux que posent les transitions technologiques, les défis sanitaires ou environnementaux, nous n’avons pas besoin de faux docteurs, mais de véritables chercheurs. Et pour cela, il faut un système qui récompense le travail, la méthode, et l’intégrité intellectuelle.

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    MOI il y a 23 heures

    N4EST PAS DOCTEUR QUI VEUT.Si on continue comme ca y'aura des millions de docteurs qui ne savent meme pas produire un rapport cohérent

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    CITOYEN il y a 23 heures

    IL S'AGIT JUSTE PAS DU DOCTORAT MAIS C'EST TOUT LE SYSTEME QU'IL FAUT RREVOIR. POURQUOI AUTORISER L'OUVERTURE D'UNE ECOLE TOUT EN SACHANT QUE CES DIPLOMES NE SONT PAS RECEVABLES. UN GRAND N'IMPORTE QUOI. JE DIS QUE L'ETAT EST LE SEUL COUPABLE DANS LA MESURE OU IL LEUR ACCORDE LUI-MEME DES AUTORISATIONS. ALORS QUE CES DERNIERES DOIVENT ALLER DE PAIRE AVEC LES ACCREDITATIONS DES FORMATIONS PROPOSEES. MALHEUREUSEMENT, C'EST NOUS LES PAUVRES VICTIMES QUI CONTINUENT DE SUBIR CETTE INJUSTICE. COMMENT PEUT-ON LAISSER CES ECOLES SE MULTIPLIER ET S'ENRICHIR SUR LE DOS D'HONNETES CITOYENS. APRES ON NOUS DIT QUE SUR LE SITE DE L'ANAQSUP Y'A LA LISTE DES ECOLES VALIDES VOIR RECONNUES JUSTE POUR CONFIRMER QUE A COTE Y'A AUSSI LES ECOLES NON VALIDES NON RECONNUES. CE QUI EST TOTALEMENT ABERRANT. AUCUNE ECOLE NE DEVRAIT PROPOSER DES FORMATIONS DIPLOMANTES NON RECONNUES

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    Sall il y a 23 heures

    Que faire alors avec les détenteurs de ces diplômes qui sont nombreux et qui,depuis 1 année,3 ans ,4 ans ...voir 10 ans travaillent avec dans des entreprises?

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    yep il y a 23 heures

    saway bayil mou sedd rek lol

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    AC_Marriott_Maillot il y a 23 heures

    On en a marre des pseodo-docteurs mais aussi des articles rédigés par ChatGPT; des articles sans sel sans sucre !

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    Ngor Jegaan il y a 23 heures

    Toutes ces écoles ont prospéré sous le règne dub PDS et de l'APR. Le PS était plus rigoureux en la matière. Mais il y'a plus grave : l'utilisation des ressources de l'enseignement supérieur public à des fins privées avec toutes ces formations payantes dans des institutions d'enseignement publiques.

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    Jjj il y a 22 heures

    Thierno Bocoum est en train de rédiger sa thèse dans ces écoles privées. Je sais pas nak comment il s'en sortir avec cette mise en garde de lanaq

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    Citoyen il y a 22 heures

    Il faut dire que l'ANAQ Sup a tardé à réagir face à cette marchandisation du savoir. Elle aurait dû le faire dès le début de la mise en place du LMD au Sénégal. Dès l'entame de cette réforme, on a vu des écoles supérieures privées afficher dans leurs offres la délivrance de licences, de Masters et de doctorats. Avec la caution scientifique d'enseignants de l'UCAD. Exemple, tous les enseignants de la faculté de droit de lUcad ont posé leur baluchon à l'université Amadou Hampate Ba. Ils ont donc contribué à valider l'illégalité. La plupart des Masters du privé n'a aucune valeur. Les theses, n'en parlons pas. J'ai vu un directeur d'une administration disparaître pendant 6 mois, et revenir dire à ses collaborateurs qu'elle s'était mise en congé pour préparer sa thèse de doctorat. C'était avant 2024 où on a vu une cascade de Master et de doctorats sortis de nulle part et dont les auteurs sont des politiciens en quête de C V solides

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    Almamy il y a 22 heures

    Faut stopper et annuler ces doctorats orchestrés par des mafieux. En plus de cela, controller la qualité de l’enseignemwnt au niveau des écoles de formations. Ils ne cherchent que l’argent. Ils produisent des médiocres avec un niveau pas possible. Diplome bison

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    Nit il y a 21 heures

    Tout le système de délivrance d 'autorisation des établissements privés de formation doit être revu. Cela concerne tous les cycles. La prolifération des établissements privés au Sénégal est tel que les établissements ont de la difficulté a trouver un nom. J'ai même vu MIT. Par ailleurs, il y a même des autorités qui utilisent cette pratique questionnable pour ne pas dire frauduleuse pour se doter d'un doctorat (Aida Mbodj, et l'autre qui enseigne à l'UCAD qui se fait appeler professeur...).

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    Gavs il y a 21 heures

    Écoutez la délivrance des titres non validé au niveau international à commencé avec les universitaires eux même.
    Beaucoup se font appeler Professeur sans zn avoir le grade. Il ne rectifient jamais. Et même, ils siignent Professeur.
    Pourquoi ne pas commencer par eux. Lanaq ne doit pas s'arrêter en si bon chemin.
    Une sensibilisation doit être faite à tous les niveaux.
    Je ne parle pas des Professeurs de lycée.

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    bouba il y a 20 heures

    à quoi ca sert de délivrer des diplôme de doctorat si on arrive même pas à fabriquer nous même un vélo ?

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