Les négociations en vue d’un traité mondial sur les plastiques ont été suspendues tôt vendredi matin, à Genève. Les États participants n’ont pas trouvé de consensus sur le dernier projet de texte. Les divergences portent notamment sur certains points clés du projet, entre les pays à l’ambition élevée et d’autres aux positions plus figées.

En effet, les pays ambitieux et les pays dits « partageant les mêmes idées » étaient en désaccord sur des éléments clés du texte. Comme lors des cycles précédents, le groupe des pays « partageant les mêmes idées » n'a pas fait preuve de bonne foi et s'est montré peu disposé à bouger de ses positions figées. Ici, les États-Unis ont joué un rôle très destructeur en s'alignant ouvertement sur les pays « partageant les mêmes vues », notamment l'Iran, la Russie et l'Arabie saoudite.

À l’occasion, le représentant du Ghana, parlant au nom du groupe africain, a rappelé la détermination du continent à parvenir à un traité juridiquement contraignant visant à réduire la pollution plastique et à protéger la santé humaine et l’environnement. Il a aussi souligné l’importance d’un financement multilatéral « adéquat, stable, accessible et prévisible » pour permettre aux pays africains de mettre en œuvre le traité à grande échelle et d’assurer une transition vers des systèmes de production et de consommation durables.

« L’Afrique ne l’a pas commencé, mais elle peut y mettre fin », a affirmé le diplomate, insistant sur la nécessité d’une nouvelle session de négociations pour consolider un « texte ambitieux, inclusif et équitable », selon lui.

La société civile appelle à un engagement fort

Face à cette situation, Greenpeace a rappelé l’importance de surmonter les défis liés aux intérêts industriels pour parvenir à un accord ambitieux. L’organisation a insisté sur la nécessité d’un traité solide, juridiquement contraignant, qui couvre l’ensemble du cycle de vie des plastiques et assure un financement équitable pour la protection des populations et de l’environnement.

La position de l’Afrique comme un acteur clé dans la construction d’un traité mondial efficace

Si le texte actuel ne satisfait pas pleinement toutes les parties, il constitue néanmoins une base pour les prochaines discussions. L’Afrique, en affichant son unité et sa détermination, se positionne comme un acteur clé dans la construction d’un traité mondial efficace, appelant l’ensemble de la communauté internationale à un engagement partagé pour la préservation de la planète et le bien-être des générations futures.