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Adoptée en 2008 pour structurer la profession vétérinaire au Sénégal, la loi 2008-07 reste au cœur de vives discussions. Face aux récentes revendications des techniciens vétérinaires, le Syndicat des Médecins Vétérinaires du Sénégal (SMVS) réaffirme l’importance de cette loi, ses objectifs et la nécessité de garantir un exercice rigoureux et sécurisé de la médecine vétérinaire.
Dans un communiqué publié le 30 juin 2025, le secrétaire général du SMVS rappelle que la loi 2008-07 vise à organiser la médecine et la pharmacie vétérinaires, tout en protégeant la santé animale et la santé publique. Elle définit clairement les rôles des différents acteurs du secteur, notamment les docteurs en médecine et pharmacie vétérinaire, ainsi que les techniciens d’élevage (agents techniques et ingénieurs des travaux d’élevage). Ces derniers sont habilités à conseiller et assister les éleveurs, ainsi qu’à tenir des cabinets de soins vétérinaires simples.
Le SMVS juge infondées et illégales les revendications des techniciens, notamment leur demande d’ouvrir des structures vétérinaires ou de réaliser certains actes médicaux réservés aux vétérinaires. Il souligne que la médecine vétérinaire est une profession réglementée nécessitant des compétences médicales avancées, acquises via une formation de niveau Bac+7 pour les docteurs vétérinaires, contre Bac ou BFEM+3 pour les techniciens.
« Les docteurs vétérinaires et les techniciens sont complémentaires, chacun avec des missions bien définies selon son niveau de formation », insiste le communiqué. Cette complémentarité vise à garantir la qualité des soins, protéger les animaux et prévenir les risques sanitaires pour les populations, notamment ceux liés à la résistance antimicrobienne.
Le SMVS appelle au strict respect de la loi 2008-07, conforme aux normes internationales, et rejette toute tentative de réforme injustifiée. Il met en garde contre les dérives potentielles qui pourraient compromettre la santé animale et publique.
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