Les images circulent beaucoup sur les réseaux sociaux ces dernières heures. Les infirmières et les autres soignants d’un hôpital de Bruxelles ont réservé un accueil glacial à la Première ministre Sophie Wilmes, lors d’une visite, samedi. Ils se sont alignés à l’entrée de l’hôpital Saint Pierre lorsque la dirigeante est arrivée et lui ont ostensiblement tourné le dos lorsque la voiture officielle a fait son apparition.
Une manière de protester contre le manque de ressources des hôpitaux et des décrets officiels qui pourraient les obliger à travailler si la crise du Covid-19 le demande, selon la presse belge. « Le politique nous tourne le dos constamment face à nos appels à l’aide », a déclaré un infirmier qui a préféré garder l’anonymat à la radiotélévision publique RTBF. « Les équipes sont sous-staffées et les taux de burn-out le démontrent. On demande que le métier soit revalorisé. »
Un des taux de décès les plus élevés au monde
Un porte-parole de Sophie Wilmes a indiqué qu’elle avait parlé 40 minutes avec des représentants des protestataires, et que l’atmosphère à l’intérieur de l’hôpital avait été plus cordiale. « Situation sanitaire, protections, charge mentale, valorisation du métier, financement des soins de santé, aucun sujet n’a été écarté », a écrit la Première ministre dans un tweet publié sur son compte.
La Belgique a été durement touchée par la pandémie, avec un des taux de décès les plus élevés au monde. Mais la contamination semble ralentir et le pays commence à lever ses mesures de confinement. D’après les derniers chiffres officiels diffusés dimanche, la Belgique, qui compte 11,5 millions d’habitants, a enregistré 55 280 cas confirmés de Covid-19 et 9 052 décès.
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