La situation devient de plus en plus alarmante dans le département de Fatick où les élèves ont l'habitude de prolonger les vacances à l'exception de ceux des écoles privées qui ont démarré les cours depuis le 06 octobre dernier. "Ubbi tey jang tey", un concept que beaucoup d'élèves du public ne prennent pas au sérieux. Depuis la rentrée scolaire, la plupart des écoliers n'ont pas regagné les salles de classe."Je sers dans la zone de Niakhar. Chaque matin je vais à l'école mais depuis la rentrée, quelques élèves se présentent ", a expliqué Madame Sow, enseignante à l'école de Sanghai. Selon elle, dans les zones rurales, ce sont les parents d'élèves qui retiennent leurs enfants parce qu'ils les aident dans les travaux champêtres. C'est le même constat au CEM Khar Ndoffene. D''après Matar Diouf, un des surveillants de l'établissement, " seule la moitié des élèves viennent assister aux cours; néanmoins les professeurs ont déjà démarré le programme." Ceci pour dire que le concept du gouvernement "Ubbi tay Diang tay" reste jusqu'à présent un simple slogan dans beaucoup d'établissements. Amadou Ndiaye, élève en classe de première au lycée Coumba Ndoffene Diouf, confirme : "les cours n'ont pas encore démarré. Je suis une fois parti à l'école, je n'ai trouvé personne, je repars lundi prochain ", lance-t-il.Toutefois, il faut préciser que certains établissements ont respecté le mot d'ordre à l'exemple de l'école élémentaire de la cité Émetteur. "Nous avons débuté les cours depuis le 06 octobre, les élèves sont tous présents " témoigne Monsieur Thiam.Vu la situation, les Directeurs, les proviseurs et les principaux interpellent les parents à obliger les enfants à regagner les classes.
Auteur: Ndeye Astou Ndiaye (correspondante) Fatick
Comments
UBBI TEY DIANG TEY, RIEN QU’UN CONCEPT ! Cela fait des années que l’on en entend parler mais il est plus que difficile de dire que nous arrivons à le mettre en pratique. Comme nous aimons les concepts clinquants, on nous en a fabriqué un mais nous ne nous sommes jamais dépêchés pour réunir les conditions de sa faisabilité. Le débat n’a pas eu lieu non plus quant à la pertinence d’une telle pratique. Le jour de rentrée des élèves est-il vraiment propice pour le démarrage des cours ? Pour y répondre, il faut peut-être resituer le contexte de l’école au Sénégal. Nous avons des classes dont les effectifs interrogent. 60 apprenants de niveaux disparates dans une même classe n’est pas une exception chez nous. Pour qu’une classe fonctionne, il faut que la vie de groupe y soit sereine et que chacun y trouve sa place. Il se trouve que le groupe que vous avez accompagné et quitté en juillet peut beaucoup changer en octobre, même avec les mêmes individus. Il est donc nécessaire et utile que la première journée de retrouvaille soit consacrée à l’administratif et à la cohésion de groupe. Vous ne pouvez pas faire comme si rien n’avait pu changer pendant les vacances, vous devez au moins vous en assurer. En tant qu’élève et adolescent, j’ai traîné toute ma vie un boulet sur ce sujet. J’avais un très bon copain du CE1 au CM1. À la rentrée de CM2, il n’était pas là et n’était pas sur les effectifs non plus. Au moment de la récréation je m'en inquiète auprès des camarades de son quartier et j’apprends qu’il était décédé pendant les vacances. On en a jamais parlé au sein du groupe et cela m’attriste encore car j’ai eu le sentiment qu’il a été «enterré » en catimini. Lamine était parti et nous avons continué à grandir sans lui. Je n’ai jamais fait le deuil de ce copain et mon année de CM2 aurait pu être bien meilleure, psychologiquement. Le jour de la rentrée, c’est aussi l’occasion de parler « objectifs et attentes » avec les élèves qui sont des humains avant d’être des apprenants. Pour les élèves qui étaient déjà là l’année précédente, une demi-journée peut suffire, pour les entrants une journée n’est jamais de trop. Alors, le concept me semble à reconsidérer et surtout à nuancer selon les groupes. Ce qui me semble surtout primordial, c’est de réduire le temps qui sépare la pré-rentrée des enseignants et celle des élèves. Un enseignant doit être prêts dès le lendemain de sa prise de service pour pouvoir rassurer ses élèves. Si on s’attache aux concepts, je vous en proposerais bien un : UBBI Bou téy, Diang bou bakh. PS : cela fait deux semaines que la rentrée a eu lieu et je n’ai rien lu sur ce qu’en pense le nouveau ministre de l’éducation aux abonnés absents, mais bon il parait que l’éducation n’est pas une vraie priorité pour nous ! La parole n’est visiblement donnée qu’au ministre des sports pour les besoins du mundial !
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Allez aider vos parents sur les champs, c'est ce qui va vous nourir aujourdhui. L'école c'est jamais trop tard et n'est pas la seule voie de réussite. Peut être même avec l'expérience que vous aurez dans les champs demain vous deviendrez de grand agronome, écologiste, biotechnologiste etc... Courage, on ne nait pas rous égaux, y en a qui seront obligés de se donner à 1000% pour réussir.
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Et pourquoi attendre la fin des travaux champêtre en novembre pour démarrer l'école.
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Quelle fuite encore en avant. Gouverner c'est être courageux et ..un peu honnête. Le petit arbre des " travaux champêtres " qu'ils évoquent pour cacher l'immense forêt de la décadence de l'école sénégalaise. Un fait surprenant dès le Lundi qui avait suivi la prise au pouvoir du capitaine Traoré survenu la veille du Samedi : le lundi l'ouverture des classes s'est faite avec des enfants et instituteurs présents en vrai " oubi teye diangue teye " dans la plus belle symbolique résilience. l'État avait fonctionné avec un ministère de l'éducation nationale prêt. Vu sur France 24 et autres TV internationales.
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Au Burkina Faso...
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C'est ça il faut attendre la fin des récoltes pour démarrer l'école,ces gens s'ils n'ont rien à manger ne pourront pas suivre à l'école et leurs parents non plus ne pourront pas subvenir à leurs besoins. Ce slogan oubi tey Diang tey c'est du n'importe quoi et propagandiste
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Je le savais et l'avais dit. On lance des slogans creux pour se faire de l'argent en créant des tournées. Le résultat est là maintenant. L'année prochaine, on va encore nous tympaniser avec ce même slogan.
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Ce que je pense du concept, je l'ai déjà exposé et je n'y reviendrai pas. Maintenant, je vous donne mon avis sur un prétexte évoqué pour justifier la non présence de beaucoup d'apprenants pendant ces jours de rentrée : la période des moissons ! J'ai 63 ans et, enfant, mes voisins étaient à 80 % des paysans sérères qui vivaient exclusivement de la terre. Leurs enfants allaient principalement à l'école catholique et étaient très assidus. Tout leur hivernage était rythmé par les travaux champêtres mais dès que l'école reprenait, ils savaient où était la priorité. L'Abbé devait être très convaincant, peut-être. Nos copains de l'école publique qui étaient dans la même situation adoptaient la même attitude. Le prétexte évoqué aujourd'hui, on nous disait que c'était ce qui se passait avant l'indépendance. Les enfants ne doivent pas être réduits à des bras, une main-d'oeuvre gratuite. Ils peuvent aider, le temps des récoltes, sur leur temps libre. Ils ont au moins deux jours de liberté dans la semaine et ces récoltes ne dure pas des mois. Après les enfants de paysans, que nous dira-t-on des enfants de pêcheurs dont l'activité des parents s'étale sur l'année ? Et les autres corporations ? Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt en prenant des prétextes devenus caduques depuis plus d'un demi-siècle. Il paraît que le nombre de chômeur est impression chez nous, notamment chez les jeunes. Est-ce que chômeur doit rimer avec inutilité ? Ne me dites surtout pas qu'on a pas de quoi les intéresser à la tache parce que nous avons d'autres activités politico-festivo-religieuses à financer. Je refuserais de vous croire et peut-être même que je vous affublerais de noms d'oiseaux, selon mon humeur. Reposons un peu nos bouches et passons donc le relais à nos cervelles parce que nous en avons quand même, quoiqu'on en dise.
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Toujours des cons pour prendre le contre-pied ! Ils n'ont qu'à choisir entre être élèves ou cultivateurs. Que les enseignants démarrent et on verra qui seront les perdants. Moi je suis fils de paysans et des la fermeture des classes je vais dans les champs; dès la rentrée mon papa me libérait. Voilà un parent responsable. J'ai réussi ma vie . Maintenant il y a des gens qui ont échoué et d'en vouloir à eux-mêmes, pensent que l'école ne fait pas réussir. L'état a fait ce qu'il devait faire et si les gens pensent que le gouvernement va envoyer les forces de l'ordre pour faire respecter le concept, vous vous trompez
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