Le streamer français Jean Pormanove est mort dans la nuit de dimanche à lundi à Contes, près de Nice. Il avait 46 ans. De son vrai nom Raphaël Graven, il s’était fait connaître en rassemblant une large communauté de gamers sur la plateforme Kick. Une enquête a été ouverte.

Selon les informations de BFMTV, les gendarmes et les pompiers sont intervenus le 18 août au matin au domicile de Jean Pormanove, alias “JP”, à Contes (Alpes-Maritimes), où ils l’ont retrouvé inanimé. L’annonce de son décès a été confirmée quelques heures plus tard par l’influenceur “Naruto” sur Instagram.

“J’ai toujours redouté le jour où je devrais écrire ces mots. Malheureusement, cette nuit, JP (Raphaël Graven) nous a quittés”, a-t-il écrit. “Je vous demande à tous de respecter sa mémoire et de ne pas partager la vidéo de son dernier souffle dans son sommeil.”

Quelques heures avant cette annonce, l’extrait d’un live circulait sur les réseaux sociaux. On pouvait y voir Jean Pormanove inerte, allongé sur un matelas, la tête partiellement recouverte et ne répondant pas aux sollicitations de ses camarades. “Il est vraiment dans une position chelou”, pouvait-on entendre, avant que la diffusion ne soit brusquement interrompue.

Ouverture d’une enquête

Une enquête a été ouverte par la brigade de recherches de Nice afin de déterminer les causes du décès. À ce stade, aucun élément suspect n’a été relevé, a précisé le parquet au Parisien. Une autopsie doit toutefois être réalisée.

Humiliations et harcèlement

Suivi par plus de 500.000 abonnés sur TikTok et Twitch, Jean Pormanove avait migré vers la plateforme Kick, connue pour sa faible régulation.

Connu pour ses sessions de jeu vidéo en direct, le streamer participait également à des défis en ligne aux côtés d’autres streamers, connus sous les pseudos de “Naruto” et “Safine”. En janvier dernier, ces deux influenceurs niçois avaient été placés en garde à vue puis relâchés, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après un article de Mediapart. Le média d’investigation évoquait alors des vidéos dans lesquelles on voyait Jean Pormanove et une autre personne handicapée subir des humiliations et des violences. Les intéressés avaient contesté toute infraction et nié les faits.